Les créations d’entreprises et particulièrement les créations des microentreprises ont fait un bond en avant avec la crise sanitaire. Dans le contexte économique actuel, il est parfois plus difficile de trouver un employeur que des clients !!! Les contraintes imposées aux employeurs sont telles qu’ils préfèrent utiliser des prestataires. Il faut dire aussi que le statut de la micro entreprise qui ne demande pas de capital de départ incite à devenir entrepreneur. La reconversion professionnelle radicale que représente le passage du salariat à l’entrepreneuriat ne semble pas être un obstacle pour ceux désireux de se lancer, puisqu’à ce jour, la moitié des entrepreneurs sont d’anciens salariés !
Un eldorado
Vous l’aurez compris à travers ce dernier chiffre significatif, on assiste à un ultime bouleversement de la société, d’un point de vue économique. Si pour nos ainés le salariat était quasiment un besoin primaire (comme respirer ou manger), pour la génération Y, la tendance s’inverse et de nombreux autres critères entrent en considération. D’ailleurs, le nombre de profils ultra qualifiés qui intègrent des start-up (et ce, malgré le salaire moins conséquent que celui proposé au sein d’un grand groupe) en témoigne !
Toutes ces raisons qui incitent à se lancer…
Tout d’abord, le contexte familial dans lequel on a grandi influe énormément sur nos choix professionnels. Dans de nombreux cas de figure, l’entrepreneuriat semble s’être transmis de génération en génération.
Deux catégories entreprennent tout particulièrement : les chômeurs et les cadres. Dans le premier cas, la recherche d’un emploi ou l’opportunité de pouvoir se lancer à son compte incitent à créer son entreprise. Dans le second cas, l’explication est multiple. Le milieu professionnel dans lequel on évolue peut forcer à la prise d’indépendance (libéral…) ou encore l’absence de perspectives d’évolution peuvent pousser, par voix de ricochés, à se mettre à son propre compte ! Le salarié peut également ressentir un sentiment de redondance qu’il aura tendance à vouloir troquer contre la vie à 100km/h, faite d’adrénaline et de challenges, que propose le monde de l’entrepreneuriat !
Le goût du risque aussi, pour les plus téméraires peut entrainer une envie d’entreprise. Enfin, le mode de fonctionnement des grands groupes peut parfois donner l’impression d’être un pion éjectable parmi tant d’autres. Le désir de retrouver une dimension humaine –si propre aux start-up- dans sa vie professionnelle, peut être un facteur décisif pour se lancer en tant que dirigeant !
Un saut ultime qui mérite tout de même réflexion…
Prenez le temps de vous poser et opérer à un profond questionnement personnel ! Le prix de la liberté ce sont les responsabilités ! La vie d’entrepreneur(e) implique également des sacrifices, notamment au niveau familial, et en matière de temps libre. Les six premiers mois de lancement sont extrêmement intensifs et il est important de savoir retranscrire correctement sa réalité à ses proches, car vous aurez nettement moins de temps à leur consacrer.
Un enjeu personnel rentre donc en compte pour les raisons citées précédemment, mais ce dernier est aussi lié au fait qu’en France, l’échec reste encore très tabou et très mal géré par rapport à d’autres pays comme les États-Unis, où cette possibilité n’est pas du tout perçue comme une honte ou une difficulté insurmontable, bien au contraire ! Alors, vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat, loin de nous l’idée de vous en dissuader… toutefois, posez-vous quelques questions en amont telles que : Est-ce que je propose une offre en adéquation avec la demande ou le besoin des consommateurs ? Quels sont les obstacles extérieurs à moi-même, qui peuvent nuire à ma réussite ? Suis-je, à travers ma personnalité etc., en mesure de les gérer ? Qu’est ce qui me pousse à entreprendre ?
Faites confiance à votre instinct, cogitez un bon coup et sautez le pas !