Le portage salarial se développe de plus en plus en France. Cette forme d’emploi attire, tant elle associe la souplesse du travail d’indépendant et la sécurité sociale offerte par le salariat. Ce dispositif fonctionne au moyen d’une relation contractuelle impliquant trois parties : l’établissement porteur, le consultant porté et l’entreprise cliente.
Les actifs accordent une très grande importance au fait de profiter du système de protection sociale. Cependant, en parallèle, ils veulent également bénéficier d’une souplesse du marché du travail. De ces exigences est née la création d’un mécanisme situé entre l’activité entrepreneuriale et le salariat : le portage salarial.
Cette forme d’emploi mixte et novatrice mélange donc les points positifs de ces deux systèmes de travail. Facile à mettre en œuvre, elle s’adresse aux individus désireux d’exercer un métier indépendant avec ses atouts (horaires souples, notamment). Le tout en conservant la protection du salariat et en évitant les chaînes du contrat de travail.
Comment fonctionne le portage salarial ?
Dans le cadre d’un portage salarial, le professionnel concerné n’est pas employé par une organisation. Il réalise en toute indépendance une prestation pour le compte de cette dernière. Dans sa mission, le consultant porté s’appuie en revanche sur les ressources mises à disposition par l’entreprise cliente. Ce mécanisme est donc basé sur une relation contractuelle tripartite impliquant :
- Le travailleur en portage salarial
- L’entreprise de portage, qui se présente comme l’employeur de cette personne ;
- Le porteur de projet, qui sélectionne les individus à qui il veut confier des tâches à effectuer.
À noter que les salariés portés sont libres d’accepter ou de refuser de collaborer avec une quelconque entreprise. Leur établissement d’affiliation se limitant à les mettre en relation avec des organisations cherchant à bénéficier de leur expertise.
Concernant leur catégorie professionnelle, les employés en portage salarial sont considérés comme cadres s’ils ont adopté le forfait jour. Pour les autres, la classification dépend de l’ancienneté de l’intéressé dans l’activité en portage salarial :
- Cadre s’il en justifie de 3 ans ou plus ;
- Cadre, agent de maîtrise (ou assimilés) ou techniciens s’il en détient moins de 3 ans.
Les avantages du portage salarial
Aujourd’hui, le portage salarial est plébiscité par un nombre croissant de freelances aux profils très variés :
- Des retraités souhaitant s’investir dans une activité professionnelle ;
- Des actifs qui veulent toucher une rémunération additionnelle ;
- Des jeunes qui désirent se lancer.
Côté salaire, celui d’un employé en portage salarial diffère de celui d’un travailleur en CDI. Pour tous les porteurs rétribués à 12 % du chiffre d’affaires, il existe un tableau de rémunération unique. Des primes de rendement, de performance, de qualité et de fidélité s’ajoutent au salaire inscrit dans cette grille.
Les consultants portés bénéficient également d’un meilleur salaire comparativement aux micro-entrepreneurs. Ces derniers empochent un revenu d’au moins 82 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic). En portage salarial, la rémunération varie selon la performance et le chiffre d’affaires.
Pour l’entreprise cliente, le recours au portage salarial présente plusieurs avantages que vous pouvez consulter ici :
- Rendre évolutives les charges selon la fluctuation du chiffre d’affaires ;
- S’affranchir des contraintes relatives à l’embauche d’un employé classique (recherche de postulants, organisation d’entretiens…) ;
- Bénéficier d’une expertise pour une mission ponctuelle relativement longue que son personnel ne possède pas ;
- Etc.
Pour le professionnel porté, ce dispositif permet de profiter de plusieurs systèmes de formation professionnelle. L’on citera par exemple le bilan de compétences, la validation des acquis des expériences… Le salarié en portage salarial peut en outre cumuler le revenu de son activité avec les indemnités chômage.