Et si vous aussi, vous tentiez le crowdfunding ?

Au départ, c’était surtout pour la musique, avec MyMajorCompany. Puis le cinéma (touscoprod.com) et les œuvres sociales (octopousse.com) ont trouvé preneur. Le crowdfunding, ce système de financement participatif importé des USA, est en passe de devenir une technique d’investissement de choix pour les entrepreneurs. Que peut-on y gagner ? Y a-t-il des risques ? Les explications sur cette source d’argent qui n’est pas qu’un effet de mode. 

Le principe est simple : vous avez besoin d’argent. Au lieu de demander une grosse somme à un seul investisseur, une seule institution ou une seule banque… Vous demanderez, en un seul clic, une petite somme à des milliers de personnes. Tout le monde y gagne : vous, vous avez votre capital de départ. Et vos financeurs récupéreront plus tard leur mise avec avantages.

Le plus souvent, le canal de mise en relation est internet, via des plateformes d’échange. Ce système de financement est arrivé en France avec MyMajorCompany. Il suffisait d’écouter les démos d’artistes inconnus. On aime ? Il suffit d’ « offrir » la somme de son choix pour financer son premier album. Depuis, le principe s’est exporté dans le domaine de l’entrepreneuriat. Vous êtes porteur de projet et avez LA bonne idée ? Présentez-la. Demandez la somme nécessaire, expliquez ce que vous ferez de cet argent, et ce que vous offrirez en échanges aux investisseurs. Cela peut être votre produit en avant-première, une participation à l’entreprise… 

Client/investisseur/publicité, tout-en-un !

Le crownfunding possède  de nombreux avantages. Le premier est de tester l’intérêt de son produit auprès du public , tester  si le projet tient la route. En effet, vous interagirez avec de potentiels investisseurs qui vous diront ce qu’ils en pensent, positivement ou négativement. De plus, se financer sans payer de prêts ou sans faire intervenir d’actionnaire » séduit toujours les jeunes entrepreneurs.

Sans compter l’effet « pub » que cela représente : le banquier, le communicant et le client en un seul coup ! Quand quelqu’un met de l’argent sur votre idée, c’est qu’il y adhère. Il va devenir acteur  du développement du projet, et communiquera dessus.  Il va créer  une communauté d’ambassadeurs autour de la boite, avant même qu’elle ne soit ouverte . Il arrive même régulièrement que les startups récoltent le double de la somme demandée au départ. 
Le crowdfunding agit comme un « effet de levier » sur l’investissement. Quand un projet rapporte rapidement des sommes conséquentes,  cela attire la curiosité et l’intérêt d’investisseurs professionnels.

Un risque quasi inexistant, car partagé

Les risques sont très limités. Déjà, les investisseurs sont plafonnés dans les sommes investies. Le principe, c’est de partager le risque : on préfère 1000 personnes à 1000 euros qu’une seule couvrant l’investissement complet. Le créateur d’entreprise se sent ainsi économiquement responsable vis-à-vis de ses financeurs. De plus, les différents sites offrent de plus en plus de garanties et de protection, voir même la récupération de la mise de départ en cas d’échec du projet.

Puis il ne faut pas sous-estimer l’aspect « identitaire ». En ces périodes de relance économique, nombreux sont les gens qui veulent aider leur ville, leur région, soutenir l’économie locale  et privilégieront les PME locales qui tentent de maintenir un produit qui s’oublie. Le « made in France » est passé par là…

Une alternative en ces temps de crises

En ces temps de crises, les banques sont parfois difficiles à convaincre. Les business angels ou les institutions également… Le crowdfunding est l’alternative. Et la France fait office de pionner dans la matière. De toute l’Europe elle est celle qui s’est le plus lancée dans l’aventure.  En 2016, 234M

Zoom sur quelques données importante de l’étude :

  • Une augmentation de 44% des fonds collectés, passant de 234M€ en 2016 à 336M€ en 2017
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