Enfin, le moment tant attendu est arrivé. Vous pensez qu’en devenant entrepreneur, vous ne recevrez plus d’ordre de personne. Certes, la posture du dirigeant ce n’est plus, à votre avis, de recevoir des ordres mais d’en donner. Et d’ailleurs, vous allez adopter une posture bienveillante loin de celles que vous avez vécues tout au long de votre carrière.
Vous avez l’impression que vous résistez à l’autorité ? Peut-être le moment est-il venu pour vous de songer à l’entrepreneuriat… Sachez que certains indices permettent de constater si cette aversion à l’autorité vous concerne ou non.
Les indices du refus d’autorité
Selon les psychologues, la résistance à l’autorité chez une personne se caractérise par un comportement qui correspond aux attitudes suivantes :
1. S’oppose activement à aux règles établies et aux demandes d’autrui.
2. Fait souvent porter à d’autres la responsabilité de ses erreurs pour ne pas faire face à la réaction de la personne d’autorité.
3. Conteste fréquemment tout ce qui lui semble obligatoire.
4. Se fait difficilement des amis, en raison du contrôle qu’elle tente d’exercer sur eux.
5. Fera tout pour avoir le dernier mot ou avoir raison.
6. Entretient longtemps du ressentiment.
7. Facilement susceptible ou agacée lorsqu’on souligne son opposition à l’autorité.
Ces caractéristiques se retrouvent chez l’adulte, mais aussi chez l’enfant et l’adolescent.
En fait, avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il faut imaginer toutes les situations où finalement la rencontre avec l’autorité va prendre un nouveau visage :
- Le client n’a pas reçu la réponse qu’il attendant : que fait donc votre collaborateur ?
- Les factures n’ont pas été transmises : que fait donc votre collaborateur ?
- Les livraisons sont parties en retard : que fait donc votre collaborateur ?
- Les collaborateurs arrivent en retard.
- Les collaborateurs sont absents au moment où vous en avez justement besoin.
- Les services administratifs ne répondent pas. Or vous avez un besoin urgent de leurs réponses.
Et là comment allez-vous réagir dans votre nouvelle posture qui est celle d’être un dirigeant et de devoir être celui qui a l’autorité. Il est nécessaire de bien étudier votre comportement et de réfléchir en amont à vos relations professionnelles. Vous ne pouvez pas être laxiste mais vous pouvez établir des processus afin que chaque personne de votre entreprise prenne ses responsabilités. Une autorité mal gérée entraine la non implication des salariés dans leur missions et leurs tâches. Vous ne pouvez pas non plus être versatile et dépendre de vos émotions. Alors ?
Un exemple typique de comportement opposant
Jean travaille dans une entreprise d’assurances depuis quelques années. Il est apprécié pour la qualité de son travail, mais réagit souvent négativement aux règlements. Par exemple, lorsqu’un de ses directeurs lui demande de ranger sa voiture un peu plus loin, afin de laisser libres les espaces réservés aux clients, Jean va alors argumenter et insister pour justifier qu’il a le droit, lui aussi, de stationner plus près de l’entrée. Ce genre de comportement agace ses supérieurs et pourrait nuire à son avancement, éventuellement.
L’entrepreneuriat pour fuir l’autorité ?
Si vous constatez que vous souffrez, à un degré plus ou moins élevé, d’un sentiment réfractaire à l’autorité, évitez les confrontations sur des sujets qui vous font réagir. Pratiquez-vous à expliquer votre point de vue plutôt que d’argumenter avec force. Servez-vous de l’humour pour désamorcer vos réactions excessives à certains stimuli.
Si, malgré tout, vous n’arrivez pas à régler votre problème de refus de l’autorité lorsque vous travaillez pour quelqu’un, devenez entrepreneur ! Non seulement vous apprécierez le fait de ne plus recevoir d’ordres de qui que ce soit, mais vous créerez votre propre source de revenu. De plus en plus d’entrepreneurs optent pour cette voie, en raison de l’autonomie qu’elle permet. Sans oublier qu’il vous faudra bien sûr travailler… beaucoup !