Avec un marché estimé à plus de 1 000 milliards d’euros, les nanotechnologies représentent un énorme potentiel. Dans de nombreux domaines comme la médecine, l’informatique ou l’énergie, celles-ci profitent aux start-up. Quel avenir alors pour l’infiniment petit dans le monde de l’entreprise ?
La technologie des semi-conducteurs
Les nanotechnologies ou nanosciences regroupent l’ensemble des techniques dont le nanomètre représente l’échelle de grandeurs. Les entreprises utilisent alors ces technologies de dernière génération dans de nombreux domaines dont l’optique, la santé ou encore l’environnement ou la biologie. Les nanotechnologies sont en constante évolution depuis les années 70, et les microprocesseurs ont en premier lieu bénéficié de l’apport de ces nanosciences. La firme californienne Intel qui pèse aujourd’hui plus de 115 milliards de dollars constitue un monopole mondial du monde des microprocesseurs et composants informatiques.
Les semi-conducteurs représentent un important secteur du marché informatique, et leur évolution dépend des nanotechnologies. Toujours plus fines pour des processeurs à la puissance exponentielle, les gravures atteignent une précision hors du commun, avec moins de 22 nm contre 65 nm il y a encore seulement une décennie. Le futur rachat d’Altera par Intel pour un montant de 16,2 milliards de dollars en ferait alors le géant du secteur des semi-conducteurs.
Santé et nanotechnologies
Toujours à la pointe des technologies, les start-up spécialisées dans le secteur médical n’ont cessé d’innover au fil des années. Depuis l’invention du microscope à effet tunnel qui a valu à ses inventeurs le Prix Nobel de Physique en 1986, les avancées technologiques sont considérables. Ainsi, avec les secteurs de la biologie, de la chimie ou encore de la médecine, ce sont plus de 1 000 produits commercialisés depuis 2009 qui bénéficient des nanosciences. Bon nombre d’entreprises voient alors leur chiffre d’affaires se développer à l’instar des start-up françaises comme Nanobiotix ou Onxéo. Les nanomédicaments profitent de l’avancée des essais cliniques notamment sur la recherche contre le cancer, en développant un traitement révolutionnaire au profit des malades.
La France dote ses entreprises nouvellement créées d’un budget considérable évalué à plus de 100 millions d’euros, notamment pour la recherche et le développement. Bio-puces à ADN ou autres technologies innovantes profitent des nanotechnologies dans la recherche médicale. Les enjeux majeurs des start-up françaises et mondiales, à l’avenir, font des nanosciences un secteur-clé de la recherche et de l’innovation, avec 15 leviers attendus au cours des prochaines années.
Le futur des nanotechnologies
Robotique, traitement massif des données, sécurité civile, les domaines des nanotechnologies représenteront dans le futur des investissements massifs. Affimetrix est ainsi cotée près de 82 milliards de dollars grâce à son logiciel d’analyse des informations génétiques. Avec des estimations comprises entre 97 et 129 milliards de dollars en 2016, la nanomédecine représente une manne financière non-négligeable, d’où la multiplication des entreprises du high-tech dans la recherche et le développement. Avec son brevet du médicament NBTXR3 visant à utiliser des nanoparticules dans le corps humain, la société Nanobiotix est aujourd’hui valorisée à plus de 300 millions d’euros.
Les PME représentent ainsi une part substantielle du secteur des nanotechnologies, avec une majorité de start-up de moins de 50 salariés. Les pôles de recherche comme ceux de Grenoble ou de Toulouse font preuve d’innovation avec quelques exemples notables comme la société Nanolike spécialisée dans les nanocapteurs industriels qui a levé près de 700 000 euros de fonds, ou encore Clinatec sur les nano-implants.