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BNI : Business Network International,réseau d’affaires en pleine expansion

BNI France est un réseau d’affaires professionnel, basé sur la recommandation mutuelle, recommandation par le bouche à oreille. Il concerne tous les entrepreneurs et cadres dirigeants qui souhaitent développer leur chiffre d’affaires. 

Créé fin 2004, le réseau compte aujourd’hui une trentaine de groupes, essentiellement en Ile-de-France et rassemble plus de 600 membres. Il a entamé en 2008, son déploiement en régions. BNI France est une franchise du réseau mondial BNI (Business Network International), créé en 1985 en Californie par un universitaire, Ivan Misner. Avec plus de 200 000 membres répartis dans plus de 7500 groupes à travers le monde, BNI est leader mondial de la recommandation d’affaires. Rien qu’en 2015, les recommandations entre membres BNI ont généré 8,7 milliards de revenus supplémentaires.

Quel est son principe ?

Le principe de BNI repose sur une méthode marketing bien connue : la recommandation par le bouche à oreille. Mais ce qui fait sa puissance et son efficacité, c’est que cette technique a été développée en un modèle à la fois fortement structuré et d’une grande facilité d’application, qui lui confère un caractère universel : BNI peut ainsi s’appliquer à tous les milieux d’affaires et toutes les cultures-métiers. Cette transversalité constitue l’une des spécificités de BNI : la diversité remarquable de ses membres.

Quel est son fonctionnement et son objectif ?

Chaque groupe constitué localement d’une vingtaine de personnes venant de tous les horizons – métier, mais avec un seul représentant par profession pour éviter les conflits d’intérêt, se réunit autour d’un petit déjeuner hebdomadaire. Si la convivialité est omniprésente, l’objectif est aussi clairement énoncé : accélérer la croissance et l’efficacité de chacun des membres et contribuer à générer pour lui du « new business » en le recommandant. Lors de ces réunions, sont organisés des ateliers visant à développer les compétences commerciales des membres du groupe, à favoriser les échanges et à acquérir une bonne connaissance de l’activité de chacun pour devenir ensuite capable de le recommander dans sa propre sphère professionnelle et privée. Le Groupe se réunit chaque semaine autour d’un petit-déjeuner (7h30 – 9h) qui se tient à jour fixe et dans un même lieu en suivant un ordre du jour précis.

Quelles sont ses valeurs ?

Selon, Marc-William Attié, directeur national BNI-France, le réseau de recommandation par le bouche à oreille, l’efficacité de BNI repose aussi sur le contrat moral qui lie les membres d’un groupe. Il répond au principe simple : « givers gain » ; celui qui donne des recommandations en reçoit lui-même par un juste « retour d’ascenseur », et c’est parce que tout le monde donne, que tout le monde reçoit. C’est cette réciprocité des échanges qui permet aux membres d’un même groupe de s’apporter mutuellement des affaires. Chacun s’engage également à respecter les valeurs de BNI, basées sur la confiance, la solidarité, le professionnalisme et le respect des normes éthiques qui régissent chaque profession représentée.

Comment voyez-vous le développement du réseau BNI en France ?

La France est en ce moment en pleine mutation et la culture entrepreneuriale gagne du terrain : la création et le projet de reprise d’entreprises augmentent de façon significative chaque année. Les chiffres l’attestent : + 20 % en un an. Jusqu’à il y a peu, les Français préféraient travailler dans des grandes entreprises et dans l’administration. Mais aujourd’hui, le vent tourne : ils veulent devenir entrepreneur. C’est donc un pays qui commence à se libéraliser et c’est un contexte très favorable pour BNI. D’autant que le système BNI peut s’adapter à pratiquement tout type d’entreprises.

En juin 2005, création du 1er groupe en France, en décembre 2016 + de 600 groupes + 17 000 membres : un résultat exceptionnel.

Les bonnes pratiques pour développer votre réseau

Par Jérôme Grajezyk, conseil en formation commerciale, bancaire et financière

A savoir

  • Un réseau est actif et rentable quand il compte entre 100 et 150 personnes.
  • La fréquentation des clubs de services et de loisirs est rarement source de rentabilité immédiate. Ciblez plutôt un ou deux clubs d’affaires.
  • Les personnes qui fréquentent des clubs viennent pour se créer son réseau de contacts, être vues et se ressourcer.
  • Les détails tuent ! On remarquera plus les défauts de votre apparence que vos atouts physiques.
  • Un entretien ne doit pas durer plus de 10 minutes, sinon l’un des deux interlocuteurs peut avoir le sentiment de s’être fait « manger » son temps.

A faire

  • Listez vos contacts par catégories socioprofessionnelles. Vous pourrez ainsi identifiez facilement les carences et les points forts de votre carnet d’adresses.
  • Engagez-vous véritablement dans un ou deux clubs d’affaires. Attention à ne pas confondre inscription et participation réelle.
  • Ciblez un club d’affaires en fonction de vos valeurs, vos centres d’intérêt ou votre secteur de business. Une inscription dans un club mal ciblé, et vous risquez de perdre votre temps et de susciter une mauvaise image chez vos interlocuteurs par votre moindre motivation.
  • Dressez la liste de tout ce que vous pouvez apporter. Dans le cas contraire, vous serez rapidement catalogué comme un simple opportuniste.
  • Tentez de vous faire coopter. Si vous ne connaissez personne, la qualité de vos propositions suscitera toujours une forme de parrainage informel.
  • Fixez-vous des objectifs et datez vos contacts.
  • Connaissez, respectez et appliquez les protocoles.
  • Donnez-vous un délai de deux semaines à trois mois avant d’être réellement actif dans le club.
  • Pour engager la conversation, deux méthodes : la candide : (C’est la première fois que je participe…) ou l’averti(e), lorsque vous possédez déjà quelques informations sur votre interlocuteur (Je suis ravi de vous rencontrer parce…)

Autres conseils

  • Pendant l’entretien : pratiquez la règle du 1/3-2/3. Vous parlez 1/3 du temps en délivrant des informations utiles, et non dans le but de vous valoriser, et les 2/3 du temps restant, vous écoutez votre interlocuteur.
  • Proposez sans imposer. « Que pensez-vous si je vous propose… »
  • Ne vous plaignez pas et ne critiquez jamais personne. On est davantage attiré par les personnes fortes et positives.
  • Exprimez vos convictions à condition qu’elles soient au service du bien commun ou si elles ont pour but de défendre une injustice.
  • Si vous voulez demander quelque chose d’un peu cavalier (être mis en contact, travailler avec votre interlocuteur), procédez en quatre temps : mettez vous en congruence (Vous avez dit…), préparez votre interlocuteur (Au risque de vous choquer…), formulez votre demande et terminez par une question (Qu’en pensez-vous ?)…
  • Pour écourter la conversation, usez de politesses : « Vous souhaitez certainement vous entretenir avec d’autres personnes, je vais donc, avec votre permission… »
  • Faites régulièrement le point sur vos rencontres et, surtout, tenez les engagements que vous avez pris vis-à-vis de vos interlocuteurs !
  • Envoyez sous 48 h un e-mail de salutation ou de réponse à une question posée

Créer une entreprise innovante

Interview de Philippe Lukacs, président de Catalyser et auteur de « Stratégie pour un futur souhaitable, quatre créations exemplaires pour un management innovant »

Quelles sont les problématiques que rencontrent les créateurs d’entreprises innovantes ?

Créer une entreprise innovante représente ainsi un véritable casse-tête !

  • Vous devez être capable de démarrer votre innovation avec très peu d’argent. En effet, si le champ des possibilités s’étend de plus en plus, les incertitudes elles aussi croissent. Le risque étant considérable, le créateur d’entreprise innovante doit savoir commencer avec des sommes limitées.
  • Vous devez apprendre à avancer malgré l’incertitude. Dans une entreprise de type classique, la demande peut être analysée et quantifiée grâce à des études de marché qui vous indiquent la fiabilité de votre projet. L’entrepreneur peut alors avancer en ayant minimisé le risque. Mais maintenant, puisque l’offre crée la demande, il ne peut, à l’inverse, pas bénéficier d’une réelle étude de marché. Dans ce cas là, le secret est de se constituer un réseau social de personnes à qui vous ferez tester votre produit.
  • Vous êtes devant l’obligation de ne pas vous focaliser uniquement sur le produit. Il faut avoir un regard très large et apprendre à imaginer, au-delà de son propre produit, la palette des autres produits et services dans lesquels votre produit s’insérera pour offrir une offre globale.
  • Vous avez la nécessité de gérer le temps avec une grande précision. Le produit innovant ne peut s’imposer que s’il arrive sur le marché au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. La fenêtre de tir est très courte !
  • Vous devez enfin avoir la capacité de créer une dynamique collective autour de votre produit. Il va vous falloir travailler rapidement à créer un marché et à modifier le mode de fonctionnement des clients pour stimuler la demande.

Comment percevoir la bonne période pour arriver sur le marché ?

Vous devez vous appuyer sur tout sauf sur l’intuition ! Je pense que le créateur d’entreprise innovante doit se doter d’un axe stable et dynamisant s’il ne veut pas se faire piéger par les difficultés que je viens de citer.
Cet axe dont je parle n’est autre que la vision de ce que je nomme un « futur souhaitable ».

Je m’explique : Puisque, aujourd’hui l’entreprise crée la demande, crée le marché, crée le futur, sa responsabilité face à l’avenir est particulièrement grande : celle de favoriser le développement économique bien sûr, mais également le développement social et environnemental. L’innovation se doit de créer un futur souhaitable, qui intègre la notion de développement durable et poursuit l’objectif de favoriser des relations positives entre l’humain et l’ensemble de son environnement.

Mais concrètement, est-ce possible d’être rentable à court terme en pariant sur le développement d’un futur souhaitable ?

Aujourd’hui, le monde doit faire face à une situation de crise, aussi bien au niveau économique que social ou environnemental, dont la cause réside justement dans le manque d’attention qui a été porté au développement d’un futur souhaitable. Il y a de multiples exemples d’entreprises innovantes reconnues comme fortement porteuses de futur souhaitable et qui représentent des succès économiques avérés.

Prenez l’entreprise Max Havelaar par exemple ou le micro-crédit. Ces projets qui semblaient au départ irréalisables et qui sont maintenant des succès exemplaires montrent qu’il est possible de réussir des innovations qui contribuent à un futur souhaitable, maintenant, même dans un environnement difficile.

Pourquoi les entreprises doivent-elles innover ?

Les évolutions technologiques sont constantes, de plus en plus rapides : la puissance de l’électronique double tous les dix-huit mois (loi de Moore) et l’électronique est la mère de toutes les technologies. Ceci oblige toute l’organisation qui l’entoure à se modifier parallèlement.

Si la technologie n’évoluait pas sans cesse, il n’y aurait nul besoin d’innover, sur le produit, ou plus largement au niveau de l’organisation. Cependant, si la technologie évolue rapidement, changer de mode de fonctionnement dans l’entreprise tous les dix-huit mois serait une absurdité. On entrevoit ainsi la nécessité mais aussi la difficulté de l’innovation : elle est poussée par la vitesse de l’évolution de la technologie, mais doit tenir compte des pesanteurs organisationnelles, éducatives, culturelles.

Innover est le seul moyen pour les entreprises d’attirer la clientèle aujourd’hui ?

Oui, mais, avec une relation au client tout à fait nouvelle. En effet, du fait de l’accélération exponentielle de l’évolution technologique, l’offre potentielle évolue maintenant très rapidement.
Mais, comme on l’a dit plus haut, chacun peut constater aussi qu’on ne peut réduire par deux le temps nécessaire à un changement organisationnel tous les dix-huit mois, on ne peut doubler l’efficacité de l’éducation tous les dix-huit mois.
Ainsi, alors que la demande a longtemps pu guider l’offre, l’offre potentielle précède maintenant la demande. L’innovation est en avance de phase par rapport à la demande, dans une dynamique où l’offre est, comme on dit, « créatrice » de la demande. Il s’agit là d’une situation tout à fait nouvelle, beaucoup plus délicate.

Catalyser en quelques mots

Catalyser appuie les créateurs dans leur démarche d’innovation. Elle se met au service des porteurs de projets d’entreprises innovantes à fort potentiel ainsi qu’aux responsables d’entreprises qui ont compris l’intérêt de mettre en place des innovations porteuses de futur. L’innovation, telle qu’elle est conçue par Catalyser, n’est pas seulement d’ordre technologique et elle vise à contribuer à un futur souhaitable.

L’innovation, c’est ?

Elle peut porter sur un nouveau produit, un nouveau service, un nouveau mode de distribution, un nouveau Business Model, une nouvelle façon de fonctionner, mais aussi une nouvelle façon de produire et de s’organiser au sein de l’entreprise. L’innovation peut porter sur des domaines très variés.

Entreprendre à l’étranger

Un million d’entreprises à capitaux français à l’étranger ? Entreprendre à l’étranger, c’est possible ! Interview de Jacques Gérard, Membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental

« Au moment où le marché du travail en France se restreint, pourrais-je créer mon entreprise à l’étranger ? ». C’est une question qu’on peut, en effet, se poser. De 200 à 300 000 compatriotes sont d’ores et déjà à la tête d’au moins une entreprise hors de France. Cette réalité est peu connue en raison d’une gestion encore trop administrative des statistiques tenues par nos consulats.

Un outil d’enregistrement existe

Un nouvel outil d’enregistrement est pourtant en place depuis plusieurs années et des modules annexes permettraient de distinguer les « chefs d’entreprise » ou « professions libérales » qui sont à leur compte, des autres, salariés d’une filiale française ou d’une société du pays d’accueil. Mais celui-ci n’est pas mis en œuvre. Ce vaste réseau demeure virtuel et n’est pas mobilisé pour développer davantage nos exportations. Certes, 50 % d’entre-eux s’y emploient déjà. Leurs résultats pourraient être rapidement décuplés s’ils étaient connus, reconnus et soutenus.

Avant la publication en 2004 par le Conseil économique et social de l’étude « Un atout pour notre pays : les entreprises créées par les Français établis hors de France », on ignorait quasiment tout de ces relais de notre économie, de notre technologie, de notre culture à l’étranger. Depuis, les choses ont évolué rapidement.

Des voyageurs de plus en plus médiatiques

Il y a 4 ans, Sylvain Peuch, a entrepris dans ce but un tour du monde d’un an. Il y a 2 ans, ce sont Grégoire Tiberghien, Matthieu Jan et Jean-Baptiste Dalle qui ont fait de même, mais, cette fois, à vélo ! Leurs sites se font l’écho de leurs rencontres, des difficultés et réussites de ces Françaises et Français qui les ont reçus. L’étude du CES, le bloc-notes de l’auteur et les sites de ces grands voyageurs répondent à de nombreuses questions que tout candidat à la création à l’étranger se pose. Tout comme, d’ailleurs, les émissions que radio BFM consacre à ces créateurs hors de France ou celles, trop rares, de nos chaînes télévisées. Les entrepreneurs qui souhaitent s’établir hors de France se posent généralement deux questions :

Est-ce facile de créer son entreprise à l’étranger ?

Sur le plan administratif : oui dans de nombreux états très libéraux ; non dans d’autres moins désireux d’ouvrir leur économie aux étrangers. Plusieurs exigent d’ailleurs une association avec des nationaux. Néanmoins, il n’est pas un pays au monde où des Français ne réussissent pas de brillantes affaires.

Sur le plan « politique » ou « sécuritaire » : oui encore pour la plupart des pays dans le monde et, de nouveau. Non dans ceux où le droit change souvent et où la justice privilégie systématiquement ses nationaux. Mais là encore, les plus belles affaires se font souvent dans les pays les plus difficiles.

La recommandation : là où cela est possible, éviter les « entreprises conjointes » au profit d’investissements à 100 % personnels. Pour des raisons de sécurité économique cette fois, l’analyse conduit à observer que, aussitôt que possible, il est souhaitable de devenir multi-créateur en développant une autre affaire, dans un secteur économique complètement différent du premier.

Des aides sont-elles facilement accessibles pour un créateur à l’étranger ?

En dehors de l’Union européenne, très rares sont les états qui ouvrent aux étrangers les mêmes droits qu’à leurs propres créateurs. Quant à penser obtenir des appuis pour s’implanter à l’international, de son pays d’origine, il ne faut malheureusement pas pour l’instant en rêver. Ces aides sont aussi rarissimes pour créer sa propre affaire qu’elles sont très nombreuses pour les futures filiales de groupes français, ou pour les encourager à développer leurs marchés à l’exportation. Ceci est une faille très importante des dispositifs de soutien français à l’économie,  mais cette remarque vaut pour la plupart des états au monde. Nos ministères n’imaginent notre économie à l’étranger que sous la forme d’exportations de France vers l’extérieur et non pas d’importations françaises depuis l’étranger !

Quant à nos banques implantées hors de notre pays, elles sont particulièrement frileuses en la matière et ne disposent généralement même pas d’un fichier de nos créateurs dans leur pays d’implantation.

Un capital pourtant nécessaire

Pour créer à l’étranger, il faut un capital. Ceci explique pourquoi la très grande majorité de nos créateurs se constitue d’anciens salariés à l’étranger qui, au fil du temps, ont identifié une opportunité de création et l’ont saisie, le moment venu. C’est la voie royale pour la création hors de France : y partir comme salarié dans le cadre d’un grand groupe, « apprendre » le pays, sa ou ses langues, observer le marché et identifier le bon créneau.

Quant aux « accompagnements », il ne faut généralement compter sur aucune de nos institutions. Mais seulement sur nos entrepreneurs à l’étranger qui ont réussi la même démarche. Il faut les rencontrer aussi vite que possible. Ils sont parfois « conseillers du commerce extérieur » mais n’en représentent qu’environ 10 % alors qu’ils créent 90 % des entreprises à capitaux français à l’étranger !

En conclusion, ceci ne doit nullement interdire de se lancer dans la création à l’étranger : de nombreux pays offrent, en raison de leur degré de développement, de vastes perspectives dans tous les domaines, par exemple « mais ceci n’est en rien exhaustif » : viticulture, tourisme, immobilier, médias électroniques, événementiel, restauration bien sûr mais aussi « très prisé à l’étranger », le conseil dans nombre de secteurs

Article par Jacques Gérard

Et si je partais à l’étranger pour créer ma boite ?

Où créer sa boite en Europe ? 

Focus sur quatre pays européens qui offrent des opportunités intéressantes pour les entrepreneurs.

Espagne : le leader européen de la création d’entreprise ! Une vingtaine de villes du pays proposent des guichets uniques qui offrent informations, conseils et aides au créateur pour lui faciliter ses démarches entrepreneuriales.

Belgique : les démarches pour créer son entreprise sur le territoire belge ont été simplifiées depuis 2003 avec le lancement de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE). Celle-ci facilite les procédures administratives de l’entrepreneur en centralisant toutes les informations.

Irlande : le gouvernement irlandais a créé l’IDA, une agence gouvernementale pour les investissements étrangers. L’IDA conseille et aide les candidats étrangers à la création d’entreprise. Pour plus d’informations, consultez le site www.idaireland.com.

Angleterre : le pays attire de nombreux entrepreneurs étrangers car les formalités pour créer son entreprise y sont particulièrement simplifiées et allégées financièrement. En Angleterre, vous créez votre entreprise en 24 h ! Son taux d’impôt sur les sociétés est très bas et l’entreprise est exonérée d’Urssaf, de taxe professionnelle ainsi que de charges sociales tant que son activité n’a pas réellement démarré.

Focus sur deux zones qui font rêver les entrepreneurs

A la conquête de l’Amérique ?
Faites enregistrer votre entreprise pour seulement 50 dollars ! Cette somme sera votre unique dépense jusqu’aux premiers bénéfices réalisés par votre entreprise. La simplicité des démarches à effectuer et leurs coûts plus qu’abordables expliquent pourquoi les entreprises de moins de 50 salariés représentent environ 99 % du tissu économique des états-Unis.

La Chine, nouvel eldorado des entrepreneurs ?

La Chine a connu une croissance économique et un développement industriel impressionnant ces dernières années. Les entrepreneurs français peuvent profiter de cette expansion en implantant leur société en Chine. à savoir tout de même : s’il veut mettre toutes les chances de réussite de son côté, l’entrepreneur doit s’associer à un expatrié qui connaît parfaitement la Chine (la langue, la culture ainsi que les spécificités administratives et juridiques de chaque province).

Quelques organismes peuvent vous aider dans votre projet de création à l’international

Les sites à consulter avant de s’expatrier :

www.ubifrance.fr : le site de l’agence française pour le développement international des entreprises et des Missions économiques. Ensemble ils constituent un réseau d’appui actif en France et aux quatre coins du monde pour aider les entreprises françaises à se développer à l’international de manière efficace et durable.

www.cnccef.org : un site pour accéder à toutes les informations relatives aux Conseillers du Commerce Extérieur de la France. Depuis plus de 110 ans, des conseillers sont nommés pour mettre leur expérience au service de la présence française économique dans le monde.

Faire sa valorisation : La méthode DCF

David Abikzir, CEO d’Advanxis, vous explique la méthode DCF (Discounted Cash-Flow) ou valeur de l’entreprise par l’actualisation des flux disponibles (AFD). L’AFD est, dans la pratique, l’une des méthodes les plus couramment utilisées, avec celles des multiples et des comparatifs, dans le cadre d’opérations d’acquisitions et de cessions.

Son succès auprès des spécialistes de banques d’affaires est largement justifié par la solidité de ses fondements théoriques, par la flexibilité qu’elle apporte par rapport à des approches plus simplificatrices et par sa capacité de modélisation du comportement futur des sociétés.

Avantages de cette méthode de calcul

  • Solidité des fondements théoriques grâce à l’actualisation de flux futurs et prise en compte des risques du marché ainsi que des risques industriels et financiers ;
  • Nécessité de conduire un diagnostic de la société, obligeant l’évaluateur à prendre connaissance de les aspects opérationnels de l’entreprise ;
  • Extrême flexibilité permettant de s’adapter à de nombreux cas, en particulier la nécessité d’évaluer les sous-ensembles ;
  • Possibilité de construire différents scenarios et de procéder à des analyses de sensibilité.

Inconvénients de La méthode DCF

  • Incertitudes liées aux prévisions d’exploitations dès lors qu’elles dépassent la période du plan à moyen terme habituel, limité en général à trois ans ;
  • Nécessité de formuler de nombreuses hypothèses ;
  • Risques d’optimisme excessifs dû soit au désir des dirigeants de promettre d’excellentes performances, soit à l’extrapolation d’une conjoncture économique.
  • Poids de la valeur résiduelle dans la valeur totale.

La pépinière : un lieu pour les entrepreneurs

Interview de Mano Madi, responsable de la pépinière Paris Soleillet

Qu’est-ce qu’une pépinière d’entreprise ?

La pépinière représente un outil de croissance économique qui participe au développement des territoires à travers l’accompagnement à la création d’entreprise. La pépinière Soleillet accueille aujourd’hui 42 entreprises. Les missions des pépinières se situent à deux niveaux :

  • La location de locaux (de 10m2 à plus de 100m2). Les entreprises bénéficient de salles équipées de matériel audiovisuel pour leurs réunions. Nous louons également des services tels que l’accès à des photocopieuses ou un service de coursiers.
  • L’accompagnement des entreprises présentes sur notre site par des conseillers en création d’entreprise de la Chambre de commerce et d’Industrie de Paris. Cet accompagnement est d’ordre divers : évaluation des besoins de formation, aide à la gestion, évaluation des besoins en financements, aide à la réalisation de plan d’affaires… La pépinière propose également une fois par mois des sessions collectives de formation.

Les pépinières sont en général tournées vers l’accueil d’entreprises technologiques ou numériques. La particularité de la pépinière Soleillet réside dans son orientation généraliste.

Pourquoi les créateurs viennent-ils en pépinière ?

Ils entrent d’abord pour rompre l’isolement du chef d’entreprise. Beaucoup d’entre eux ont créé une entreprise chez eux et ne bénéficient ni de l’accompagnement, ni de la possibilité de rencontrer et d’interagir avec d’autres chefs d’entreprise. On sait que, grâce à cet accompagnement, 90 % des entreprises qui sont passées par une pépinière sont pérennes. A l’inverse, on note un taux inférieur à 50 % pour les autres. Les créateurs entrent en pépinière également pour professionnaliser leur local. Cela reste important, notamment pour le contact avec les clients.

Quelles sont les conditions pour entrer en pépinière ?

Elles sont propres à chaque pépinière. Pour la notre, il faut que l’entreprise soit spécialisée dans le service aux entreprises ou dans une activité industrielle légère et doit pouvoir justifier d’au moins deux ans d’activités. Si une entreprise désire intégrer Soleillet, celle-ci doit être ressortissante de la CCIP ou, le cas échéant, s’engager à le devenir.

Quels sont vos critères d’acceptation des dossiers ?

Nous vérifions principalement la cohérence économique du projet par rapport aux marchés et le potentiel de développement de l’entreprise.

Quel est le processus de candidature pour intégrer la pépinière ?

L’entrepreneur doit transmettre un dossier de candidature (les pièces à fournir sont précisées sur le site www.pepinieres-paris.com). Si son dossier est accepté, il sera convoqué environ un mois plus tard afin de présenter son projet devant un comité d’agrément.

Combien de temps peuvent-ils y rester ?

Au sein de Soleillet, la période d’accueil est de 24 mois, renouvelable deux fois pour une période d’un an. En tout une entreprise peut donc rester 4 ans.

L’alternance : témoignages croisés entreprise-étudiant

Interview croisée du Cabinet Tibaut (expertise comptable / commissariat au compte) a été créé en 2006 et d’un de ses étudiants en alternance. Trois travaillent aujourd’hui au sein de ce cabinet.

Pourquoi avoir choisi de recruter des alternants ?

Financièrement, l’embauche d’un alternant est très rentable. Le poids des salaires et charges sociales est fortement diminué, ce qui représente une bonne solution pour les entreprises naissantes. Cependant, mon choix de faire appel à des alternants ne se limite pas à l’aspect financier : un alternant apporte la fraicheur et la motivation de la jeunesse, indispensable dans toute entreprise. L’alternance permet également de trouver les futurs collaborateurs. Elle nous permet d’évaluer un jeune avant une éventuelle embauche en CDI.

N’est ce pas trop contraignant de devoir former un jeune ?

Non, les alternants sont en général assez autonomes car ils maîtrisent les outils de base. Même s’ils ne savent pas gérer un dossier de A à Z, ils demeurent très performants. Dans notre cabinet, les anciens alternants forment les nouveaux.

Un conseil aux entreprises pour bien recruter son alternant ?

Je conseille aux entreprises de recruter les alternants dotés d’un niveau d’étude suffisant car ils justifient d’une meilleure connaissance du métier, de sélectionner un alternant qui sache prendre des initiatives, qui soit dynamique, qui ait un bon relationnel et une grande soif d’apprendre. Pour trouver des candidats, adressez-vous aux écoles qui préparent le diplôme adapté à vos besoins.

Témoignage d’un étudiant

Pierig David, 21 ans, prépare actuellement un DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion, BAC +5) en alternance au lycée de Sèvres afin de devenir expert-comptable.

Pourquoi avoir fait le choix ?

L’alternance représente la formule idéale pour concilier l’apprentissage scolaire et l’expérience du terrain. Avoir une bonne connaissance de la réalité de la profession reste primordial dans un domaine tel que la compta-gestion. Il est vrai qu’elle oblige l’étudiant à s’adapter en permanence aux univers très différents que sont l’école et l’entreprise. Il faut parfois jongler et toujours bien s’organiser ! Mais je sais qu’en optant pour l’alternance, je gagne des compétences qui sauront convaincre mes futurs employeurs.

Comment avez-vous trouvé votre employeur ?

La recherche de contrat a été relativement facile. J’ai téléphoné aux entreprises et envoyé mon CV à celles qui semblaient intéressées par l’embauche d’un alternant. Puis, j’ai trouvé un premier employeur, un grand cabinet d’experts comptables, mais j’ai démissionné au bout de deux semaines car je n’y étais pas suffisamment encadré. J’ai repris mes recherches et j’ai trouvé une place dans le cabinet de Mme Tibaut.

Parlez-nous de votre expérience dans l’entreprise ?

Je suis considéré comme un collaborateur à part entière et l’on me confie des responsabilités. Mon tuteur m’a emmené à tous les rendez-vous afin que j’appréhende mieux le travail réalisé par le cabinet. Aujourd’hui, trois mois après le début de mon contrat, je gère même un portefeuille de clients

L’alternance, des avantages pour l’étudiant et l’entreprise

Interview de Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la Fédération de la Formation professionnelle

Votre Fédération en quelques mots ?

Notre fédération est un Syndicat professionnel qui regroupe plus de 400 organismes privés de formation. Ces organismes délivrent des formations aussi bien auprès des salariés, des particuliers, des demandeurs d’emploi et des jeunes. Plusieurs organismes proposent ainsi des contrats de professionnalisation mais également des contrats d’apprentissage.

Quels sont les avantages pour l’entreprise ?

L’avantage clair et évident pour l’entreprise est qu’elle bénéficie d’un alternant pendant 2 ans qu’elle pourra tester. Il s’agit d’une sorte de pré-embauche.

Elle paye un jeune en pourcentage du SMIC. Celui-ci est variable en fonction du niveau et de l’âge du jeune. Ce jeune partagera son temps entre la formation et l’entreprise. L’entreprise pourra, au fur et à mesure du déroulement des deux ans, observer et vérifier l’évolution des compétences. Cela permet d’avoir un regard approfondi sur le travail d’une personne.

Y a-t-il des devoirs particuliers ?

Oui, et le premier devoir de l’entreprise est d’encadrer très sérieusement le jeune. Elle doit notamment lui proposer un tuteur. Cet encadrement est primordial, l’entreprise doit être à l’écoute du jeune pour identifier les difficultés qu’il peut rencontrer pour s’insérer dans son poste. Il ne faut pas oublier que ce poste est peut-être celui qu’il est destiné à intégrer par la suite.

Peut-ON rompre ces contrats ?

Oui, on peut les rompre. Tout contrat peut être par nature rompu. Cependant, il existe des règles précises à respecter.

Est-ce avantageux pour les étudiants ?

Les avantages pour un étudiant demeurent nombreux ! Pour lui, l’alternance lui permet pratiquement d’avoir la garantie de trouver un emploi à long terme puisqu’il acquiert des compétences professionnelles différentes voire complémentaires de celles qu’il apprend au sein d’un école de commerce. Ces compétences développées en situation de travail possèdent l’avantage de correspondre au besoin des entreprises. Elles constituent une garantie pour le chef d’entreprise d’embaucher un salarié déjà formé à la culture de l’entreprise et possédant des compétences immédiatement opérationnelles !

Les entreprises sont-elles favorables à l’alternance ?

Je pense que les nombreuses campagnes de communication sur les atouts de l’alternance mises en œuvre ont permis aux entreprises d’être sensibilisées et de reconnaître aujourd’hui les bénéfices à utiliser ce mode de formation. Pour l’entreprise, comme je l’ai dit, cette formule à l’avantage de permettre de tester, de challenger sur le temps son futur salarié. Or, c’est souvent à travers le temps que l’on peut apprécier les qualités personnelles, relationnelles et de travail d’une personne !

L’alternance est-elle adaptée aux petites structures ?

Quelle soit petite ou grande, les deux structures sont adaptées. Je dirais tout de même que dans une petite structure le jeune est plus à même de percevoir le poste qu’il occupe dans son intégralité car il est souvent plus polyvalent. Autrement dit, dans l’une il participe plus activement à toutes les tâches de l’entreprise alors que dans l’autre, il travaille en général de manière plus spécialisée et peut ne pas appréhender toutes les facettes d’une entreprise.

L’apprentissage en France : la diversité des profils

L’apprentissage représente une voie de formation qui permet de préparer un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire (CAP, BEP, BAC PRO, BP, BT), de l’enseignement supérieur (BTS, DUT, diplômes d’ingénieur, d’école de Commerce) ou encore d’obtenir un titre enregistré au répertoire national des certifications professionnelles.

L’ouverture à l’enseignement supérieur : moteur de croissance du nombre d’alternants

L’apprentissage s’est progressivement ouvert à tous les niveaux de formations grâce à la loi SÉGUIN du 23 juillet 1987. La réforme Licence-Master-Doctorat (LMD), mise en place en 2002, a permis le fort développement dans le supérieur d’inscriptions d’apprentis en licence et aujourd’hui en master. Cette diversité des formations accessibles en alternance représentent une véritable aubaine pour les entreprises qui peuvent choisir leurs futurs apprentis dans presque toutes les formations.

L’apprentissage reste tout de même majoritairement orienté vers les formations techniques et professionnelles. Les spécialités de la production demeurent celles qui forment le plus d’apprentis en France. Néanmoins, les secteurs qui accueillaient traditionnellement les apprentis (alimentation, hôtellerie, restauration, bâtiment, carrosserie, réparation automobile, coiffure etc.) s’ouvrent également aux métiers du tertiaire, sur des spécialités du domaine des services (gestion, finances, communication, ressources humaines). On assiste également au développement d’un apprentissage post-baccalauréat qui forme des alternants dans des domaines nettement plus variés.

Les apprentis ont vieilli !

Si le nombre d’apprentis augmentent, leur âge moyen augmente de manière notable : l’orientation très précoce vers l’apprentissage est en baisse, avec un taux 7,7 % des entrants qui n’ont pas atteint la classe de troisième contre 13,5 % en 2000.

Le développement de l’apprentissage dans le supérieur a entraîné le « vieillissement » des apprentis : la part des apprentis âgés de 20 ans ou plus passant ainsi de 28,8 % en 2003 à 32,3 % en 2006. Désormais, l’âge des apprentis se situe en moyenne entre 18 et 19 ans.

Un milieu qui demeure largement masculin mais en évolution.

La part des jeunes filles dans le taux d’alternants et d’apprentis est passée de 28,8 % en 1996 à 30,5 % en 2006. Les spécialités de formation restent très marquées par des divergences dans leurs proportions d’étudiants fille/garçon : 81 % des garçons choisissent le domaine de la production, tandis que 85 % des filles préfèrent celui des services. à noter également : les filles sont globalement plus présentes dans l’apprentissage en enseignement supérieur que dans le secondaire.