Faire d’une passion son métier, Alban Castaing, le cofondateur d’iVino nous prouve que ce rêve peut devenir une réalité. Par son expérience, cet amoureux du vin illustre que la vente en ligne n’est pas l’ennemi des petits fournisseurs et des rencontres humaines.
Alban Castaing apprécie depuis toujours le vin. « Enfin, depuis que j’ai eu l’âge d’en boire », corrige-t-il. Après un bachelor en finance et management, le jeune homme travaille dans un pub londonien. Considéré comme le « petit frenchie », Alban est chargé de la cave, assez prestigieuse. Et découvre que faire partager ce produit est aussi un bonheur. Il entre ensuite pendant 4 ans dans le groupe Alstom. Un emploi qui lui prend beaucoup de temps, mais qui ne l’empêche pas de retrouver régulièrement des amis le week-end, pour aller acheter du vin chez de petits vignerons. Le futur entrepreneur crée sans le savoir son premier réseau de fournisseurs. Il quitte dès lors son emploi, « une situation confortable », avec des idées en tête.
Faire découvrir des petits crus
Alban se lance dans le commerce du vin avec Charles le Goff et Raphaël le Pelletier, . Les 3 amis se tournent vers la vente à domicile, selon le principe « Tupperware ». Seulement, la solution est complexe à mettre en place, les marges sont trop faibles et au bout de 6 mois, les fondateurs décident de changer de formule. Grâce à des fonds personnels, ils se raccrochent à un marché en pleine expansion : les abonnements mensuels sur le web. La concurrence se révèle rude, mais se différencie assez peu. Ils s’appuient sur les points forts d’iVino : un travail « main dans la main » avec de petits producteurs et la volonté de mettre en avant un vignoble chaque mois. Alban se rend sur place pour rencontrer des vignerons inconnus des grandes surfaces, et tisse une relation forte avec ses fournisseurs. Tout se déroule rapidement. Les fondateurs partent d’un simple capital de 8 000 € et réalisent pour leur 1re année un chiffre d’affaires au-delà de leurs espérances !
Avec du recul
La fierté d’Alban : « avoir tout fait de manière indépendante ». iVino aura réussi à devenir rentable sans aucune levée de fonds, ni externalisation. Ce passionné de vin, qui se salarie déjà à temps plein, se félicite d’avoir entrepris à plusieurs : « Même si cela a été difficile de se lancer à 3, c’était obligatoire. J’étais conscient de ne pas avoir toutes les qualités nécessaires. ». Aujourd’hui, les objectifs sont de fusionner avec une autre start-up (Vinocasting) et de bien ancrer le modèle en France. « Nous faisons une levée de fonds pour pouvoir asseoir notre position et ne pas traîner. C’est d’ailleurs le conseil que je peux donner. Agir vite, et aller soi-même sur le marché pour le tester. ».