C’est en avril dernier que la société Wiiziijob prend vie. Nicolas Belnou, fondateur et dirigeant de l’entreprise, démontre un concept qui se veut simple et efficace. Mais surtout, il a conscience d’une chose : pour que les autres croient en son projet, il faut déjà commencer par y croire soi-même.
A la veille du projet
Nicolas Belnou est issu d’un parcours académique classique. Il est diplômé en économie et fait une école de commerce pour ensuite devenir ingénieur en informatique et systèmes d’informations.
Le fondateur commence d’abord par travailler comme salarié dans des activités de conseil et évolue ensuite dans le digital au sein de différentes sociétés. « Je comprends très vite que le statut de salarié n’est pas du tout fait pour moi. Pour moi, c’est plus comme une fatalité, je ne voyais pas quoi faire d’autre. Je n’ai pas choisit d’être entrepreneur, c’est quelque chose qui s’est imposé à moi. Je ne sais faire que ça, j’ai envie de me lever le matin avec le sourire. J’ai envie que personne ne m’impose ni horaires, ni quoi que ce soit d’autre », confie le dirigeant. Partant de ce constat, il décide de créer sa propre structure, elle compte aujourd’hui entre 40 et 50 salariés.
La naissance d’un projet unique
Wiiziijob découle d’un concept très simple : des entrepreneurs au service des entrepreneurs. « C’est la base même du concept », précise Nicolas Belnou. C’est une société de conseils et d’externalisation qui permet aux TPE et aux PME de créer leur propre équipe digitale à moindre coût. Les entreprises peuvent recruter, grâce à Wiiziijob, des développeurs web, des rédacteurs web, des community managers, des SEO managers. Une société peut bénéficier de l’une ou de toutes ces compétences. Cette dernière peut disposer ainsi d’un collaborateur à temps plein, dédié à son projet, à son produit, à son entreprise.
L’étymologie du nom de Wiiziijob puise son sens de la manière suivante : de façon phonétique, on a « we » qui signifie « nous », « easy » qui veut dire « facile », enfin « job » renvoie au fait qu’ils recrutent, pour le compte de leurs clients, des collaborateurs. « Ensemble c’es facile et donc ensemble le job c’est plus facile, c’est Wiiziijob », ajoute le fondateur.
Wiiziijob a pour principal objectif l’optimisation en fournissant une compétence de qualité à un tarif qui défie aujourd’hui toute concurrence. « Les clients européens s’attendent à une norme de travail et une qualité européenne mais dans les activités d’externalisation, généralement, il n’y a pas cette norme. C’est plutôt une norme locale qui joue alors que les clients attendent une vraie qualité de service ».
Une présence au niveau international
Wiiziijob c’est une marque mais aussi 3 pays : la France (Paris) qui couvre toute la commercialisation de l’offre au niveau européen, le Vietnam avec la partie développement informatique (équipe développer web), et les pays du Maghreb avec la partie rédacteur web, community manager et SEO manager.
Développement & stratégie
Concernant le temps de la mise en place du projet, c’est simple : « Le temps de le penser ! Wiiziijob, c’est une telle évidence que c’est quelque chose d’extrêmement simple à mettre en place ». Il ne s’écoule qu’un mois entre la naissance de l’idée et la commercialisation du service proposé.
« Malgré tout ce que l’on peut dire je pense que la France est un très beau pays pour entreprendre. Je ne pense pas que ce soit aussi facile dans tous les autres pays », affirme Nicolas Belnou.
Le fondateur prend la décision de ne pas faire de levée de fonds. Le projet est d’ailleurs entièrement autofinancé par les associés. Le défi à relever étant le suivant : faire en sorte que Wiiziijob devienne suffisamment solide financièrement et accélérer le développement (recruter davantage).
La stratégie de communication du projet est axée sur le bouche à oreille en travaillant principalement avec les gens de son réseau. Le dirigeant affirme : « Je n’ai même pas besoin de vendre l’offre, il suffit que j’explique ce qu’on fait pour que tout de suite les gens voient la grande image. Aujourd’hui, quand une TPE ou une PME veut développer sa présence sur le web, son influence digitale, sa capacité à vendre différemment grâce au e-commerce, il faut qu’elle intègre de nouvelles compétences, qu’elle signe de nouveaux contrats de travail. Avec les charges que cela représente sur le plan social, avec la lourdeur que cela représente sur le plan juridique et réglementaire, Wiiziijob allège une charge de travail conséquente ».
Quant au site internet, il n’a pas de véritable vocation à drainer des prospects, il constitue simplement une vitrine. Le vrai business réside dans la prospection commerciale, dans la rencontre avec des TPE / PME.
Vaincre les réticences avant tout
D’après le dirigeant, on trouve parfois une certaine forme de réticence de la part des prospects à externaliser la rédaction web, le community management, la gestion du référencement naturel. Pour certains dirigeants d’entreprise, lorsqu’ils se développent, ce n’est pas l’orientation qu’ils souhaitent prendre au départ. La difficulté serait de leur expliquer en quoi Wiiziijob peut les aider. en s’occupant de recruter à leur place des développeurs web au Vietnam, par exemple. « Pour certains, le Vietnam, c’est une autre planète, cela les effraie je pense.
Ce qui est drôle, c’est que certains font des vrais blocages par rapport au fait d’externaliser telle ou telle compétence chez Wiiziijob. Par contre, une fois qu’ils l’ont fait, ils deviennent nos premiers défenseurs. Ceux qui étaient les plus récalcitrants au départ, aujourd’hui deviennent de vrais alliés et de vrais sponsors. Si l’on réussit à convaincre les gens du sérieux de Wiiziijob et surtout de la qualité humaine, je pense que c’est tout simplement parce qu’il n’y a pas de fumée sans feux ».
3 questions à Nicolas Belnou, CEO de Wiiziijob
Avez-vous eu des coups de chance au travers de votre aventure entrepreneuriale ?
« Je considère que le fait d’avoir une idée, une énergie pour créer une société, pour créer un projet, c’est déjà une chance en soi, et je pars du principe que la chance est quelque chose qui se provoque. Donc est-ce que j’ai eu des coups de chance ? Oui. Lesquels ? Aimer ce que je fais et faire du mieux possible. Si c’est ça la chance alors je suis l’homme le plus chanceux du monde ».
Quel type d’entrepreneur êtes-vous?
« Un entrepreneur fêlé parce que je pense qu’il faut être un peu fêlé pour entreprendre. Quand on a un parcours académique honorable, accumuler les expériences en France et à l’étranger dans le salariat demande de sortir d’une certaine position confortable. J’aime bien ce côté en moi, ce côté un peu décalé.
Ensuite, j’ai juste envie de changer le monde et je crois que c’est mon moteur. Certains vont comprendre ça comme quelque chose de très prétentieux et beaucoup de gens vont passer à côté du message que je délivre. En gros, changer le monde pour moi ça veut simplement dire participer à changer le monde tel que moi j’aimerais qu’il soit. Evidemment ce n’est pas changer l’ensemble de la planète, c’est y participer, en tout cas, mettre de son énergie, mettre de sa vision des choses, mettre de sa croyance dans ses actions et faire que ses pensées soient conformes à ses actions.
Enfin, je suis sérieux, en tout cas, j’essaie de l’être le plus souvent possible quand les enjeux sont importants, mais je ne me prends pas au sérieux. Je ne suis pas quelqu’un qui va se glorifier de certaines victoires ou qui va s’effondrer de certaines défaites ».
Une anecdote ?
« Quand on a une idée de projet et qu’on a envie de la concrétiser, surtout avec de l’expérience, on pense toujours se heurter à beaucoup de difficultés. On a toujours le sentiment qu’il va falloir énormément batailler pour faire que ce projet devienne une réalité. J’ai été extrêmement surpris, lorsque j’ai exposé ce projet aux personnes devenues mes associés, de n’avoir eu aucune résistance. Ils ont vu de suite la grande image, le potentiel de Wiiziijob et la manière dont on pouvait créer une société viable très rapidement avec une rentabilité assez intéressante. Mais surtout la façon dont on peut aider des entrepreneurs à franchir certains caps. Avant tout, un projet, c’est une logique, il faut que la mécanique business soit d’une simplicité enfantine, et en même temps que cette mécanique business soit rentable. Plus c’est simple, mieux c’est. »