Bien que certaines entreprises possèdent toutes les cartes en main pour réussir, elles n’en évitent pas pour autant l’échec. Des défaillances professionnelles qui peuvent s’expliquer par une mauvaise anticipation de l’évolution des marchés, des idées trop novatrices, un manque de personnel ou encore des concepts trop nébuleux. Focus sur trois exemples de sociétés qui, pourtant, avaient tout pour réussir…
Des idées trop novatrices
En 1975, l’ingénieur Steve Sasson a montré à Kodak le premier appareil photo numérique. Seulement voilà, l’entreprise refuse l’invention car elle ne veut pas se séparer de la photo argentique, son activité initiale. C’est la concurrence qui s’emparera de cette technologie. Kodak a ainsi fait faillite et été placée en redressement judiciaire.
Un manque de clients
Le site faisonsaffaire.com a lui aussi déposé le bilan, cette fois à cause de son manque de notoriété. En cause : un projet trop neuf et peu de maturité concernant le concept. Sur ce site créé en 2008, les entrepreneurs pouvaient mettre en ligne leur business plan et les investisseurs choisissaient quels projets financer. Lorsque l’entrepreneur concluait une levée de fonds, il laissait une commission de 3,5 à 6% au site. Faisonsaffaire.com n’a pas su rivaliser avec ses concurrents directs, les banques, notamment par manque de financement. En effet, aucune transaction n’a été signée en 2010 et son fondateur Frank-David Colin a dû déposer une déclaration de cessation de paiement en septembre de la même année. Le site a fermé en automne 2010 sans réussir à être relancé par la suite.
Des concepts trop nébuleux
Quant à l’usine à design, pourtant 5ème pure player français de décoration et design, l’entreprise a également fermé son site suite à une offre bien trop complexe et donc pas assez attractive pour le client.
Créée en 2009, cette société permettait de personnaliser les meubles. Pour se faire, elle produisait en Asie et complétait son offre par des produits de décoration fabriqués en Europe. Elle ne comptait pas moins de 20 salariés à Paris et une dizaine en Chine. Elle était à l’origine d’une nouvelle ligne de vêtements en Asie nommée Lazy-Bag.
Plus de 25% de son CA provenait d’affaires conclues avec des hôtels, des restaurants et des distributeurs. Malgré des financements solides, elle n’a pas convaincu l’acheteur, confronté des problèmes techniques tels que des stocks indisponibles ou encore un service-après-vente trop long. Le paramètre humain est également entré en ligne de compte, puisque certains fondateurs, arrivés en fin de carrière, voulaient vendre leurs parts au détriment des plus récents au sein de l’entreprise qui ne partageaient pas cet avis.