ArtNight : une volonté d’itérer encore et toujours

Créée en 2016, l’entreprise, qui propose des soirées arty, « un pinceau dans la main et un verre dans l’autre », se développe à toute vitesse. Présente dans 84 villes et 6 pays en seulement deux ans, elle ne cesse d’innover. Zoom sur une entreprise qui connaît le plein essor.

Après avoir réalisé un Bachelor à l’université de Mannheim en alternance dans l’entreprise Canon, puis obtenu un master en économie et politique à l’Université européenne Viadrina, Aimie-Sarah Carstensen commence une carrière professionnelle chez l’éditeur numérique Axel Springer. Elle rejoint Bertelsmann en tant que chef de produit où elle crée une plateforme interne d’orientation professionnelle. Elle fonde ensuite le webzine FIELFALT pour les femmes ambitieuses et engagées. De son côté David Neisinger, fait des études de commerce, avec une licence en science à la WHU en Allemagne, puis participe à un échange international à la Sorbonne à Paris et à BEM à Bordeaux. Passionné par le développement des entreprises, il monte un business à Dubaï et une entreprise d’e-commerce en Inde. Les deux entrepreneurs se rencontrent par le biais d’amis communs et décident de développer ensemble le concept ArtNight en 2016.

La définition du concept

Avant de se rencontrer, David et Aimie-Sarah sont tous les deux « résolus à créer une entreprise ». C’est lors d’un voyage aux États-Unis avec sa petite amie que David découvre le concept des soirées « Drink and Paint ». De retour en Allemagne avec ce format original d’événements en tête, il songe à proposer ce concept aux bars et restaurants de tout le pays. Peu après, ils décident de fonder ensemble la start-up ArtNight, animés par la même vision de construire ensemble une société internationale et de proposer un nouveau type d’expérience créative et éducative. Le choix de le faire ensemble ? Une question de compétences qui se complètent !

Les débuts de l’entreprise

Les deux entrepreneurs testent le produit sans relâche et puis le développent. Ils recueillent les commentaires de leurs amis et de leurs familles avec l’objectif de constamment améliorer le produit. Au début, ils participent à chaque ArtNight et vont discuter avec les participants et les artistes. Pour eux, la satisfaction client est le premier objectif. « Il était fondamental pour nous que tous partent avec le sourire et qu’ils aient apprécié leur soirée au point de recommander l’expérience auprès de leurs proches. C’est comme cela que le projet s’est développé si rapidement ». Après une phase de perfectionnement du produit, ils se tournent vers la presse et le marketing pour promouvoir leurs événements.

La définition du business model

ArtNight devient une plateforme en ligne qui propose des ateliers créatifs en différents formats ; en afterwork mais également en après-midis créatifs pendant le week end. Pour faire simple, les participants réservent leur billet en ligne avec le motif de leur choix qu’ils peindront avec vingt autres participants dans un bar ou un restaurant tendance de leur ville. Ils décident dès le départ de créer « un format d’événements reproductibles à l’infini qui est maintenant actif dans quatre-vingt-quatre villes de six pays d’Europe ». Pour eux pas de doute, il s’agit de rassembler les gens dans un contexte “ Offline ” et de les divertir au sein d’une initiation à la pratique créative.

Une première à Berlin

La première ArtNight a lieu à Berlin, dans l’euphorie comme nous le raconte la dirigeante : « C’était un moment incroyable, personne ne connaissait alors le concept et les participants ont adoré l’expérience, ce qui nous a permis de nous développer très vite dans d’autres villes du pays ». Depuis l’entreprise s’est développée dans de nombreuses villes même si « chaque lancement de ville est un moment très spécial pour nous, et nous organisons maintenant des ArtNights dans six pays ».

Une différenciation par rapport à la concurrence

Pour se différencier, les entrepreneurs décident de se concentrer sur « leurs forces et sur l’objectif de s’améliorer et de se renouveler constamment afin de faire vivre la meilleure expérience possible à nos participants ». Pas question pour les deux fondateurs de passer leur temps à scruter ce que fait la concurrence. Il s’agit de tester en permanence comme nous le confirme la dirigeante : « De manière générale, nous essayons d’ignorer la concurrence et de tester de nouveaux produits et de nouvelles idées marketing régulièrement. Nous essayons constamment de nouvelles choses et essayons de penser différemment afin d’être les plus originaux possible. Nous avons optimisé et automatisé au maximum les tâches opérationnelles, ce qui a également permis de développer le produit à l’étranger. ».

Une éducation à faire du marché

Qui dit nouveau concept, dit difficulté à en parler facilement pour nombre d’entrepreneurs. « Au début, personne ne connaissait le concept. Une ArtNight est une expérience à vivre et il était très compliqué de décrire le concept de manière à ce que les participants sachent exactement à quoi s’attendre et répondre à leurs attentes. Un atelier de peinture dans un bar ou dans un restaurant – ce n’est pas un produit facile à visualiser. Ce n’est pas comme un rouge à lèvre par exemple, pour lequel tout le monde perçoit très bien le produit. ». Ils rencontrent alors des difficultés pour faire connaître ArtNight. Pour parvenir à leur fin, ils développent et testent un grand nombre de techniques marketing.

Le décollage du concept

Pour les entrepreneurs, pas de doute, la communication est au cœur de la réussite de l’entreprise : « Le véritable bond en avant pour nous fut la participation à la version allemande de l’émission télévisée “ Shark Tank ”, lors de laquelle nous avons présenté notre concept à des investisseurs. Nous avons eu l’honneur de recevoir une offre de leur part grâce à cette émission. » même si la clé leur succès repose cependant sur « notre volonté de nous focaliser sur l’objectif d’offrir une expérience client de la plus haute qualité possible. Nous souhaitons ravir nos participants en leur offrant la meilleure soirée possible, grâce à nos incroyables artistes. »

Des challenges pour se développer en Europe

Pour se développer en Europe, ils décident de s’adapter au contexte socio-culturel de chaque pays et intègrent des personnes originaires du pays comme nous le confirme le cofondateur « Nous sommes persuadés que nous devons adapter notre produit au contexte socio-culturel local. C’est pour cette raison que pour chaque marché en Europe nous travaillons avec des personnes natives. »

Des développements à venir à l’international

Désormais, les entrepreneurs s’implantent petit à petit dans différentes villes d’Europe et l’entreprise est déjà présente dans 6 pays même si les dirigeants comptent bien aller plus loin. « Notre vision est de fonder une entreprise internationale avec un portfolio de “ marques expériences ”. Notre mission est de rassembler de plus en plus de gens “offline” à travers des expériences locales. Pour le moment notre objectif est de faire grandir ArtNight de manière significative et de le développer dans les pays d’Europe ».

La volonté d’inciter les femmes à créer

L’entrepreneure, qui est fière d’afficher « une équipe internationale composée de 70 % de femmes », revendique son choix « Les femmes ont tendance à se sous-estimer. Il y a encore très peu de femmes qui osent fonder leur entreprise. J’aimerais être un modèle pour mon équipe et encourager les femmes à se lancer dans l’entreprenariat. J’ai envie de mettre les femmes en avant, donc c’est un choix et cela fonctionne très bien ».

Une diversification à venir

Aujourd’hui, les équipes travaillent d’ailleurs sur le lancement de nouveaux formats comme ShakeNight, qui au lieu d’initier à la peinture, initie à l’art du cocktail. Pour cela ils disposent d’une équipe « motivée et déterminée à surmonter les difficultés ». On ne doute pas de la réussite du lancement de ces nouveaux formats qui devraient en ravir plus d’un.

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