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Les essaimés : entrepreneurs ?

Interview de Laurent Masson, président de l’association Essaime.

Qu’est-ce que l’essaimage ?

Il s’agit de la création ou de la reprise d’entreprise par un salarié qui bénéficie d’un appui de son employeur. Cet appui peut prendre diverses formes comme un accompagnement, une aide financière, une formation, un congé création d’entreprises etc.

L’essaimé, protégé par son employeur, peut-il être considéré comme un véritable entrepreneur ?

Il ne s’agit pas d’une protection mais d’un soutien dans le processus de création. Dès l’instant où l’on a une idée qu’on développe pour en faire une entreprise, on est un véritable entrepreneur. Les étapes de lancement sont toujours délicates. Pour passer de l’idée au projet puis au démarrage, plus on bénéficie de conseils et d’accompagnement, plus grandes sont les chances de réussite . Ainsi, les entreprises essaimées sont en moyenne plus pérennes que les autres.

Quelle est la différence entre un entrepreneur classique et un essaimé dans le processus de création ?

Pour ce qui est du parcours de création et le fonctionnement de la nouvelle entreprise, rien ne distingue un entrepreneur traditionnel d’un essaimé. Comme lui, il va faire un business plan, se démener pour lever des fonds, réaliser une étude de marché. Encore une fois, c’est le soutien qui va faire la différence et permettre à l’essaimé de disposer par exemple d’une prime au démarrage ou d’un congé de deux ans pour tester son projet. à noter que des entrepreneurs classiques peuvent également bénéficier d’accompagnement par les dispositifs tels que l’ACCRE et NACRE ou par n’importe quelle structure de parrainage.

Commerce associé VS Franchise

Interview d’Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la Fédération des enseignes du Commerce Associée

Le Commerce Associé, qu’est-ce que cela représente ?

Historiquement, ce sont des patrons de commerces indépendants qui se sont regroupés car ils avaient compris qu’on est plus fort à plusieurs qu’isolés. Ils sont restés autonomes mais ont mutualisé un certain nombre de services tels que l’achat et la communication. Une structure juridique a été créée autour de coopératives de réseaux d’enseignes. Le but de ce regroupement reste encore aujourd’hui d’optimiser les performances de chaque point de vente. Les réseaux du Commerce Associé représentent aujourd’hui plus de 26 % du commerce de détail Français. Ils réalisent un chiffre d’affaires de plus de 117 milliards d’euros TTC. La FCA assure la promotion et la défense de cette forme de commerce qui regroupe des grandes enseignes dans des secteurs divers (jouets, alimentation, sport, optique…). Elle accompagne les entrepreneurs du réseau d’adhérents et leurs propose notamment des services financiers ou juridiques.

Le Commerce Associé est-il différent du système de la franchise ?

La différence essentielle est que dans le Commerce Associé, les exploitants des points de vente sont également les propriétaires de la coopérative. Ce sont donc eux qui détiennent le pouvoir décisionnel. Dans la franchise, le pouvoir décisionnel n’appartient qu’à une seule personne, le franchiseur. Le franchisé ne bénéficie ainsi pas de la même liberté d’action, de la même indépendance que dans le cas du Commerce Associé. Nos adhérents sont de vrais entrepreneurs qui peuvent prendre des initiatives sans devoir répondre à une structure qui décide pour l’ensemble du réseau. L’esprit d’initiative des propriétaires de points de vente booste les performances de chaque magasin. Et, c’est ce qui explique la croissance de ce modèle de commerces. Autre différence, dans le Commerce Associé, il n’y a pas de contrats à durée limitée avec la coopérative. Les deux systèmes sont performants mais s’adressent à des profils d’entrepreneurs différents.

Comment devenir entrepreneur dans le Commerce Associé ?

Le candidat doit d’abord rentrer en contact avec le directeur de développement de la coopérative qui l’intéresse. Le conseil d’administration vérifie la solidité financière du futur entrant. La personnalité du candidat est également étudiée. On regarde s’il est capable de travailler en réseau, s’il pourra mettre son intérêt personnel au même niveau que celui de la collectivité, car, à long terme, son intérêt individuel sera gagnant.

L’investissement de départ est-il lourd lorsqu’on entreprend dans le cadre du Commerce Associé ?

Il est variable selon les enseignes. Les réseaux ont généralement mis en place un accompagnement financier qui s’effectue à plusieurs niveaux. Cet accompagnement peut être une aide à l’entrepreneur pour lui faciliter la négociation de prêt avec les banques, ou bien un financement direct à travers l’organisme spécialisé appartenant à la FCA, la SOCOREC… Certains groupements fonctionnent sous forme de parrainages : un nouvel arrivant peut entrer dans le réseau sans capital de départ mais avec 3 ou 4 autres responsables de points de vente se portant caution pour lui qui s’engagent à l’accompagner dans la mise en place de sa gestion.

Avoir une bonne retraite et diminuer son impôt sur les sociétés : c’est possible !

Le problème des retraites vous concerne directement. Chef d’entreprise, votre pouvoir d’achat sera bien souvent diminué de moitié. Mais saviez-vous que vous pouvez faire financer votre retraite par votre entreprise ?

Le contrat retraite Madelin

Si vous êtes TNS (Travailleurs Non Salariés), c’est-à-dire si vous cotisez au RSI, la loi Madelin vous autorise à déduire de votre bénéfice imposable les cotisations aux complémentaires de retraite. Le contrat retraite Madelin consiste à épargner en vue d’obtenir une rente viagère au moment de la retraite.

Le capital : garanti ?

Sur un contrat retraite Madelin multi support, le capital n’est pas garanti, sauf pour la partie investie dans le fonds ou actif en euros.

La règle fiscale

Les cotisations sont déductibles jusqu’à 10 % des revenus imposables, dans la limite de huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass). À ces 10 % s’ajoutent 15 % de ses revenus compris entre une et huit fois le Pass, soit un maximum de 63 470 euros en 2009. Vous dégagez un bénéfice imposable de 100 000 euros ? Vous pourrez déduire 19 854 euros (100 000 x 10 %) + (15 % x (100 000 – 34 308)). Si vous êtes imposé à 40 %, vous réalisez une économie d’impôt de 8 003 euros (20 008 x 40 %). À noter, l’adhérent d’un contrat Madelin peut transférer son épargne dans une autre banque ou chez un autre assureur.

Contrat retraite article 83

Si vous êtes salarié, vous pouvez souscrire un article 83. Sa facilité de mise en œuvre, sa souplesse, la simplicité de sa gestion et son attractivité fiscale font de l’article 83 un outil privilégié par de nombreux chefs d’entreprises. Souscrit dans le cadre de l’entreprise, un « article 83 » est un produit d’épargne retraite avec sortie obligatoire en rente viagère au moment du départ à la retraite, ou après. Le régime concerne tous les salariés ou une catégorie de salariés ; il est financé en tout ou partie par l’employeur. Les cotisations du salarié sont déductibles de sa rémunération annuelle brute, jusqu’à un seuil égal à 8 % de celle-ci dans la limite de huit fois le plafond annuel de la sécurité sociale (21 957 euros en 2009).

La réforme du VIE

Par Lorenzo Cornuault, directeur VIE chez Ubifrance, sur les 2 nouveautés qui facilitent l’accès pour les PME aux VIE

Les 2 grandes nouveautés du VIE

A l’occasion du forum du V.I.E qui s’est tenu le mois dernier, Anne-Marie Idrac, secrétaire d’état au commerce extérieur, a annoncé deux réformes majeures du V.I.E visant à encourager son utilisation par les entreprises.

  • Un abaissement de la caution à verser lors de l’envoi d’un V.I.E à l’étranger. Lorsqu’une entreprise décide d’envoyer un jeune à l’étranger dans le cadre du V.I.E, elle doit verser à Ubifrance une somme qui représente nue garantie pour l’exporté en cas de problème. Cette caution, versée avant le départ du volontaire et rendue à l’entreprise après la fin de la mission, correspondait à 3 mois et demi d’indemnités mensuelles. Pour remplacer cette caution, Ubifrance a décidé de créer une formule d’avance forfaitaire dont la somme a été abaissée d’environ 60 %. Désormais, une entreprise peut envoyer un jeune à l’étranger pour une somme équivalente à 4 000 euros. Cette mesure de trésorerie est un coup de pouce aux PME pour leur permettre de bénéficier du système du V.I.E.
  • L’installation de jeunes recrutés placés à l’étranger dans les bureaux d’Ubifrance et qui seront à la disposition des entreprises de moins de 20 salariés ou qui réalisent leur première opération d’exportation. Les entreprises pourront s’appuyer ainsi sur le dispositif d’accompagnement d’Ubifrance et bénéficier lorsqu’elles le souhaitent des services d’un jeune V.I.E.

Les PME n’ont pas toujours le budget nécessaire pour embaucher un V.I.E à temps complet, ou encore elles n’ont pas besoin de mobiliser cette ressource humaine à temps plein. Cette mesure permet par exemple à une entreprise de faire travailler un V.I.E une journée par semaine pendant une année afin de s’installer sur le marché étranger. Les entreprises bénéficient également de prix très compétitifs, divisés par deux par rapport aux prix antérieurement bas pratiqué par Ubifrance.

Une mesure supplémentaire pour les grandes entreprises.

L’intégration du V.I.E dans les quotas obligatoires d’embauche d’alternants ou de paiement de la taxe d’apprentissage. Désormais, les entreprises d’au moins 250 salariés pourront utiliser le V.I.E dans le cadre de leurs obligations et atteindre leurs objectifs sans avoir à payer de surtaxe sur la taxe d’apprentissage. Cette mesure ancre ainsi le V.I.E comme un dispositif de professionnalisation des jeunes

Rappel sur le VIE 

Le V.I.E est une formule publique qui permet à une entreprise et à un jeune de se rapprocher pour réaliser ensemble une mission professionnelle de 6 mois à 2 ans dans un pays étranger, avec l’objectif de développer l’activité à l’international. Cette formule favorise le développement international des entreprises et notamment des PME avec un jeune diplômé qui pratique la langue locale. Aujourd’hui plus de 1 500 entreprises utilisent V.I.E et les 2/3 d’entre elles sont des PME.

Handicap & entrepreneuriat

Interview de Jérôme Adam, entrepreneur et auteur du livre « Entreprendre avec sa différence ». Il a déjà créée deux entreprises et est vice-président du think tank Renaissance Numérique

La cécité a-t-elle été un frein ou un moteur dans votre parcours ?

Cela fait plus de 17 ans que j’ai perdu la vue, et aujourd’hui j’en suis arrivé à penser que les véritables handicaps ne sont pas forcément ceux qui sont visibles, mais plutôt toutes ces failles que l’on peut avoir en soi. D’ailleurs, selon moi, le handicap pousse à développer une des qualités principales d’un bon manager, celle de ne pas hésiter à déléguer et savoir s’entourer.

Comment peut-on transformer un handicap en force ?

Il ne sert à rien de nier son handicap, il faut commencer par l’accepter, ce qui prend du temps. Mais, plus on traverse d’épreuves, plus on apprend et plus on se renforce. J’ai ainsi appris à ne pas fuir devant les épreuves et à y faire face. Lorsque je rencontre des difficultés, j’essaie de toujours continuer à avoir des projets pour l’avenir. Enfin, après avoir réussi à dépasser cette épreuve, je me demande comment en tirer profit. La cécité représente une contrainte qui me pousse à aller à l’essentiel et, du coup, à bien souvent être plus efficace que les autres.

Avez-vous dû vous battre plus que les autres pour créer votre entreprise ?

Il est vrai que tout ce qui est différent fait peur. J’ai donc peut-être dû me montrer plus convaincant auprès des organismes de financement qui ont peur de prendre des risques. Il est vrai que, lorsqu’on a un handicap, on reçoit des remarques maladroites et parfois même désobligeantes. Le travail à faire sur soi est énorme pour ne pas mettre tout le monde dans le même sac et se renfermer sur soi. Maintenant, je pense que si le produit ou service est bon et qu’il répond aux attentes du client, ce n’est pas plus difficile de convaincre les premiers partenaires lorsqu’on a un handicap que lorsque l’on n’en a pas…

Comment trouvez-vous en vous les ressources pour continuer à être optimiste et à avoir confiance ?

Je ne suis pas un surhomme ! Ce qui me fait tenir après les épreuves de la vie que j’ai eu à surmonter les difficultés (outre ma cécité, je pense ici au décès de ma mère puis de mon frère), c’est le fait d’avoir des buts et de continuer à me projeter dans l’avenir.

Avec votre cécité, vous ne jouez jamais la carte de la plainte et ne recherchez pas la compassion. Pourquoi avoir adopté un positionnement si différent par rapport au handicap ?

Je pense que lorsqu’on arrive à un stade d’acceptation de soi suffisant, on arrive à faire de ses handicaps un atout et une source de créativité plutôt que quelque chose de larmoyant.

Le bilan de compétences

Interview de Sonia Condette, Animatrice d’équipe dans un pôle emploi cadres.

En quoi est-ce important de faire un bilan de compétences pour les créateurs d’entreprise ?

Le bilan de compétences intervient en amont, bien avant l’idée du projet. Ce bilan de compétences reste basé sur une optique d’accompagnement du créateur. Grâce à ce bilan, le porteur de projet pourra :

  • Vérifier son adéquation au projet : Souvent, créer sa structure représente un projet de vie. Il est alors important pour la bonne mise en œuvre de celui-ci de réfléchir et confirmer l’adéquation entre le profil du créateur et son projet, puis d’amorcer une démarche de connaissance du métier d’entrepreneur qui suppose de multiples compétences.
  • Se faire aider à la réalisation de son projet.
  • Prendre conscience de l’écart entre la réalité du marché et l’idée qu’on s’en était fait afin d’éviter toute déception.
  • Valider ou invalider son projet.

Comment s’effectue concrètement ce bilan ?

Le bilan de compétences se réalise via des entretiens individuels et/ou collectifs avec un consultant qui va questionner le créateur sur son projet. Nous demandons au créateur  d’avoir au préalable réfléchi sur soi et d’avoir préparé son projet afin de mieux orienter l’entretien.

Est-ce obligatoire de réaliser ce travail sur ses propres compétences lorsque l’on veut créer une entreprise ?

Il est fortement recommandé de réaliser un bilan de compétences entrepreneuriales afin de maximiser ses chances de réussite. Le créateur doit savoir s’il est apte à travailler dans le domaine auquel il se destine car s’engager dans un secteur d’activité pour lequel nous sommes novices peut représenter des risques. Il faut prendre le temps de faire le point et de ne pas se lancer aveuglement dans la création d’entreprise. Le porteur de projet doit ainsi réfléchir à ses motivations personnelles avant de se lancer dans cette aventure.

10 propositions : Pour développer la création d’entreprise par les femmes

Valoriser les projets la création d’entreprise par les femmes dans des activités traditionnelles et pas uniquement les projets innovants.

Les femmes créent majoritairement dans le commerce et les services (près de 50 %)

L’entrepreneuriat au féminin est à mon avis approché de manière trop élitiste. Les projets qui sont mis en avant et accompagnés visent souvent des domaines innovants. Ils sont peu représentatifs du potentiel de femmes entrepreneures, qui se trouvent dans les activités traditionnelles. Il faut que les moyens d’accompagnement mis en œuvre s’adaptent aux besoins de leurs projets et se rapprochent du terrain : zones rurales, quartiers… Si le taux de femmes entrepreneures a plutôt tendance à stagner aux alentours de 20 %, c’est bien que l’offre ne correspond pas aux besoins.

Fédérer les différents acteurs de l’accompagnement.

Moins de 15 % des visiteurs de la Caravane des Entrepreneurs sont accompagnés et le taux baisse à 3 % pour les auto-entrepreneurs, dont 45 % de femmes. Pourtant les acteurs de l’accompagnement sont très nombreux : ils deviennent par conséquent  difficilement identifiables et ont tendance à travailler chacun pour soi. Du fait de ce manque de coopération, on ne rame dans le même sens et les entrepreneures ne bénéficient pas de la synergie des différents services à leur disposition. En outre, il n’y a pas homogénéité suivant les régions, certaines étant complètement dépourvues de structures d’accompagnement pour aider les créatrices à sortir de leur isolement.

Mettre en place des actions pour mieux détecter les projets sur le terrain.

Beaucoup de femmes ont des projets dans leur tête, mais ne passent pas à l’action par manque de confiance. Tout l’enjeu est de repérer les bons projets et de les mener à bien en formant et accompagnant. Pour cela, il faut mettre en place des actions sur le terrain. Par exemple, nous pouvons former à la création d’entreprise des responsables d’associations de quartier, des travailleurs sociaux et toutes les personnes qui sont en contact direct avec ces femmes qui se trouvent dans des zones excentrées. Grâce à cette formation, ils seraient en mesure de détecter les projets et d’orienter les futures créatrices vers les structures d’accompagnement. Elles pourraient alors de leur côté venir de façon régulière sur leur terrain.

Donner aux créatrices d’entreprises les mêmes droits qu’aux salariées pour la garde des enfants.

Plus de 70 % des créatrices mettent en avant la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle. Comme la majorité des créatrices sont en arrêt d’activité (disponibilité, chômage…) et n’ont pas droit à la garde des enfants, ce problème est crucial : il est indispensable de mettre en place un dispositif pour que ces femmes puissent disposer des structures de garde (halte garderie, cantine), au moins de façon ponctuelle, quand elles ont besoin de se déplacer pour leur projet.

Faciliter l’accès aux technologies de l’information.

De nombreuses femmes n’ont pas accès à l’outil informatique ou ne savent pas comment l’utiliser. Pour certaines, l’ordinateur et la connexion Internet sont un luxe. En outre, la plupart des employées qui ont occupé des postes manuels notamment, n’ont pas été formées à utiliser un ordinateur. Il faut donc à la fois mettre à disposition des packages basiques à un moindre coût (ordinateur + logiciels + connexion Internet) par exemple à partir de matériels recyclés et des formations accélérées à l’utilisation, éventuellement en auto-formation.

Développer des outils de formation à distance.

Les formations disponibles ne sont pas adaptées aux contraintes des femmes. Quand on doit garder ses enfants ou qu’on n’est pas véhiculée, on ne peut aller suivre une formation plusieurs jours à 50 km de chez soi. Faciliter l’accès à Internet permettrait donc également de faire bénéficier ces femmes des formations mises en ligne. Les créatrices ont notamment besoin de formations à la méthodologie de création, mais aussi à la gestion, aux finances, au développement commercial. Grâce à une meilleure formation, les projets deviennent plus pérennes et l’accompagnement plus efficace et mieux individualisé.

Faciliter l’accès aux aides à la création (NACRE, FGIF, prêts d’honneur).

Au niveau européen, des fonds importants visent à soutenir la création d’entreprise par les femmes, notamment dans le cadre du programme Equal. Malheureusement peu de femmes en profitent, car la démarche est complexe et n’en bénéficient que celles qui savent utiliser le système et bien présenter leur projet. En dessous d’un certain montant, l’accès aux aides devrait se faire plus facilement, par exemple en ligne, sans devoir passer par des structures qui sont souvent submergées.

Élargir l’accès au microcrédit.

La moitié des femmes créent leur entreprise avec moins de 8 000 euros. A forte majorité, les femmes s’installent en travailleur indépendant (profession libérale, auto-entrepreneur, micro-entreprise). Elles sont prudentes et empruntent peu et ont souvent du mal à trouver 3 à 4 000 euros pour compléter leur petit apport personnel. La plupart des garanties comme le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes démarrent au-delà de 5 000 euros et le microcrédit n’est pas suffisamment développé et facilement accessible.

Favoriser les initiatives privées (investissement et tutorat).

Il est dommage que la création d’entreprise soit perçue comme une affaire d’état. Des initiatives privées se développent pourtant, telles la caravane des Entrepreneurs et la TV des Entrepreneurs, mais sont peu promues. Des coopératives d’emploi, des associations de femmes font un excellent travail de terrain auprès des créatrices en utilisant les compétences et la complémentarité de ses membres, sans consommer des fonds publics. à l’inverse, certaines structures financées par l’état ne font pas preuve de leur efficacité. Ces actions privées doivent être identifiées et mieux mises en avant. Je pense également aux fonds d’investissement favorisés par les récentes mesures de défiscalisation pour le financement des PME. Certains Business Angels s’intéressent désormais aux activités artisanales, qui n’étaient pas leur domaine de prédilection jusque-là.

Mettre en place un carnet de route pour suivre l’accompagnement des créatrices et les aider à pérenniser et développer leur entreprise.

Le taux de défaillance d’entreprise dans les 5 ans est inacceptable. L’insuffisance de formation et d’accompagnement aggrave les difficultés conjoncturelles. Il faudrait comme chez le Médecin, faire le diagnostic de projet, puis l’ordonnance et mettre en place un carnet de santé pour faire des contrôles réguliers et les piqûres de rappel. Des spécialistes pourraient être consultés suivant les besoins pour pérenniser et assurer le développement de l’entreprise. Chaque acteur serait ainsi clairement identifié et son rôle défini. N’oublions pas que derrière un projet il y a un être humain et que tout échec est avant tout un échec personnel, ce qui d’autant plus grave pour des personnes déjà en difficulté.

Référencement : les 10 secrets pour séduire Google

Les conseils de David Degrelle, PDG de 1re Position, agence WebMarketing et Référencement, www.1ere-position.fr

Publiez du contenu régulièrement.

Le contenu c’est la matière première du référencement naturel. Google aime bien trouver des mises à jour faites sur un site entre deux visites. Le rafraîchissement du contenu influence directement le positionnement sur les moteurs de recherche. L’entreprise doit donc publier des actualités, ses communiqués de presse ou des articles dès qu’elle participe à un salon, lance un nouveau produit ou organise un évènement. Elle peut publier des documents Word, PDF, des images, vidéos… Tous ces éléments sont autant de contenu que Google peut référencer.

Élargissez le champ lexical du site en vous positionnant sur un grand nombre de mots clés.

Quand Google doit référencer un site, il a besoin de mots clés qui décrivent son activité et les informations que l’internaute pourra y trouver. Le moteur de recherche a besoin d’un certain volume de mots clés pour pouvoir les prendre en compte. Ainsi, Google ne sera pas capable de bien référencer un site d’une dizaine de pages. Plus le site produit de mots clés différents, plus sa visibilité sera importante. Google propose un outil qui permet de sélectionner les mots clés ayant le plus grand potentiel de volume en termes d’audience.

Travaillez vos titres de page.

Chaque titre de page doit être personnalisé et adapté au contenu. Le titre de page est ce qui permet à Google de positionner votre site. Si votre titre est « Bienvenue sur notre site web », Google ne pourra vous positionner que sur ces mots, ce qui ne représente pas une information pertinente pour l’internaute. Attention également à ne pas se focaliser sur le référencement en créant des titres qui ne seraient qu’une succession de mots clés. Le titre est ce qui va apparaître sur la page de résultats de Google. Il doit donc être attractif pour l’internaute car c’est lui qui va l’inciter à cliquer sur votre site plus que sur un autre. Un titre efficace doit être à la fois descriptif, informatif et incitatif, tout en étant concis (de 60 à 80 caractères).

N’essayez pas de berner Google !

Dans le domaine du référencement, il n’y a pas de secret. Il faut juste une bonne dose de travail et de pragmatisme qui peuvent optimiser le référencement d’un site. Les techniques consistant à cacher des mots clés ou des liens dans les pages par exemple sont vite repérées par Google qui pénalise les sites en les faisant descendre dans les résultats, voire les black-lister. Rester naturel dans ses démarches de référencement sera toujours plus payant car Google repère les techniques artificielles telles que la sur-répétition de mots clés. Produire du contenu de qualité suffit à créer de la popularité et donc un référencement optimal.

Nommez vos fichiers image.

Google ne peut comprendre le sens des images qu’il ne peut donc pas référencer sans qu’on lui donne des indications. Au lieu de nommer le fichier de votre image 001.jpg, donnez-lui un nom que Google pourra reconnaître et référencer. Ce travail s’effectue avant même que les développeurs aient commencé à réaliser le site car sinon cela risque de demander une refonte du site.

Augmentez la popularité de votre site grâce aux liens externes.

Les sites populaires sont récompensés par Google qui les fait remonter dans les résultats. La popularité d’un site se mesure au nombre de liens qui partent d’autres sites et pointent vers des pages du vôtre. Google se dit que si 500 sites ont mis en place des liens pointant le vôtre, celui-ci doit délivrer une information pertinente. Les liens s’obtiennent en publiant du contenu intéressant et apportant une information autre que purement marketing. Des blogueurs ou des forums publieront alors naturellement des liens vers votre site. Les liens doivent également s’obtenir via des échanges avec des sites partenaires, prescripteurs ou amis tant qu’ils sont dans la même thématique que votre site. Attention : si on vous le propose, l’achat de liens est sévèrement sanctionné par Google ! Et la soumission massive dans les annuaires est à bannir !

Diffusez vos contenus à l’extérieur.

Proposez pour commencer un flux RSS qui permet à d’autres sites de promouvoir vos articles dès leur parution et de générer des liens entrants, impliquez-vous dans votre communauté, les forums, les blogs et les réseaux sociaux qu’elle fréquente pour faire connaître vos contenus auprès de votre cible et générer des liens supplémentaires.

Créez un maillage de liens internes.

Dans la conception du site, il est important de créer des liens entre les différentes pages. Dans un article publié, vous pouvez créer des liens vers les pages les plus adaptées aux termes utilisés. Ceci incite les internautes à naviguer sur davantage de pages du site et sera un critère pris en compte par Google dans son référencement.

Respectez les standards du W3C.

Le W3C définit un ensemble de bonnes pratiques à respecter dans le développement d’un site. Parmi les règles du W3C, on trouve un ensemble de techniques dédié à l’accès des sites par les handicapés visuels telles que l’apposition de textes alternatifs en surbrillance sur les images. Ces textes, Google les comprend et peut les intégrer dans le référencement du site.

Soyez patient.

L’inconvénient du référencement naturel c’est que les délais sont importants. Il faut ainsi attendre entre 3 et 6 mois pour que Google ait le temps d’observer le développement du site et sa fiabilité. Les résultats ne sont pas immédiats, alors il faut persévérer dans le processus d’actualisation régulière du site et de diffusion de ses contenus, en dehors de Google, sur les réseaux sociaux notamment. Les délais sont longs, d’où l’importance de penser son référencement le plus tôt possible et ce bien avant la création du site.

Les solutions publicitaires de Google pour les TPE/PME

Interview de Sébastien Badault, directeur commercial de Google France

La publicité sur Google est-elle accessible aux petites entreprises ?

Google propose des solutions publicitaires démocratiques dans le sens où leurs coûts sont accessibles à tout type d’entreprise. Les prix des liens commerciaux se calculnt à travers un système d’enchères constamment redéfinis. Ce prix allie à la fois la somme engagée par l’entreprise et la popularité du site du point de vue des internautes. Sur une requête, un petit annonceur de quartier peut être mieux placé qu’une grosse boîte dans les liens commerciaux si, grâce à ses efforts de création, il arrive à être davantage plébiscité par les internautes. Par exemple, si un petit vendeur en téléphonie utilise bien les outils de géo localisation proposés par Google, il pourra devancer de grands opérateurs dans ces liens commerciaux, tout en payant moins cher.

Comment apparaître dans les liens commerciaux de Google ?

Il suffit d’avoir une carte de crédit et une demi-heure ! N’importe quel chef d’entreprise peut créer son compte AdWords. Il peut acheter des mots clés sur lesquels il souhaite que son entreprise apparaisse en lien commercial. L’entreprise achète ses liens commerciaux au coût par clic. Autrement dit, elle ne paye que si l’internaute clique sur le lien commercial.

Si l’activité d’une entreprise s’étend sur un périmètre restreint, a-t-elle intérêt à faire appel à Google pour diffuser un lien commercial ?

La solution AdWords de Google inclut une capacité de géo localisation des liens qui apparaissent aux internautes. Ainsi, le lien commercial du plombier de Rennes n’apparaîtra pas lorsqu’un internaute parisien recherche un plombier. Lorsqu’elle s’inscrit sur AdWords, l’entreprise choisit sa zone de chalandise qui peut cibler un pays, une région, une ville et jusqu’à un rayon de quelques kilomètres. L’adresse IP de l’utilisateur détermine alors quel lien commercial apparaîtra dans sa page de résultats.

Peut-on choisir les moments où les liens commerciaux de son entreprise apparaîtront sur Google ?

Si le plombier de Rennes par exemple a reçu beaucoup d’appels et qu’il ne peut plus assurer le service à d’autres clients, il peut choisir de stopper pour un temps sa campagne commerciale sur Google. Il ne paiera donc pas pour des clics de clients qu’il ne pourra servir. AdWords offre donc une grande flexibilité.

Comment mettre en ligne des publicités Google sur son site ?

Les entreprises peuvent, avec le programme AdSense, allouer à Google un espace sur leur site pour qu’y soient diffusées des publicités, payées dès que l’internaute clique dessus. L’entreprise sélectionne des mots clés qui correspondent à son activité pour que Google puisse diffuser des publicités ciblées. AdSense peut permettre aux entreprises de bénéficier de revenus complémentaires intéressants si le site génère une bonne audience.

Qu’est-ce qui se dit sur mon entreprise ?

Interview de Jean-Luc Placet, PDG de l’IDRH qui nous explique comment contrôler les informations qui circulent sur votre entreprise à l’ère de l’internet 2.0.

Comment une entreprise peut-elle maitriser l’information qui circule sur elle ?

À l’ère du web 2.0, il n’y a plus de frontières entre le personnel et l’institutionnel. L’entreprise doit donc commencer par faire un travail préventif avec l’ensemble de ses salariés. Ainsi, elle doit mettre en garde son personnel au sujet des informations concernant l’entreprise qu’ils pourront diffuser dans les réseaux sociaux. Puis il y a bien sûr un travail curatif à réaliser. Pour cela, il suffit d’explorer à partir des moteurs de recherche ce qui se dit sur l’entreprise.

En quoi consiste ce travail préventif avec les salariés ?

Le personnel est souvent sollicité pour donner des informations sur l’entreprise. N’ayant pas de document spécifique, ils ont tendance à diffuser ce qu’ils ont sous la main. Ils peuvent ainsi divulguer des informations confidentielles. La distribution de kits de présentation de l’entreprise aux salariés représente, pour cela, une méthode de prévention efficace. Les collaborateurs préfèrent que le message véhiculé sur leur entreprise soit positif. En effet, si la société est valorisée, alors ils le sont eux aussi indirectement.

La distribution d’un kit de présentation permet-elle vraiment de contrôler l’information ?Cela permet au moins de limiter les dégâts ! Dans les réseaux virtuels, il se promène un peu n’importe quoi au sujet des entreprises. On y trouve des informations diffusées par simple volonté de vengeance personnelle. Une personne peut également propager des documents stratégiques afin de montrer que son entreprise travaille sur un projet formidable, sans s’apercevoir qu’elle fait ainsi de l’espionnage industriel.

Émettre des informations confidentielles sur l’entreprise, n’est-ce pas répréhensible par la loi ?

Si le collaborateur l’a fait sans se rendre compte qu’il diffusait de l’information confidentielle, l’entreprise ne peut pas faire grand chose. Si, par contre, vous pouvez prouver qu’il l’a fait avec l’idée de nuire à la société, alors on est dans un cas de faute professionnelle grave.

L’entreprise doit-elle investir les réseaux sociaux pour maîtriser l’information qui y circule ?

Aujourd’hui, on ne peut pas faire sans ces réseaux qui sont devenus des moyens de communication naturels pour la génération des jeunes diplômés. L’entreprise peut y diffuser une information claire et plus positive pour elle, ce qui peut s’avérer très efficace. Intervenir dans les réseaux sociaux permet à l’entreprise de rectifier des mauvaises informations qui y auraient été diffusées.

L’information qui circule sur Internet est-elle prise au sérieux ?

Aujourd’hui, les gens savent que ce qui est publié sur Internet n’est pas le journal officiel ! L’information mise en ligne n’a plus la même force qu’il y a 3 ou 4 ans.