La fermeture d’une entreprise est une chose courante dans l’Hexagone et ailleurs. En 2013, il a touché au moins 63,000 entrepreneurs en France. Un chiffre alarmant pour l’économie française et les entreprises en création. Les raisons des échecs sont diverses : certains s’arrêtent à l’étape des modalités car ils ne croient plus en leur idée, d’autres abandonnent à défaut de trouver le financement adéquat au projet ou encore pour des raisons personnelles/familiales… Afin de démythifier l’échec, faisons la lumière sur des grandes entreprises qui se sont plantées en France.
Overlap
Avec ses 31 millions d’euros de dettes, la société Overlap est dans de sales draps. Ses infrastructures informatiques n’ont pas réussi à conquérir grand monde. Depuis juin 2013, Overlap a cessé toutes ses activités et se débat avec des dettes financières qui seraient de 10 millions d’euros, 6 millions pour la fiscale et près de 15 millions d’euros dus aux fournisseurs. En octobre dernier, la boite et ses 191 employés ont été repris par ITSGroup, une entreprise de services du numérique.
Game
Mettre la clé sous le paillasson après plus de 20 ans de service, c’est tragique… Triste fin pour l’ensemble des magasins Game en France. La fermeture définitive des 191 boutiques a eu lieu en janvier 2013 pour des raisons de dettes accumulées. Autrefois appelée Score-Game, la maison maire basée en Angleterre s’est retrouvée en difficulté financière en 2011 et perd plus de 43,2 millions de livres. Dans l’incapacité de refaire surface, les magasins de jeux vidéos ont licencié près de 958 employés.
Européenne Food
C’est en septembre 2013 que le groupe de transport alimentaire basé à Villeneuve-Saint-Georges a déclaré faire faillite. Sans pour autant dévoiler les chiffres exacts de son audit et de ses dettes, la société suspend ses 324 employés. La reprise de la société a été faite, par la suite, par Ponoma, spécialiste de la distribution aux professionnels de la restauration. Parmi les licenciés, seulement 54 ont eu la chance d’être repris par le groupe.
Continentale Nutrition
Son chiffre d’affaires ne dépassait pas les 270 millions d’euros et c’est ce qui lui a quelque peu poussé à fermer ses portes. Continentale Nutrition, soit une boite qui produit de la nourriture pour chiens et chats, s’est vue contrainte à tirer les rideaux… et ce, définitivement. Le bilan est plutôt lourd ; 140 a 180 emplois supprimés, même après la reprise de la société par l’investisseur industriel Alandia.
Virgin Megastore
En juin de l’année précédente, la franchise Virgin Megastore a été placée en liquidation judiciaire pour accumulations de dettes. Dans l’Hexagone, ce fut la fermeture des 26 derniers magasins, résultant à des manifestations contre le licenciement des employés. Après 25 ans d’impact en France, Virgin Megastore a malheureusement sombré, entrainant une perte d’emploi conséquente.
Clestra Hauserman
La crise qui fait plonger le marché des meubles n’aura pas épargné l’usine Clestra Hauserman. Ouverte en 1913, la boite s’est spécialisée dans la conception et l’installation de cloisons métalliques. L’aménagement de bureaux lui aura rapporté des millions, mais quand la crise financière décida de pointer le bout de son nez, tout a basculé pour Clestra Hauserman. Récemment reprise par Impala, la franchise a réussi à lever la grève des employés, en leur proposant une augmentation de salaire.
Gad de Lampaul-Guimiliau
Le verdict a été lourd pour l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau. Alors que la fermeture de cette entreprise familiale a été annoncée, l’abattoir comptait toujours 1600 cochons vivants. Pas moins de 889 employés auraient été licenciés. Pour le maire, qui s’est vu partager le quotidien des salariés et de l’environnement fermier, cela a été un véritable coup dur. Si l’abattoir Gad a été forcé à plier bagage, c’est à cause de ses nombreuses dettes accumulées.
FagorBrant
Les quatre sites industriels du groupe FagorBrant, spécialisé dans la fabrication et la vente d’électroménagers, ne sont pas parvenus à rapporter des bénéfices. Bien au contraire, la franchise s’est retrouvée en faillite en novembre dernier. Le conglomérat algérien Cevital a essayé de réparer les dégâts en rachetant le groupe, avec l’aide des banques et de l’état, pour le cout de 200 millions d’euros. Un chiffre qui représente un redémarrage, baptisé Brandt France.
Kem One
Ce « Top 10 des entrepreneurs qui se sont plantés en France » souligne également la défaite du groupe Kem One. Cette chute a mis à risque au moins 20,000 emplois, un peu partout dans le pays. Les cinq usines de fabrication chimique ont eu à fermer leurs portes, suite à de nombreuses dettes. Et comme l’effet domino n’évite personne, près de 12,000 emplois dans cette filière ont été menacés.
Mory Ducros
Juin 2011, l’annonce de la fermeture de la chaine Mory Ducros fait couler le marché des transports. Cette franchise s’occupait du transport routier, de la messagerie et de la logistique partout en France. Également sur les paysages internationaux, l’entreprise comptait 23 filiales à l’étranger. Placée en redressement judiciaire en 2011, elle fut reprise par Arcole Industries et ID Logistics.
Comme vous pouvez le constater l’échec peut toucher les grandes entreprises alors que les petites sont encore plus fragiles. Tous les dirigeants font des erreurs, l’essentiel étant d’en tirer un apprentissage et de ne pas se mettre dans une situation où vous aurez encore plus de mal à remonter la pente.