Les initiatives sociales ne sont pas là que pour donner crédibilité ou visibilité aux entreprises mais pour partager des valeurs qui respectent la dignité humaine. Les Français sont devenus addicts de la transparence et l’exemplarité. Pour lutter contre la propagation du coronavirus nombre d’entreprises n’ont pas hésité à transformer les habitudes de production de leur entreprise pour répondre aux besoins des citoyens. Mais avant la propagation du virus nombre d’entreprises ont montré leur engagement.Focus sur 15 initiatives sociales.
Les entreprises qui se sont investies sans compter au moment du Covid-19.
LVMH
Le groupe LVMH s’est mobilisé pour fabriquer en grande quantité des gels hydroalcooliques pour les distribuer gratuitement à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Notamment, elleoffrira 10 millions de masques d’une valeur de cinq millions d’euros.
TOTAL
Le groupe Total a mis des bons d’essence à disposition des personnels soignants mobilisés dans la lutte contre le COVID-19.
SNCF
La SNCF a rendu gratuits les trajets en TGV et Intercités pour les personnels médicaux et paramédicaux – médecins, infirmiers et aide-soignants – qui répondent aux appels de solidarité.
Groupe Etam
Le groupe met à disposition ses entrepôts pour aider au stockage de matériels médicaux de Novomed, fournisseur médical.
Petit Bateau
Petit Bateau a rappelé ses personnels. Il modifie ses chaînes de production pour produire plus de 500 000 masques aux normes médicales par semaine.
Les entreprises qui ne cessent de monter exemplarité.
Nestlé invente la « solidarité générationnelle »
Le départ à la retraite étant progressivement repoussé et le chômage des jeunes devenant une réalité de plus en plus prononcée, cette société a décidé de réagir à la crise économique. La célèbre marque a eu l’idée de proposer à ses employés de son usine de chocolat Perugina qui est en Italie, une nouvelle forme de solidarité. Elle propose aux employés de plus de 50 ans une réduction de leur contrat de travail de 40 à 30 heures avec 25 % de salaire en moins, en contrepartie de l’embauche en contrat d’apprentissage de l’un de leurs enfants. De quoi régler les problèmes d’emplois ? Seul le temps pourra le dire.
Pepsico se lance dans le pois chiche.
En collaboration avec l’USAID (Agence des états-Unis pour le développement international) et le PAM (programme alimentaire mondial de l’ONU), PepsiCo a mis en place un partenariat public-privé nommé Ethio-PEA afin de lutter contre la malnutrition en Ethiopie. Comment ? En investissant dans le pois chiche. L’intérêt affiché est d’aider les 13 millions d’Africains qui souffrent de la famine et de donner un coup de pouce aux revenus des fermiers en Ethiopie.
Pepsico espère augmenter ainsi la production de 10 000 fermiers en achetant de meilleures graines et en investissant dans des systèmes d’irrigation plus efficaces. Mais il n’est pas ici question de pur altruisme car la société souhaite devenir le leader mondial de produits tels que le houmous que produit sa marque Sabra, une de ses filiales. Elle espère atteindre 30 milliards de dollars de ventes d’ici 2020. Mais la production atteinte excédera les besoins de PepsiCo, qui donnera le reste de ses pois chiches pour fournir des repas prêts à la consommation à 40 000 enfants de 6 à 23 mois. Rien ne se perd.
Familiehulp, une société belge facilite la vie de ses salariés avec enfants.
Pour attirer les 200 employés qui lui manquent, cette société a eu une idée : lancer un contrat de travail « co-parentalité » pour ses salariés divorcés avec enfants. En réalité, le concept est simple, les parents pourront choisir de travailler moins d’heures la semaine où les enfants sont chez eux et plus d’heures la semaine où ils sont chez l’autre parent. En plus de cet arrangement, le contrat prévoit des solutions concernant les vacances des enfants. Familiehulp travaille également à deux autres types de contrats : le contrat « journée d’école », qui cale les heures de travail sur les heures d’école et le contrat « année scolaire », qui précise que l’employé travaillera moins durant les congés scolaires.
IBM se lance dans le prêt d’employés.
A l’occasion de son 100e anniversaire, IBM a décidé de miser sur le volontariat de ses employés. Ils pourront donner de leur temps pour participer, par exemple, à une course de vélo pour récolter des fonds pour la lutte contre la sclérose en plaques à Cuba, récupérer du matériel scolaire pour une école de Calcutta en Inde, etc. C’est au final plus de 300 000 personnes qui ont donné près de 3 millions d’heures en travaillant sur divers projets. Des initiatives désintéressées ? Pas forcément… Une étude a démontré qu’engagement civique et succès économique peuvent être une combinaison gagnante… Une raison de l’empressement des entreprises américaines à pousser leurs employés à faire du volontariat ?
Chase, la banque qui parraine les ONG.
En 2011, Chase avait lancé un concours via Facebook, appelé Chase Community Giving. En fait, la règle était que les 100 ONG qui récoltaient le plus de votes se partageraient 3 millions de dollars, dont 250 000 étaient garantis au gagnant. Le projet a fait des émules car depuis les concours permettant aux consommateurs de choisir le projet dans lequel une entreprise va investir son argent se multiplient.
Gdiapers vend des couches biodégradables.
L’entreprise de couches, fait des actions sociales sa priorité. Partant du fait qu’une couche jetable normale met environ 500 ans pour se décomposer et que les Américains en utilisent 50 000 par jour, l’entreprise a décidé de créer de nouveaux produits plus respectueux de l’environnement. Va donc naître une couche hybride entre la jetable et celle en tissu et qui serait avant tout biodégradable. De quoi soulager les nombreux écolos. La présidente de gDiapers, Kimberley Graham-Nye, a d’ailleurs été sacrée par le magazine Fortune comme l’une des dix femmes entrepreneures les plus prometteuses de 2011.
TOMS propose de guérir les problèmes de vue.
L’entreprise américaine de chaussures TOMS à décider de lutter contre les problèmes de vue en commercialisant des lunettes. Le concept est simple : pour chaque paire de lunettes achetée, la société promet de restituer la vue à une personne dans le monde, par le biais d’un traitement médical, d’une chirurgie ou d’une paire de lunettes correctrices. Pour ce faire, l’entreprise de chaussures continue de coopérer avec des ONG comme cela a déjà été le cas pour sa campagne « One for One », qui lui avait permis de donner plus d’un million de chaussures à des enfants dans 20 pays du monde. Pour le moment, la Seva Foundation est leur premier partenaire.
La société Bedriften Infosenter se lance dans la lutte contre le tabagisme.
L’idée de cette entreprise informatique ? Offrir deux jours de congés supplémentaires à ses employés non-fumeurs. Le but de cette discrimination étant d’inciter les salariés à arrêter définitivement la cigarette, initiative saluée par le ministre de la Santé norvégien. Mais cette idée est aussi rentable pour la société, les fumeurs perdraient énormément de temps en « pause clopes », temps qui serait largement supérieur aux deux jours de vacances proposés.
Linkbynet, l’entreprise responsable et sociable.
La société spécialisée dans l’hébergement des sites internets vient de recevoir le prix « Entreprise et convivialité 2015 ». La raison ? Les dirigeants de Linkbynet n’ont pas hésité à payer 10 % de plus la construction de son siège, qu’ils ont appelé LBN Valley, en 2012 afin d’assurer un respect de l’écologie toujours plus haut. Triple vitrage pour éviter les perditions d’énergie, salle de sport, de massage, salon de coiffure, terrain de sport et même toboggan, tout est fait pour assurer le bien-être des employés. L’entreprise est aussi partenaire d’associations. à titre d’exemple, elle est engagée depuis 2009 aux côtés de la Fondation GoodPlanet à travers le programme Action Carbone. Elle soutient l’association dans sa mission d’éducation à l’environnement ainsi que dans la lutte contre le changement climatique et ses conséquences. L’entreprise est devenue un symbole français de «l’entreprise libérée», terme popularisé par Isaac Getz en 2009.
Generali valorise l’intelligence collective
Generali France, l’un des principaux assureurs de France, fait partie des entreprises qui encouragent le plus les actions responsables et les initiatives sociales. à l’origine du mouvement des entrepreneurs d’avenir, qui valorise les jeunes pousses désireuses de conjuguer efficacement performance économique et responsabilité sociétale, Generali a mis en place une démarche interne de valorisation des compétences au service de l’intelligence collective. Concrètement, l’entreprise s’appuie sur la diversité et la mixité de ses collaborateurs afin de les associer pleinement à sa vision stratégique. Les salariés sont ainsi consultés régulièrement lors de réunions participatives, ou via des outils interactifs comme la Web TV. Afin de valoriser l’esprit d’initiative chez les employés, des cellules dites « créatives » sont mises en place, afin de valoriser l’ensemble des collaborateurs et de leur donner des responsabilités dans l’organisation du travail de l’entreprise.