Les interdits d’hier ont été mis à mal par la crise mais aussi par le fait que créer une entreprise est un salarié peut aujourd’hui tout à fait que les démarches pour créer sa propre entreprise sont simplifiées. Ce qui semblait l’apanage de nantis est à la portée des porteurs de projets. Différentes raisons incitent les salariés à monter leur propre boite : le travail à mi-temps et l’exonération de charges sociales. La mise en œuvre d’un tel projet, salarié et entrepreneur, requiert le respect de quelques règles précises. Les détails.
Être salarié et créer son entreprise
Cumuler une activité d’auto-entreprise et un emploi au sein d’une société privée constitue une opportunité de garantir un revenu stable et régulier. Pour mener à bien son projet, le salarié doit respecter quelques règles.
– Les devoirs de l’auto-entrepreneur salarié
En principe, le salarié peut créer sa propre entreprise à condition de satisfaire l’obligation de loyauté. Cette obligation de loyauté est principalement formée de deux éléments : la discrétion et la non-concurrence. Particulièrement pour le cas de la non-concurrence, l’auto-entrepreneur ne doit pas mettre en œuvre des activités pouvant concurrencer celles de son employeur, ni démarcher les clients de celui-ci. L’auto-entrepreneur salarié ne doit en aucun cas faire usage des biens (local, matériel, capital…) de son employeur à des fins personnelles, notamment pour assurer le développement de sa propre entreprise. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions pécuniaires à l’encontre de l’auto-entrepreneur et la cessation forcée de son activité.
– La réalité de l’auto-entrepreneur salarié
Créer sa propre entreprise en gardant en même temps son emploi procure des avantages non négligeables. Le salarié entrepreneur profite d’une rentrée d’argent supplémentaire. Il gagne plus d’argent qu’un simple salarié étant donné qu’il cumule son salaire et les bénéfices générés par sa propre entreprise. Il peut expérimenter le potentiel de sa nouvelle activité en toute tranquillité, sans qu’il risque de se retrouver au chômage. Aussi, cette activité lui permet de découvrir un nouvel aspect du monde professionnel. En assurant un bon équilibre entre la gestion de sa propre entreprise et son emploi, il pourra profiter d’un épanouissement considérable. Le salarié qui crée sa propre entreprise bénéficie d’une exonération de charges sociales pendant une période déterminée. Cette exonération concerne principalement l’assurance maladie et l’assurance maternité, l’allocation familiale et la retraite de base.
Quelques obligations à prendre en compte
– Les clauses limitatives du contrat de travail
Dans certains cas, les entreprises insèrent une clause limitative dans le contrat de travail de leurs salariés. Ce dispositif constitue une clause d’exclusivité qui oblige le salarié à rester fidèle à son entreprise. Plus exactement, il ne peut aucunement exercer d’autres activités professionnelles que ce soit pour son propre compte ou pour le compte d’un autre employeur durant son contrat de travail. Ainsi, avant de commencer quoi que ce soit, le salarié doit vérifier le contenu du contrat qui le lie avec son employeur.
– Le cumul d’activités possible mais souvent difficile
Gérer sa propre entreprise et assurer sa responsabilité en tant que salarié auprès d’une autre société exige beaucoup de volonté, d’autonomie et d’organisation. Ce genre de projet génère d’importantes responsabilités. La compétence et le professionnalisme de l’auto-entrepreneur jouent un rôle primordial dans la réalisation de son projet. Bon nombre d’auto-entrepreneurs salariés quittent leurs emplois pour se consacrer pleinement à leurs entreprises.