Le sport est toujours un facteur de cohésion et de dynamisme. Or, la Coupe du Monde de football est en train d’avoir lieu. Vont-ils insuffler un nouveau souffle d’optimisme ?
Un ancien baromètre « Vitalité, Sport & Entreprise » a permis d’établir un constat significatif de la pratique du sport en entreprise en France et d’envisager des pistes pour son développement. Alors que 2/3 des salariés et des dirigeants français interrogés pratiquent une ou plusieurs activités sportives à titre privé, ils ne sont que 10% à le faire dans le cadre de leur entreprise.
La pratique d’une activité physique et sportive (APS), dans un monde qui devient de plus en plus sédentaire, est devenue un enjeu majeur de santé publique, et concerne sans conteste la vie des entreprises. Simultanément, la montée en puissance des préoccupations relatives au bien-être des salariés renouvelle l’approche de la qualité de vie au travail. C’est notamment à ces sujets que réfléchissait le Think & Do Tank « Vitalité, Sport & Entreprise », qui réunissait des médecins, des sociologues, des ergonomes, des coachs, des sportifs de haut niveau et des dirigeants d’entreprises sous l’impulsion de Generali France.
Les questions en suspens
Trois questions se posent : comment expliquer un tel décalage ? Quels sont les freins et les leviers au développement de la pratique du sport en entreprise ? Comment motiver tous les collaborateurs ?
Pour répondre à celles-ci, une enquête réalisée par OpinionWay a croisé les regards de plus de 1000 salariés et 300 dirigeants, travaillant dans des entreprises de tailles très diverses. Elle a été présentée lors du SportWellness Lab, un événement organisé par la Fédération Européenne du Sport en Entreprise et soutenu par la Commission Européenne.
La structure et les effectifs des grandes entreprises sont propices aux activités physiques et sportives et d’ailleurs 40% d’entre elles en proposent, contre à peine 15% des PME. Cependant, dans les entreprises qui ne proposent pas une activité physique et sportive (APS) à leurs salariés, 35% des collaborateurs aimeraient qu’elle soit organisée.
Le sport en entreprise : un excellent vecteur de communication
Le sport en entreprise est plébiscité car 94% des salariés qui le pratiquent sont satisfaits : l’activité correspond à leurs attentes (58%), elle leur permet de se défouler (19%) et c’est bon pour leur santé (14%). Les dirigeants qui proposent des APS à leurs salariés expriment la même satisfaction. Plus de 8 sur 10 estiment ainsi que cela améliore l’état de santé et le bien-être de leurs collaborateurs (89%). Mais au-delà, elle offre l’opportunité d’améliorer les relations professionnelles : elle facilite l’intégration dans l’entreprise (87%), renforce l’esprit d’équipe (85%), contribue à une meilleure gestion du stress (80%) et développe le sentiment d’appartenance à l’entreprise (80%). C’est donc une opération qui mérite de retenir l’attention des dirigeants.
Mais le meilleur chiffre est qu’ils sont 100% à recommander aux autres entreprises de l’instaurer pour le bien-être de chacun mais surtout pour créer la cohésion des équipes !
Il existe cependant des freins à la pratique du sport en entreprise : 75% des dirigeants déclaraient ne pas avoir pour projet de développer une offre sportive et justifient leur propos par l’absence d’infrastructure adéquate dans les locaux (47%) mais aussi parce qu’ils considèrent que ce n’est pas le rôle de l’entreprise (35%) et qu’ils manquent de moyens financiers (30%).
Les 7 pistes de réflexion et d’action du Think & Do Tank « Vitalité, Sport & Entreprise »
1° Co Construire le projet avec les salariés afin que les salariés s’approprient le projet et qu’ils puissent apporter leurs suggestions sur les points suivants : quelles activités veulent-ils pratiquer ? Quand ? A quelle fréquence ? De quelle manière (individuellement ou collectivement) ? Quelles sont leurs contraintes, notamment en termes d’horaires ?
2° Trouver des ambassadeurs dans l’entreprise pour développer l’engouement du sport.
3° Proposer des manifestations. La participation à des courses, à des tournois ou à des compétitions inter-entreprises peut permettre de souder les équipes. Des manifestations locales sont souvent organisées afin de collecter des fonds pour une bonne cause. L’entreprise peut soutenir ces activités par un apport logistique et financier.
4° Essayer le sport 2.0. De nombreuses start-up proposent désormais des défis sportifs connectés et de rassembler plusieurs sites d’une même entreprise autour d’un challenge commun.
5° Développer l’activité physique au sens large. Venir au travail en vélo, marcher pendant ses pauses, pratiquer du yoga assis sur sa chaise de bureau, s’échauffer avant la prise de poste …Prévoir des activités de relaxation, faciles à mettre en place retient l’adhésion des salariés.
6° Mutualiser les infrastructures. De plus en plus d’entreprises mutualisent leurs espaces (équipements, douches, etc.) pour permettre la pratique du plus grand nombre. Certaines mairies et collectivités autorisent également des sociétés à utiliser stades et gymnases le temps de la pause-déjeuner. Une manière intéressante de réduire les coûts et les contraintes en termes de déplacements ou d’horaires.
7° Surfer sur les grandes compétitions sportives. Il est encourageant de voir qu’à six ans des Jeux olympiques de Paris, 40% des dirigeants d’entreprises interrogés considèrent cet événement comme une opportunité de faire du sport un levier de management et de communication.
Instaurer le sport en entreprise crée une ambiance conviviale qui permet de supprimer les tensions liées au stress !