Choix souvent cornélien entre d’une part la liberté d’entreprendre et d’autre part en encadrement sécurisant, le salariat et l’entrepreneuriat s’opposent diamétralement. Disposant chacune de leurs avantages et leurs inconvénients en termes de revenus, de perspectives d’avenir et de débouchés, ces catégories professionnelles sont à envisager au plus haut point. Quels sont alors les principales différences et avantages entre le salariat et l’entrepreneuriat ?
Avec plusieurs centaines de milliers d’entreprises et micro-entreprises créées annuellement ces dernières années, le monde entrepreneurial semble avoir le vent en poupe. Il faut dire qu’être son propre patron et bénéficier d’une autonomie totale quant aux prises de décision et au management n’a pour beaucoup pas de prix et peut séduire. Au final, le salariat et l’entrepreneuriat reposent sur un choix éminemment personnel.
Le salariat : un cadre sécurisant
Si vous voulez profiter d’un cadre sécurisant, la contrepartie reste souvent d’être assujettie à un lien de subordination. Avantageux pour sa sécurité juridique et sa durée, le salariat offre aux individus une sécurité de l’emploi même si le taux de chômage est actuellement au plus bas, légèrement au-dessus des 7%. Les CDD et CDI représentent une sécurité. En effet, le Code du travail et les pouvoirs publics les encadrent rigoureusement. Et il faut le constater : les licenciements autres qu’économiques ne sont pas légion. À l’inverse, il faut constater, au regard du contexte économique et de la conjoncture, qu’une grande partie des entreprises ne survivent pas au-delà de 2 années d’activité. Aussi, rien ne garantit que leurs fondateurs puissent se dégager un revenu suffisant.
Une disparité importante de revenus
Plutôt jeune, masculin et auparavant demandeur d’emploi, le profil type du créateur d’entreprise repose sur une idée bien établie. Vouloir quitter le salariat pour être autonome et démontrer sa créativité et son esprit d’entreprise.
Avec une population active française d’environ 28 millions d’individus dont 22 millions de salariés, la politique de l’emploi avantage historiquement depuis toujours le salariat. La majorité des salariés occupent toujours un CDI, qui offre le cadre réglementaire le plus sécurisant. Cependant le monde de l’entrepreneuriat rencontre l’adhésion pour ses perspectives et débouchés car plus de 3 millions des actifs restent des salariés précaires.
Du côté des indépendants, ils sont toutefois le groupe dont les disparités de revenus sont les plus élevées. Payé de 4 à 15% moins en moyenne par an qu’un salarié, un indépendant est aussi assujetti à une taxation fiscale plus élevée. Le montant de l’impôt sur le revenu qui ne concerne pas les entrepreneurs, sauf exception, bénéficie en effet d’un taux d’imposition entre 14 et 45%. A contrario, un travailleur indépendant est imposé à 34% quoi qu’il arrive et doit respecter un plafond de revenus maximum.
Une forme juridique déterminante
Le statut juridique est alors déterminant dans le choix de la création d’entreprise (EI, EURL, SARL, SASU, EIRL, …). En effet, de nombreux entrepreneurs ne cotisent pas à l’assurance-chômage et ne peuvent alors bénéficier d’une allocation en cas d’échec. Artisans, commerçants, auto-entrepreneurs, professions libérales non salariées, le choix de devenir indépendant suppose des compétences et un savoir-faire bien spécifiques.
Cependant, là où un salarié n’a que peu de chances d’obtenir une promotion et de profiter d’une augmentation significative de salaire, l’entrepreneur peut selon son savoir-faire et ses compétences dégager un revenu en corrélation avec ses efforts et le temps passé à son activité. Une infime minorité d’entrepreneurs à succès est en effet celle qui dégage le plus de profits à l’instar des chefs d’entreprise du numérique les plus riches de France.