Si l’époque est au basculement vers le commerce virtuel et vers un mode de vie connecté, certaines start-ups qui entendaient surfer sur ce virage digital ont connu des revers de fortune définitifs. Voici le top 5 des start-ups prometteuses qui n’ont pas survécu, faute d’étude de marché préalable suffisamment précise, de moyens financiers pour réinvestir, à cause de divergences juridiques ou d’une conjoncture défavorable.
1. Allmyaps, l’histoire d’un échec
Créée en 2009 par Thibaut Favre, la start-up Allmyaps proposait un service malin : le téléchargement de tous ses logiciels et applications d’un seul coup. L’application prometteuse a rencontré son public lors du lancement, et a connu le succès durant deux ans. Puis vint le moment de convaincre de gros développeurs de logiciels de s’associer, pour booster le développement de l’application. Malgré la pertinence du service, aucun d’entre eux n’a suivi. La start-up a alors assisté à une stagnation de son nombre d’utilisateurs, et à la décroissance de ses fonds, ce qui a entraîné une diminution du personnel et un repositionnement. Devenue une coquille web regroupant des applications utiles, présente sur le Windows App store, la start-up s’en est sortie in extremis, avant d’être revendue par son fondateur, non sans mal.
2. Twitpic, l’histoire d’un différend juridique
Fondée en 2008, la start-up Twitpic proposait un portail permettant de stocker ses photos et ses vidéos en ligne, mais également de les partager avec des groupes d’utilisateurs précisément sélectionnés. Un différent d’ordre juridique a eu raison de la start-up en 2014. Twitter, géant des réseaux sociaux, n’autorise pas l’utilisation à peine voilée de sa marque. La start-up a donc dû malgré un nombre d’utilisateurs satisfaisant, face aux injonctions des avocats de Twitter demandant l’abandon du dépôt de la marque.
3. L’usine à Design, l’histoire d’un revers financier
Lancée par Emilie Gobin en 2009, la start-up L’usine à Design a été placée en liquidation judiciaire, suite à un revers financier. Le portail web se consacrait à la décoration d’intérieur et aux idées cadeaux dans l’univers de l’ameublement. Une première levée de fonds trop importante, disproportionnée, a eu pour conséquence de placer la start-up sur une dynamique de croissance exponentielle qu’elle n’a pas pu suivre. Les commandes étaient nombreuses, le secteur a pris son envol, mais la société n’a pas pu réinvestir à la hauteur des attentes exponentielles des clients, notamment en matière d’efficacité de service. S’en est suivi un déclin financier. Un démarrage plus raisonnable, plus progressif, aurait peut-être été plus judicieux.
4. Standoutjobs, l’histoire d’une conjoncture négative
La plateforme consacrée aux annonces d’emploi ciblées lancée en 2007 par Ben Yoskowitz a été revendue, évitant la faillite. Le fondateur a été victime de sa connaissance trop peu approfondie des problématiques de ressources humaines, et de la pire conjoncture sur le marché de l’emploi depuis la crise de 1929. En 2008, quelques mois après le lancement de la start-up, la crise financière et son cortège de plans sociaux et d’embauches gelées, frappait durablement l’économie.
5. Wesabe, l’histoire d’une concurrence importante dans un secteur sensible
Fondée en 2005 par Marc Hedlund et un associé, la start-up Wesabe proposait un portail de conseil et de solutions de gestion des finances personnelles aux utilisateurs. L’idée, dans l’air du temps, a fait fleurir les portails de gestion en ligne. D’abord considéré comme précurseur et leader du domaine, Wesabe a été rattrapée par son concurrent Mint, suite à la victoire par ce dernier d’un prix récompensant le meilleur portail du domaine. L’e-réputation mal gérée de Wesabee, dans un domaine fortement concurrentiel, lui a été fatale en 2010.