Aie, c’est la question piège !!! Il y a des spécialistes de la question-piège et donc il faut s’y préparer ! Lors des conférences, des webinaires, des interviews, des réunions, des recrutements est souvent prévu un temps de questions-réponses et donc de se trouver contraint de répondre à une question dont vous ne maîtrisez pas tous les paramètres mais surtout à laquelle vous ne vous étiez pas préparé. Que la question soit complexe ou qu’elle relève de l’anecdote, un peu de self-control et quelques techniques de diversion devraient vous aider à improviser !
Le cœur qui se met à battre très vite et une terrible impression d’avoir l’esprit complètement vide : c’est le syndrome de la panique ressentie face à une « question-piège » ! Et pour cause : ces questions portent sur des sujets qu’on ne maîtrise pas. Rassurez-vous, il existe des techniques pour s’en sortir face à une colle !
C’est une excellente question, je vous remercie de me l’avoir posée !
Observez les hommes politiques ou les économistes lorsqu’ils sont interviewés par des journalistes : ils restent calmes et réussissent, sans se faire prendre, à éviter soigneusement de répondre à la question ! Ils commencent par essayer de gagner du temps, en abordant un sujet connexe qu’ils maîtrisent mieux, afin de pouvoir réfléchir à une réponse judicieuse. Pour copier cette stratégie, commencez votre réponse par : « J’en parlais justement l’autre jour avec M. Dupont, PDG de l’entreprise X qui… » Avec un peu de chance, votre interlocuteur finira par oublier la question de départ ! Les politiques sont aussi devenus maîtres dans l’art de répondre à une question par une autre, c’est le fameux : « En parlant de cela, vous auriez pu également me demander si… » Ou encore le « Que souhaitez-vous savoir précisément ? » qui oblige l’interrogateur à lui-même faire face à une demande inattendue (et qui parfois le décourage de persévérer dans son questionnement) !
La langue de bois ?
Enfin, imitez la célèbre langue de bois des politiciens en répondant très vaguement à la question, sans aborder le cœur du sujet. Vous pourrez faire passer le tout en jouant par exemple sur des anecdotes drôles ou émouvantes qui divertiront l’attention de votre auditoire. Certes, il est difficile de passer au travers des questions de journalistes car ils ont préparé méticuleusement leur angle d’attaque. Un conseil, éliminez l’arrogance ! Et surtout, lisez la presse avant tout rendez-vous, mais pas votre journal préféré mais celui des idées opposées aux vôtres. Pas seulement vos sujets de prédilection mais plusieurs sujets.
Moi, déstabilisé ? Pas pour si peu !
Plus que la pertinence de vos propos, c’est l’attitude que vous adopterez pour répondre qui marquera l’auditoire. Alors, avant de répondre, prenez le temps de respirer, parlez tranquillement pour ne pas bafouiller et ne vous focalisez pas sur le fait que tout un public est là pour vous écouter. Essayez de vous rassurer en vous raccrochant à un plan simple pour répondre. Structurez votre pensée grâce à des expressions types : « Premièrement, ». Ou bien choisissez de développer vos arguments à travers des plans en deux parties : en théorie/dans la réalité, avantages/inconvénients, …et vous pourrez dire, vous ne m’avez pas laissé vous présenter les avantages les inconvénients qui retournera la critique vers votre interlocuteur…
Ne jouez jamais au jeu de la personne qui sait tout !
Un peu d’humilité ! Vous n’avez pas la réponse à la question posée ? Alors avouez-le franchement. Vous lancez dans une réponse erronée ou plus qu’approximative ne fera que mettre à mal votre crédibilité. Vous ne maîtrisez qu’une partie de la réponse ? Là encore jouez franc-jeu et annoncez d’emblée que votre expertise ne vous permet que de traiter tel ou tel aspect du sujet. Mine de rien, vous en aurez profité pour vous réaffirmer en tant qu’expert d’un domaine. C’est cela aussi être un vrai professionnel : savoir retourner une situation délicate en un bon coup de pub !