Interview de Xavier SOENEN, diplômé d’Advancia en 1996, a créé XS LOGISTICS en 2000, dont il est le gérant associé. Très tôt intéressé par le transport, il a travaillé au sein de la société Martinair en tant que responsable des « opérations » et du « yield management » pour l’Europe du sud. Puis, il a œuvré chez China Eastern Airlines en tant que directeur de fret. Enfin, recruté par un chasseur de tête pour le groupe PSA, il s’est occupé du dépannage aérien de la chaîne logistique.
Pour quelles raisons avoir choisi Advancia pour vos études ?
Si j’ai choisi Advancia, c’est parce que c’était la seule école qui proposait une formation spécifique dans les transports et la logistique alliée à une formation généraliste tout en privilégiant l’apprentissage des langues étrangères. En effet, toutes les autres écoles étaient axées sur la micro-économie et n’offraient l’apprentissage que d’une seule langue. Aujourd’hui plus de 80 % de notre chiffre d’affaires est à l’étranger, vous comprenez aisément les raisons de mon choix. Etre sur la scène internationale, en maîtrisant plusieurs langues, se relève être un atout indéniable.
Pourriez-vous nous résumer l’histoire de votre activité en quelques mots ?
Nous avons axé notre activité sur un premier métier : Vol camionné pour les compagnies aériennes. Le principe en est simple : les marchandises partent d’un point du monde et doivent parvenir à destination. Comme il n’existe pas d’avions directs pour chaque destination, un transporteur routier doit assurer le pré et post acheminement aéroportuaire. C’est donc sur ce concept que nous avons développé notre activité.
Nous faisons aujourd’hui, 85 % du chiffre d’affaires sur les trafics internationaux et 90 % pour des compagnies aériennes, ou agents aéroportuaires. Le deuxième métier est ni plus ni moins la poursuite de ma dernière activité salariée. Nous gérons l’affrètement d’avions pour les constructeurs automobiles comme PSA sur la Chine et quelques équipementiers.
Quel est le dernier métier ?
Notre dernier métier est grossiste en express : c’est une messagerie express qui couvrent l’intégralité des réseaux mondiaux. Nous avons développé cette activité et la proposons aux TPE et PME qui, elles, ne sont pas ciblées par des « expressistes » tels que DHL ou encore TNT.
Notre offre va de l’enveloppe de plus de 100 grammes aux envois de 100 kilos, pour lesquels nous avons mis au point un service courrier et fret express permettant même des livraisons le jour même en porte à porte sur certains axes. Par exemple, un pli récupéré aujourd’hui à Paris sera livré après demain à Shanghai. A destination ce pli sera redistribué par notre agent local.
Nous avons le choix selon les jours, d’utiliser différents canaux pour envoyer les marchandises. Nous maîtrisons la chaîne de bout en bout ce qui nous permet une flexibilité et une réactivité optimales.
Cette manière de procéder nous permet d’obtenir des délais qui sont meilleurs que ceux des expressistes. En résumé, nous sommes plus fiables et plus rapides.
La suite logique de ce développement notamment sur la Chine sera l’ouverture d’un bureau à Shanghai en 2007.
Quel est, selon vous, le facteur clé de votre succès ?
Dans certains pays comme la Chine, les délais peuvent être considérablement affectés puisque les « expressistes » se sont vus imposer des lieux d’implantation alors que nous utilisons tous les réseaux existants. Notre facteur clé c’est notre différence.
Pourriez-vous donner des conseils à une entreprise qui voudrait s’exporter à l’étranger ?
Réussir à l’exportation dépend en grande partie de la personnalité des dirigeants et de leurs compétences linguistiques. Le plus important, il me semble, c’est de ne pas imposer aux clients de nouvelles contraintes mais de s’adapter à leurs besoins.