Dynamique vous dévoile 3 secrets d’entrepreneurs à succès : Jean-David Bar, co-fondateur et CEO de We Do Good, Sakina M’sa, styliste, directrice artistique de la marque Sakina M’sa, CEO chez Front de mode et Maximilien Petitgenêt et Arnaud Brillaud, fondateurs de Domalys.
5 Clés de la réussite de Jean-David Bar, co-fondateur et CEO de We Do Good
Commencer par un problème plutôt que par une idée.
De nombreux entrepreneurs cherchent à avoir la super idée mais finalement il est plus simple de partir d’un problème et d’en trouver la solution. Dans notre cas, la problématique était : « Comment un entrepreneur peut trouver des investisseurs dès le début et sans diluer son capital ? ».
Confronter ses idées le plus vite possible.
Beaucoup ne veulent pas partager leurs idées car ils ont peur de se la faire piquer mais une idée ne vaut pas grand-chose tant qu’elle n’a pas été mise en œuvre. La confrontation aux clients ou utilisateurs potentiels reste fondamentale et il est nécessaire de rapidement entrer dans la phase de prospection. Une entreprise ne peut pas vivre sans ses ventes et sans celles-ci elle ne se développera pas.
planifier son financement pour ne pas louper de marche.
Si nous n’identifions pas bien chaque étape de financement, nous pouvons en louper. Par exemple, toute avance remboursable est plus facile à obtenir si vous avez déjà obtenu une subvention préalable. Si vous vous adressez trop vite aux investisseurs en capital, vous allez perdre du temps car ils vont vous dire « non » alors que si vous aviez passé les étapes préalables, ils vous auraient soutenu.
Faire confiance à son équipe et jouer collectif.
C’est une manière de travailler sa résilience et d’avoir de belles surprises. On se sent en confiance pour avancer quand on a une équipe en capacité de s’auto-organiser et de gérer de nouveaux projets. Cela augmente la motivation de chacun, améliore l’ambiance, permet à la créativité de s’exprimer et de trouver des idées en temps de crise.
Bien définir et incarner ses valeurs autant en interne qu’en externe.
Cela nous permet de nous rappeler pourquoi on fait ce qu’on fait en tant qu’entrepreneur. Chez We Do Good, nos valeurs sont retranscrites dans notre nom : We pour ensemble aussi bien en interne qu’avec nos clients, Do pour l’action et Good pour la volonté d’avoir un impact positif sur la société.
5 Clés de la réussite de Sakina M’sa, directrice artistique de la marque Sakina M’sa, CEO chez Front de mode
Avoir de la détermination.
Quand tu gères une entreprise, tu es sur une espèce de vaisseau où il y a toujours des vents contraires. Être déterminée à mener un projet jusqu’au bout fait partie du challenge. Cela n’est pas toujours facile et s’armer de courage est l’essentiel pour affronter les tempêtes.
Posséder une vision.
Car elle permet de ne pas aller dans tous les sens. Il faut aller au-delà de l’objectif et avoir une vision claire et précise de ce que l’on souhaite réaliser et, à ce moment-là, rassembler toutes les énergies possibles pour y arriver. La vision est un pivot car si tu n’en as, tu n’arrives pas à te convaincre toi-même et encore moins les autres (banquiers, investisseurs, salariés…)
Être à la fois convaincue mais modeste.
Il faut savoir se remettre en question et ne pas se noyer dans sa conviction même si on ne change pas de cap. Par ailleurs, Il ne faut pas être fermée et « bâillonnée » dans sa direction et pouvoir aller voir ce que font les concurrents par exemple. Il faut bien sûr garder sa vision mais cela n’empêche pas d’avoir l’esprit ouvert à toutes les opportunités
Ne pas avoir peur.
Souvent celle-ci nous paralyse et nous empêche de nous projeter. Il y a une phrase d’Albert Camus que j’ai souvent à lesprit : « Chaque génération se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. ». Finalement, il ne faut pas avoir peur de ses ambitions
Être dans le partage.
Lors de ma formation en management, on me disait « soit tu te fais manger, soit tu manges ». Je ne crois pas dans cette conception de la vie et elle ne fait pas partie de mes valeurs. Il faut pour moi être dans la sévérité bienveillante c’est-à-dire à la fois assumer sa responsabilité et savoir angler sa bienveillance. Il faut être à la fois dans le respect et comprendre la réalité sociale du salarié.
5 Clés de la réussite de Maximilien Petitgenêt et Arnaud Brillaud, fondateurs de Domalys
bonne adéquation entre les besoins du marché et la solution.
Pour réaliser la bonne équation, nous avons suivi la méthode du lean start-up qui nous a permis de concevoir nos produits avec les clients. Nous y sommes parvenus en intégrant l’agilité au cœur de nos actions mais aussi en mettant notre ego de côté pour répondre au marché et non à ce que nous avions en tête auparavant.
Le management.
La question est comment on fait pour motiver l’équipe à la croissance. Cela passe par donner beaucoup de confiance et d’autonomie aux personnes. Il faut leur laisser faire leur travail et les récompenser à la hauteur de leur travail. Il ne faut pas vouloir jouer le petit chef mais plutôt s’orienter vers ce que nous appelons le management libérant. Ce comportement participe selon nos collaborateurs à la réussite. 100 % de nos salariés sont contents de venir le lundi matin.
Être verticalement intégré.
La conception, la commercialisation et la fabrication sont réalisées en interne. Il peut nous arriver de faire appel à des prestataires ou de la sous-traitance mais une fois que nos produits sont conçus, nous allons les vendre nous-mêmes. Nous sommes à même de cerner des anomalies tout au long de la chaîne. Ainsi, nous pouvons les corriger, ce que nous ne pourrions pas faire si nous sous-traitions en Asie par exemple. Nous assurons le SAV et la maintenance
Trouver les financements.
Il s’agit d’une des principales causes d’échecs des start-ups. A l’origine, nous étions une intra start-up au sein de Métaléo qui avait des moyens de production. Nous avions des fonds propres qui se sont vite révélés insuffisants pour réaliser notre objectif et pour gérer la croissance. Nous avons donc fait deux levées successives de 800 K€ et 4,5 M€ et nous avons dû apprendre à convaincre d’investir dans notre projet.
La confiance.
Il faut suffisamment estimer ses équipes pour les laisser faire leur travail et surtout ne jamais penser que c’est nous qui prenons les meilleures décisions et donc accepter de ne pas tout contrôler. Je donne souvent l’image du chef d’orchestre qui ne sait pas jouer de tous les instruments mais dont le rôle est de conduire les musiciens vers le meilleur d’eux-mêmes et de tout coordonner. Il faut être assez humble pour se dire que chacun doit prendre les décisions dont il est expert.