En pleine période de crise de l’énergie, de la guerre en Ukraine et des intempéries, il n’est pas rare que le chef d’entreprise éprouve, lui aussi, un sentiment de peur et d’inquiétude. Cela peut concerner autant les perspectives de l’entreprise qui peut voir son carnet de commandes se réduire à une peau de chagrin que pour la santé de ses employés. La peur pouvant être rapidement communicative, il faut cependant qu’il reste maître de ses émotions et analyse la situation avec objectivité.
Vous venez d’apprendre que le prix de l’énergie va atteindre des sommets qui vont vous obliger à revoir votre manière de gérer les dépenses énergétiques. Alors, n’hésitez pas à faire un brainstorming avec vos collaborateurs, ils auront certainement des idées pertinentes et surtout avant de voir le scénario catastrophe attendez les réponses explicites du gouvernement mais cependant anticiper pour ne pas être dans l’illusion.
Comprenez que la peur est légitime
Vous avez peur pour votre santé ainsi que celle de vos salariés ? C’est normal ! C’est plutôt l’inverse qui serait bizarre. Prenez en compte que ce sentiment est tout à fait légitime car vous n’êtes pas dans votre zone de confort. La visibilité est mauvaise et il est facile de comprendre que vous éprouviez ce sentiment. La question n’est donc pas de savoir si vous avez peur ou non, c’est plutôt de savoir comment vous allez la maîtriser pour qu’elle ne se transforme pas en fébrilité inutile. Affronter ses peurs est loin d’être une tâche aisée mais y faire face en rationalisant le maximum possible vous permettra d’aller de l’avant pour vous et pour les autres. Votre rôle est de faire en sorte de surmonter cette émotion destructrice pour avancer et de montrer le cap avec détermination.
Visualisez le cap avant tout
Pour éviter de se figer sur une émotion de peur et de rentrer dans l’irrationnel, commencez par avoir la démarche inverse et de vous fixer des objectifs. Il s’agit une fois les objectifs fixés d’en décliner les moyens et les différentes étapes. Plus vous serez concentré sur vos différentes tâches, plus vous aurez tendance à ne pas penser à votre peur du lendemain. Il ne s’agit pas de ne pas prendre en compte les différents éléments mais d’éviter de rester focalisé sur la peur d’un avenir sombre. Cela ne vous apportera rien de ruminer toute la journée sur votre peur du lendemain alors autant agir tant que faire se peut ! Mettez-vous à l’action avant tout. Procéder de la même manière avec vos équipes. Le chemin sera peut-être là mais tant que vous avez un objectif il est plus facile de ne pas penser à sa peur.
Rassurez tant que possible
Votre rôle est avant tout de rassurer vos équipes et de faire en sorte qu’elle soit le mieux protégée possible. Qu’on parle en termes de business futur ou de possibilité d’infection, vous devez tout mettre en œuvre pour protéger au maximum vos salariés en envisageant les mesures les plus protectrices possibles. N’hésitez pas à rassurer vos équipes et à bien vérifier que vous avez envisagé toutes les possibilités et toutes les solutions possibles pour minimiser le risque et la récession qui se profilerait éventuellement. Si vous ressentez, par exemple, qu’un danger peut exister pour vos salariés ou que votre activité deviendra insuffisante, n’hésitez pas à les mettre en chômage partiel. Certaines personnes auront besoin d’être rassurées. Vous pouvez rationaliser l’épidémie comme nous l’avons montrée plus haut.
Participez à l’intérêt général
Cela peut paraître contradictoire mais si votre entreprise fournit par exemple directement ou indirectement des structures sanitaires, il se peut que le mal engendré par une cessation d’activité soit pire que le mal produit par l’épidémie. L’arrêt de votre activité pourrait ainsi mettre ces structures dans une situation plus que délicate. Si, par exemple, demain les transporteurs cessaient leur livraison, il n’y a qu’à imaginer les conséquences catastrophiques pour comprendre que le mal serait bien pire que le mal actuel. Il faut donc voir si l’intérêt que vous servez n’est pas supérieur.
Même dans le cas où vous ne verriez pas le rapport entre votre activité et celle des hôpitaux et de l’approvisionnement par exemple, il faut comprendre que toute l’économie est profondément liée et que l’arrêt de votre activité peut générer l’arrêt d’une autre entreprise qui, elle, a un impact sur ces différents secteurs prioritaires. Certaines entreprises ne peuvent tourner que parce qu’elles ont plusieurs activités par exemple et arrêter la vôtre pourrait engendrer l’arrêt de leur production. N’hésitez pas à vous rappeler que ce que vous faites est utile à d’autres, au moins pour l’économie globale.
Apportez de la chaleur humaine
Votre attitude vous permet d’engranger de la sérénité, ce n’est pas en vous laissant dominer par vos émotions que vous allez faire avancer les choses. De toute manière, la situation est telle qu’elle est donc autant la prendre avec calme. La sagesse communicative donc autant que vous soyez positif. Plus vous dégagerez d’ondes en ce sens, plus vous aurez tendance à réussir alors autant mettre toutes les chances de votre côté et vous assurer que vous serez peut-être le rayon de soleil qui illuminera la journée de vos collaborateurs.