Interview de Marion Enderlein, Worldwide Recruitment Manager de Thales nous parle de Moonshield, le jeu créé pour faire connaître le groupe et ses métiers
Quel est le scénario du jeu Moonshield ?
C’est un jeu de stratégie dans lequel le joueur se voit plongé en 2029. Une mission lui est confiée : créer une base lunaire pour défendre la Terre d’une pluie d’astéroïdes qui la menace, en utilisant les technologies proposées par Thales. Le joueur doit gérer les ressources qui lui sont fournies sur la Terre et surveiller la satisfaction des habitants de cette base lunaire, les « shielders ». Pour eux, le joueur a la charge d’assurer les moyens de transport, les divertissements, la sécurité, la santé, la construction de bâtiments… Les technologies Thales mises à disposition du joueur sont en cours de développement par le groupe. Nous avons imaginé leurs éventuelles applications futures.
Comment est née l’idée du jeu ?
Il y a de cela deux ans, nous avons constaté que nos besoins de recrutement seraient très importants dans les années à venir, alors que la marque employeur Thales souffrait d’un manque de visibilité dans la plupart de nos pays cibles. Pour développer cette marque, nous cherchions un outil international, facilement diffusable et attractif pour notre population cible, c’est-à-dire des ingénieurs étudiants ou bénéficiant d’une première expérience. Mais Moonshield n’est pas un jeu de recrutement. Nous ne contactons pas pour le moment les joueurs inscrits néanmoins notre site dédié au recrutement est indiqué par un onglet sur la page d’accueil du jeu. Aujourd’hui, avec Moonshield, nous exploitons les ressources offertes par Internet en termes de visibilité. Le teaser du jeu est en ligne sur Youtube et Dailymotion et la jeune femme qui apparaît dans le jeu a un profil Twitter.
Pourquoi avoir décidé de se tourner vers les serious games plutôt que vers une autre forme de communication ?
Le jeu vidéo représente un excellent moyen de communiquer des contenus scientifiques, tout en restant un peu décalé. Ce mode de communication non conventionnel nous permet de nous rapprocher de notre population cible. Au lieu de leur demander d’aller chercher les informations sur un site Internet institutionnel, nous avons décidé d’aller nous-mêmes à leur rencontre grâce au jeu. Nous conservons bien sûr les formes de communication plus « classiques ». Les jeux vidéos véhiculent encore une image négative de violence.
Ne pensez-vous pas qu’il soit trop tôt pour que les entreprises utilisent les serious games comme moyen de communication ?
Nous avons réfléchi à cela lorsque nous avons lancé le projet Moonshield. La vraie problématique était de trouver un scénario de jeu qui permette de mettre en avant les technologies Thales sans que ce soit un jeu de guerre. Pour cela, nous nous sommes tournés vers un jeu stratégique proche de l’esprit de Sim City. Le jeu n’est pas brutal, les graphismes sont travaillés et assez complexes, ce qui nous permet de toucher également un public féminin.