Une nouvelle étude de Capterra menée auprès 994 salariés français employés à temps plein ou à temps partiel et qui n’ont pas changé d’entreprise depuis janvier 2020, nous dévoile qu’un français sur deux considère ne pas avoir une bonne santé mentale en entreprise. La pandémie a, en effet, affecté plus d’un salarié. Zoom sur une santé mentale en berne.
Une pandémie qui a beaucoup affecté
Si on pouvait s’attendre à une amélioration depuis la sortie des confinements, il s’avère que la COVID-19 a énormément affecté la santé mentale des employés. Alors qu’ils étaient 77% des répondants à penser que leur santé mentale était bonne voire excellente avant la pandémie, ils ne sont plus que 49 % à le penser au cours de l’année 2020. Ce chiffre ne s’est guère amélioré puisqu’ils ne sont que 53 % à avoir déclaré la même chose en 2022. Même si l’augmentation pourrait rassurer, il faut constater qu’à l’inverse, ils étaient seulement 4 % à la déclarer comme mauvaise à très mauvaise avant la pandémie contre 15 % en 2020 et 16 % en février 2022.
Des facteurs de stress en cause
Si la santé mentale en entreprise a pris un coup c’est d’abord à cause d’un niveau de stress qui a bien augmenté. Ils sont certes 56 % à connaître un niveau de stress équivalent mais 19 % se disent désormais plus stressés aujourd’hui que l’an dernier.
A noter tout de même qu’une partie (25 %) note à l’inverse une amélioration. Les femmes semblent subir un niveau de stress plus élevé puisqu’elles sont 21 % à se sentir plus stressées que l’an dernier alors que les hommes ne le déclarent que dans 12 % des cas. Trois principaux facteurs de stress semblent se démarquer depuis la sortie de confinement : l’ « augmentation de la charge de travail dans 36 % des cas, le manque de soutien de la part de leur manager pour 23 %et les inquiétudes sanitaires liées à une possible infection par le virus de la COVID-19 sur leur lieu de travail pour 22 %. »
Des salariés à encadrer et préserver
Les entreprises doivent donc prendre des mesures. La première reste bien entendu à mettre en place toutes celles nécessaires aux conditions d’hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Ce n’est pas parce que la crise semble derrière nous que les gels hydroalcooliques ou encore les bonnes habitudes doivent être oubliés.
Ensuite, il faut prendre en compte que les entreprises tentent de rattraper leur retard. Surveiller l’augmentation de la charge de travail pour qu’elle ne devienne pas une surcharge est essentiel. Vos managers n’échappent pas au stress probablement provoqué par celui-ci, ils peuvent avoir tendance à répercuter leur stress, ce qui se confirme par leur absence de soutien ou tout simplement parce qu’eux-mêmes ayant plus de travail, ils ne peuvent pas bien encadrer leur collaborateur. Il s’agit donc de bien encadrer autant vos managers que vos salariés.
Une pression à doser
L’augmentation de la charge de travail entraîne mécaniquement un stress supplémentaire pour les équipes. Ce n’est pas parce que vous allez mettre une pression forte sur vos équipes que la productivité globale va augmenter. Comme on le sait depuis de nombreuses études, une bonne ambiance au travail influe davantage sur la productivité. Il vous faut donc veiller à ce que celle-ci soit bonne, quitte à organiser certaines activités ludiques pour détendre l’atmosphère. La pression ayant souvent des conséquences négatives, force est de constater qu’il vaut mieux la doser et privilégier une approche plus soft.
Avec les mesures liées à la COVID, la grande difficulté pour les managers reste de remettre en place certaines activités de team building et il reste vivement conseillé de ne pas les rendre obligatoires notamment pour les plus craintifs.
Enfin et même si cela ne ressort pas du résultat de cette étude, l’une des premières préoccupations des salariés français reste sur la stabilité (elle est même passée devant la rémunération). Aujourd’hui plus que jamais, ils attendent d’être rassurés sur leur avenir et privilégient souvent un CDI à un salaire plus important. Les rassurer passe également par le fait de le faire sur la santé de l’entreprise car le dirigeant pouvant être plus stressé par l’atteinte nécessaire de résultats, il peut vite transmettre la pression à ses équipes. Une attitude donc à surveiller si vous ne voulez pas voir votre turnover augmenter et surtout le nombre d’arrêts maladie.