Cas Pratique : sécuriser son recrutement et son plan d’action

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Le processus de recrutement est complexe et tient parfois à peu de choses. Une bonne préparation est indispensable pour ne pas être pris au dépourvu et bloqué par des questions pourtant classiques, c’est à ce prix là que vous pourrez vous adapter à votre interlocuteur et être pertinent dans vos réponses. Par ailleurs, votre communication doit elle aussi recevoir de votre part la plus grande attention. A ce titre, l’usage du « bon » temps est déterminant pour demeurer crédible et gagner en force de persuasion.

A/ Le temps présent pour sécuriser les recruteurs et managers.

Vous avez certainement constaté que nombre de recruteurs utilisent le questionnement par des interrogations négatives passées : ‘’ Je vois que vous n’étiez pas un grand chef dans vos fonctions précédentes, n’est-ce pas…. ? ’’.

A cela le candidat lui répond souvent : ‘’ J’ai déjà été chef, mais d’une plus petite équipe’’ ou encore ‘’En fait j’avais des responsabilités quand même assez importantes ….’’ ou encore ‘’C’est vrai que je n’ai pas fait toutes ces missions, mais….’’.

Répondant ainsi au négatif passé le candidat se suicide littéralement ! Et si en plus il ajoute des phrases négatives pour parler du futur, du type : ‘’Soyez certains que je ne ferai pas d’erreurs si vous me donnez le poste …’’ ou encore ‘’Ne vous inquiétez pas, rassurez-vous, je saurai le faire …..’’, l’entretien va s’arrêter là !

Utiliser le positif présent pour verrouiller sa proposition de valeur est alors essentiel ! Cela met le recruteur en capacité de comprendre votre réalité acquise, fondamentale et le met dans la position de pouvoir décider de ce qu’il va prendre comme niveau de risque à vous présenter à son client.

Pour dépasser ce type de phrases négatives dont l’objectif est de vous enfermer volontairement dans un passé non conforme avec le futur du poste à pourvoir, le recruteur cherche à comprendre comment vous allez vous en sortir ; c’est un exercice CAPITAL au sein duquel vous devez répondre par le POSITIF PRESENT.

Dites-lui ainsi :

  • Sur le point N°1 voila ce que je présente aujourd’hui comme expérience reconnue et comme capacité immédiate à tenir ce type d’engagement.
  • Sur le point N°2 je mets en œuvre ce type de méthodologie et ou de gestion de projet.
  • Sur le point N°3 je vous propose de vous expliquer avec un exemple comment je fais …
ATTENTION TOUT DE MÊME: TROP DE POSITIF PRESENT EST NEGATIF!

Utiliser le positif présent est une technique de verrouillage de la communication qui est positive tant qu’elle ne verrouille pas pour seulement verrouiller et tant que vous laissez à votre interlocuteur l’opportunité de poursuivre dans l’échange !

Alors pensez à utiliser le POSITIF PRESENT à des moments clés, à bon escient ; faites-en un usage modéré, qui respecte l’autre et permet à l’échange de se poursuivre.

B/ Choisissez le temps de votre communication pour maîtriser votre plan d’action

Le temps est aujourd’hui plus qu’hier un élément conditionné par les marchés financiers…. il est aujourd’hui plus qu’hier un levier de la stratégie d’entreprise.

Le temps a des répercussions majeures sur le comportement des hommes ; si certains disent que le temps c’est de l’argent, je dirais qu’il est surtout POUVOIR pour qui sait le maîtriser.

Cadres et dirigeants doivent toujours avoir un coup d’avance sur tout : le temps, leurs objectifs, leurs engagements ….mais prennent t-ils le temps de communiquer dans le bon temps ?

La communication peut se développer sur la base de trois temps (avec l’usage de l’un ou de plusieurs d’entre eux):

  • Le passé : Les éléments sur lesquels on peut difficilement revenir
  • Le présent : Les éléments sur lesquels on doit agir, maintenant !
  • Le futur : Les éléments de l’objectif à atteindre porteurs du succès (et du risque qui lui est associé).

Du positionnement de votre communication dans l’un ou plusieurs de ces temps, alors conjugués, dépend la valeur de votre proposition :

  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le passé, vous renvoyez l’interlocuteur dans le passé et lui démontrez que vous êtes une personne avec laquelle il sera complexe de développer le futur (sauf a justifier d’une action passée pour en introduire ensuite une plus actuelle). 
  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le présent (je fais, nous développons..) vous mobilisez la concentration de votre interlocuteur et lui faites comprendre que ce que vous faites est sous contrôle, que vous maîtriser le temps au service de votre activité ; cela lui laisse à penser que vous maîtrisez le sujet avec toutes les garanties d’une bonne exécution. 
  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le futur (je ferais, nous allons faire..) vous laissez votre interlocuteur dans une position inconfortable par rapport à la réalité de ce qui n’est pas encore exécuté car vous lui présentez une situation pour laquelle il peut penser que vous n’avez pas toute la maîtrise de la situation. Vous devrez ajouter des garanties de bonne fin pour expliquer que votre action future sera bien conclue selon les plans que vous présentez aujourd’hui !)

Alors pensez au temps et à ses implications quand vous communiquez sur votre activité, car sinon vos interlocuteurs ne vous laisseront pas le temps de vous retourner.

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