Certains pensaient qu’il ne s’agissait que d’un simple effet de mode. Pourtant, la réalité affiche une tendance qui restera dans les mémoires : les nouvelles générations privilégient le bien-être à la notoriété de l’entreprise. Ce ne sont donc plus les grands groupes qui détiennent le monopole mais les lieux où il fait bon vivre, du moins où il fait bon travailler.
Les entreprises peinent à conserver leurs talents. S’il y a bien une chose que les salariés semblent avoir compris, c’est que le temps passé au travail au cours d’une vie n’est pas négligeable. Il représente 12 % de notre vie. L’effet babyfoot instauré dans de nombreux grands groupes, qui ne détiennent plus le même pouvoir d’attraction qu’auparavant, ne suffit plus. Les nouvelles générations sont en quête de bien-être et délaissent les entreprises à forte notoriété pour de meilleures conditions de travail.
Ces dernières se tournent, désormais, vers d’autres critères comme les valeurs qui respectent la dignité des personnes et leur permettent de développer leur potentiel mais aussi l’ambiance, l’aménagement de leur vie privée, les évènements organisés en interne et les activités dites de détente et de jeux. En résumé, là où il fait bon vivre. Les entreprises le savent, pour conserver leurs talents comme pour recruter, elles n’ont d’autres choix que de se plier à la règle.
L’ambiance comme critère numéro un
Aller au travail avec le sourire, tel est le but recherché par bien des salariés. Voilà pourquoi, en tête de liste des critères recherchés par les nouvelles générations, se trouve l’ambiance. Terminés les relations trop strictes et les managers autoritaires. Aujourd’hui, lors d’entretiens, les salariés font particulièrement attention aux locaux, au degré de sympathie comme d’empathie du recruteur, à l’attitude des collaborateurs déjà en poste,… Rien ne leur échappe, et ce, malgré la crise. Cette quête de la bonne ambiance va même plus loin en incluant des supérieurs hiérarchiques à l’écoute des salariés et reconnaissants pour leur travail. La tenue vestimentaire peut également entrer en ligne de compte. Le « free wear », qui consiste à s’habiller librement afin de pouvoir se sentir bien dans ses baskets, fait, lui aussi, partie des souhaits émis par les nouvelles générations
L’aménagement de la vie privée des salariés
À l’heure où le télétravail (ou travail à distance, ndlr) entre dans les mœurs professionnelles, pouvoir aménager son emploi du temps est un critère à considérer. Le choix des horaires reste un élément grandement sollicité par les nouvelles générations de salariés. Les horaires libres, à rattacher avec le management par objectifs, parfois même fixés par les salariés eux-mêmes, sont d’autant plus appréciés qu’ils permettent un meilleur équilibre vie professionnelle / vie privée.
Certains parents souhaitent, par exemple, pouvoir récupérer leurs enfants à la sortie de l’école et demandent à partir du bureau un peu plus tôt. Le lieu de travail représente, à ce propos, un facteur clé puisque, selon sa localisation, le temps de trajet maison / bureau s’en voit réduit. Les dirigeants se montrent, en ce sens, de plus en plus compréhensifs et autorisent, parfois, leurs salariés à déroger à certaines règles, en termes d’horaires, lorsque les objectifs sont atteints
Ne plus faire la tête, mais la fête !
On observe bien souvent, au sein de ces entreprises où il fait bon vivre, la mise en place de multiples évènements en interne. Anniversaires, petits-déjeuners ou déjeuners, afterworks, séminaires, pots de départ d’un salarié ou pour fêter une promotion… Les évènements organisés en entreprise s’avèrent d’autant plus nombreux que chaque « bonne nouvelle » devient prétexte à faire la fête. Pour les salariés, ces évènements constituent l’occasion de pouvoir relâcher le stress et la pression, de créer une certaine cohésion d’équipe mais aussi de se détendre un court instant, avant la reprise du travail quotidien. Autant de raisons pour lesquelles ils deviennent de plus en plus prisés par les nouvelles générations.
Le bonheur en entreprise grâce au bien-être
Au travail, les activités de type bien-être, dites, en principe, de détente ou de jeux, sont en vogue. Parmi elles, des ateliers de gestion du stress, de massages, du yoga, du sport en entreprise ou encore des salles de jeux vidéo et des escape games, participent à faire le bonheur des salariés. De simples détails comme la présence d’une corbeille de fruits, d’une machine à café ou d’une table de ping-pong peuvent faire la différence. Ces petits plus peuvent d’ailleurs être pris en charge par un CHO (« Chief Hapiness Officer », en anglais, qui signifie littéralement « Responsable du bonheur », en français). Retenez que, chaque entreprise, selon sa culture et ses valeurs, est libre de mettre en place ce que bon lui semble.