Associée fondateur du cabinet d’avocats SCA Legal Partner, Sabine Abecassis met toute son expertise au service des PME, pour défendre leurs droits et mettre en place un environnement juridique sécurisé. Elle assiste des PME dans le cadre de leur développement, en droit des nouvelles technologies/ Data protection et droit des affaires. Rencontre.
Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?
Après un DEA de droit privé à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, j’ai exercé en tant qu’avocate au barreau de Paris pendant quelques années. Par la suite, j’ai intégré le monde de l’entreprise en qualité de directrice juridique de groupes informatiques français et internationaux. Mon expérience dans le domaine de l’Informatique et des Nouvelles Technologies avec les SSII (société de services en ingénierie informatique, ndlr) les éditeurs et les sociétés de conseil fait que j’ai acquis une expertise particulière dans ce domaine.
Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur et surtout pourquoi ? Comment vous êtes-vous financé ?
J’ai créé mon entreprise en 2016, car je souhaitais proposer aux PME une offre juridique adaptée à leurs besoins. Ces entreprises n’ont pas de service juridique en interne ou celui-ci est surchargé et elles s’exposent à des risques de plus en plus importants. Je suis convaincue que le suivi juridique régulier est bénéfique pour ces entreprises et qu’ils contribuent à sécuriser leurs engagements et à leur donner de la valeur. J’interviens sur les questions relatives au droit des nouvelles technologies, au droit des données personnelles et au droit des affaires. Les missions de mise en conformité avec la réglementation européenne sur la protection des données (RGPD) sont de plus en plus nombreuses. J’ai financé mon entreprise par mes fonds propres et par les contrats que j’ai obtenus dès le lancement de mon activité.
Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?
Pour l’instant, la création est trop récente pour vous donner des chiffres. L’important est que je suis arrivée à fidéliser mes clients avec un niveau de service de qualité dans des budgets raisonnables.
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?
La principale difficulté que j’ai rencontrée est que l’offre d’externalisation de service juridique, qui consiste en un suivi juridique pour un prix forfaitisé, est encore à peaufiner notamment par la mise en place d’outils de workflow (flux de travail en français, permet de modéliser et d’automatiser les flux d’informations dans une société, ndlr) entre l’entreprise et le cabinet. Dans la majorité des dossiers, mon intervention est celle d’un avocat conseil qui intervient au cas par cas sur des problèmes identifiés par les clients.
L’approche préventive, avec une intervention régulière sur les différents aspects juridiques comme les CGV (Conditions Générales de Vente, ndlr), la Data protection et les contrats commerciaux, par un juriste qualifié, doit encore faire son chemin. Ma satisfaction vient, avant tout, des retours positifs sur les dossiers et le fait que je sois un véritable appui pour mes clients. Les conséquences juridiques et financières sont de plus en plus prises en compte pour la prise de décision. Lorsqu’un contrat commercial est négocié puis signé ou que nous avons réussi à sortir d’une situation épineuse, je suis contente d’y avoir apporté ma contribution.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ?
Je pense que les offres d’externalisation comme le DPO externe (Data Protection Officer, Délégué à la protection des données en français, ndlr) sont innovantes et doivent apporter une vision du juriste proche de l’activité des entreprises. Mon objectif est donc de développer ces offres en parallèle de mon activité traditionnelle d’avocat-conseil. Par ailleurs, le domaine du numérique et des nouvelles technologies est en constante évolution, ce qui a inévitablement des impacts juridiques que nous devons anticiper et encadrer pour protéger nos clients. Je travaille à l’international depuis longtemps, avec des partenaires indépendants avec lesquels je suis en confiance.
Aujourd’hui comment faites-vous pour développer ton réseau ? Et comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?
J’avais déjà un réseau important, car j’ai exercé pendant 18 ans dans le secteur de l’Informatique et du numérique où les connexions sont nombreuses. J’ai eu la chance de pouvoir utiliser mon réseau, car j’avais créé de vrais liens de confiance. La satisfaction des clients est le meilleur prescripteur. Pour la vie professionnelle et personnelle, j’ai toujours su harmoniser les deux.
Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?
C’est avant tout l’indépendance et le fait d’évoluer dans un environnement très stimulant du matin au soir. C’est aussi une prise de risque qui a comme contrepartie la grande satisfaction liée à la réussite.
Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?
Se faire confiance et se confronter au marché sans avoir peur, mais aussi s’adapter aux besoins ou aux demandes des clients et donc se développer avec agilité et réactivité.
Sabine Abecassis
Avocat au Barreau de Paris
SCA LEGAL PARTNER
Société d’avocats
15 rue du Louvre – 75001 Paris
Email : contact@scalegal.fr