Avec les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, internet, le monde n’a plus de frontières et l’engouement pour créer une start-up ne tarit pas car les success story sont devenues des entreprises qui ont pignon sur rue sur la place internationale. Bien sûr les lois et les démarches administratives sont fort différentes d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre mais la réussite de l’une d’entre elles génèrent une foule de nouvelles idées qui vont devenir des start-up.
Les jeunes pousses fleurissent dans le monde entier. De plus en plus d’entrepreneurs décident de monter leur boîte dans de multiples domaines et finissent souvent par se regrouper dans des viviers mis en place dans certains pays. De l’Asie à l’Amérique, voici un panorama de la situation des start-up sur chaque continent !
L’Afrique numérique en plein boom
Ce premier continent regorge d’entrepreneurs ambitieux aux idées innovantes. Si la voie entrepreneuriale s’avère souvent un choix par défaut du au marché de l’emploi trop précaire, les jeunes pousses africaines reçoivent des soutiens massifs de la part de leurs gouvernements et de partenaires extérieurs. Certains pays comme le Kenya, Le Nigéria, l’Afrique de Sud, le Ghana ou la Côte d’Ivoire aménagent des quartiers entiers de leurs capitales pour accueillir les nouvelles start-up. La YabaconValley a vu le jour dans le quartier Yaba de Lagos et la capitale ivoirienne d’Abidjan mobilisait fin 2016 200 millions d’euros auprès de la banque africaine de développement et du Fonds ivoirien de l’innovation pour construire des infrastructures dédiées aux jeunes pousses prometteuses.
Entreprendre en Afrique peut se révéler une très belle réussite, comme le montre l’exemple de la première licorne du continent, Jumia, venue du Nigéria. Cette start-up se présente comme l’Amazon africain et exporte dans une dizaine de pays depuis son centre commercial virtuel. Le passage de l’Afrique au numérique s’observe au niveau des applications, qui se multiplient de jour en jour dans tous les domaines : M-Pedigree, fondée par le ghanéen Bright Simons, permet de vérifier en un clic l’authenticité d’un médicament afin de lutter contre le trafic de produits médicaux. Devant le potentiel de certains projets, il était urgent que les états africains mettent en place des aides aux entrepreneurs, qui restent, le plus souvent, pris en charge par des entreprises ou incubateurs occidentaux. L’Afrique numérique serait donc en marche !
L’Amérique de tous les possibles ?
Le continent aux mille et un entrepreneurs en fait rêver plus d’un, avec sa Silicon Valley et ses histoires de porteurs de projets devenus des légendes vivantes. Les États-Unis, véritable terre d’accueil et de réussite des start-up présentent de nombreux avantages : ses infrastructures ultra sophistiquées ainsi que ses ressources et ses moyens colossaux font de la Silicon Valley le leader mondial du développement de jeunes pousses.
On estime que 50% des investissements en capital-risque mondiaux proviennent des États-Unis. Le marché américain se révèle cependant ultra compétitif, spécialisé et rapide. Il demeure extrêmement difficile d’y faire son trou et de s’y faire repérer, les start-up de ce pays se trouvent donc dans une situation à double tranchant. Côté Sud, les jeunes pousses fleurissent également. Au cours de cérémonies comme les Brasil Startup Awards, le continent sud-américain donne de la visibilité à ces entreprises dont on entend très rarement parler mais qui cartonnent bel et bien !
De plus en plus de projets latino-américains attirent l’attention des investisseurs du Nord du continent et les sites comme PeixeUrbano, site d’achats groupés, ou Samba Tech, plateforme de publicité vidéo, mobile, web et TV rencontrent un franc succès. Fondée en 2010, PeixeUrbano se pose comme la version brésilienne de groupon.com, et comptait 20 millions d’utilisateurs en 2014, lors de son rachat par le groupe chinois Bai Du. Un continent où les jeunes pousses semblent pouvoir réussir si elles ne craignent ni l’obligation de se développer rapidement ni la concurrence.
L’Asie, nouvel eldorado entrepreneurial
Bric, PicMix, Alibaba.com… les start-up ont la cote en Asie et semblent s’y développer efficacement. Affichant des croissances exceptionnelles, certaines start-up conquièrent le marché américain en quelques années seulement et les gouvernements asiatiques mettent tout en place pour permettre ces avancées. Le site de e-commerce chinois alibaba.com vient d’ouvrir ses bureaux dans la Silicon Valley et les autres jeunes pousses asiatiques ne sont pas en reste. Le clone indonésien d’Instagram Pic Mix séduit les marchés sud-africain et vénézuélien avec 450 000 photos postées chaque jour par ses 5 millions d’utilisateurs.
Les start-up asiatiques grandissent à une vitesse folle, ce qui s’avère possible dans des états comme Singapour, qui leur donnent les moyens de réussir. Ce pays place l’innovation au centre de son développement économique, notamment à travers la création d’un organe officiel du gouvernement appelé Infocomm Developmen tAuthority. Il y a deux ans, ce département fondait l’Infocomm Investments, qui met à disposition des entrepreneurs un fonds de 180 millions d’euros.
Les investisseurs américains contribuent également à l’activité des start-up en proposant par exemple des compétitions comme DEMO. Lancée il y a plus de 20 ans par la Sillicon Valley, cet événement invite les entrepreneurs de tous horizons à assister à trois jours de conférences et de concours de pitching (courte présentation d’une entreprise ndlr). Lors de sa tenue au Vietnam en 2015, cette compétition recevait 12 000 visiteurs et nommait cinq jeunes pousses finalistes du concours. L’Asie paraît donc une bonne terre d’accueil et de développement de start-up.
L’entrepreneuriat en Europe : une croissance régulière
Les jeunes pousses européennes se portent bien et particulièrement dans l’Hexagone. Si près de 90% des start-up françaises échouent, celles qui s’en sortent battent des records de levée de fonds au niveau européen avec 25% d’entre elles ayant réussi des tours de table 2016. Par ailleurs, la French Tech connaît un succès retentissant depuis deux ans. Le domaine technologique demeure donc plébiscité et plusieurs organisations françaises comme BPI France proposent de mettre à disposition des fonds de capital-risque.
Les organismes nationaux comme Pôle Emploi peuvent également fournir des aides financières non négligeables. Après Paris, Amsterdam pourrait bien aussi se révéler capitale de l’entrepreneuriat. Avec des démarches administratives ultra simplifiées, créer son entreprise en Hollande ne prend que 24 heures, d’où le vif intérêt des entrepreneurs pour cette destination. Des aides à l’innovation sont mises en place par l’Europe afin de booster les jeunes pousses ainsi que les TPE/PME. A titre d’exemple, le programme Horizon 2020 dispose d’un budget de huit milliards d’euros alloué au PME innovantes. L’UE prévoit jusqu’à 50 000 euros d’aide pour la phase une de la création d’entreprise, d’évaluation du concept et de faisabilité. De quoi attirer une foule d’entrepreneurs !
L’Océanie sort timidement du bois
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ne sont que très rarement évoquées mais connaissent pourtant un développement régulier en matière d’entreprises. Avec seulement 5% de la population au chômage, l’Australie semble la terre promise pour les entrepreneurs ambitieux, qui rejoignent de plus en plus ce pays. De nombreux français se tournent d’ailleurs vers lui, comme Jean-François Ponthieux, fondateur de son label musical Cartell, ou Corinne Bot, qui a monté son entreprise d’externalisation RH Polyglot group. Les start-up australiennes voient également le jour, comme la célèbre Newzulu – Citizenside. Cette première société rachète Citizenside, filiale de l’Agence France Presse, et propose une plateforme de journalisme participatif qui serait le plus important au monde. En Nouvelle-Zélande, la start-up Sportfunder se consacre aux loisirs : très touristique, ce pays constitue une destination de rêve notamment pour les surfers, cette entreprise met à disposition la première plateforme de crowdfunding dédiée aux activités sportives du monde.