La robotisation, au service ou à la place de l’homme ?

Des documentaires entièrement dédiés, de nombreuses pages dans des magazines spécialisés ou dans des revues plus généralistes, des essais provenant d’intellectuels de tous horizons, des films… La robotisation de la société est aujourd’hui partout, dans toutes les têtes et dans tous les esprits.

Nombre de films de science fiction sur cette robotisation de nos vies sont désormais dépassés tant les innovations se sont succédé. Partout, sur nos lieux de travail comme à nos domiciles, les robots sont là, de machines et d’appareils électroniques à même de nous simplifier la vie. Mais ce développement a également des côtés plus sombres, à l’image ce qui se passe dans les entreprises. La robotisation est-elle en train de se faire au profit ou aux dépens de l’Homme ? Les machines et autres robots sont-ils en train de nous remplacer? Et cela sans que nous nous en rendions compte ou ont-ils seulement vocation de simplifier notre quotidien ?

UN DÉVELOPPEMENT INCESSANT DE LA ROBOTISATION

Si nous regardons les chiffres et toutes les statistiques qui nous parviennent, force est de constater que la robotisation trouve son développement majeur dans les entreprises. De nombreux secteurs font appel à des robots pour se développer et améliorer la productivité. Des chaînes de montage industrielles, en passant par les caisses automatiques dans les supermarchés, la robotisation de l’entreprise n’est aujourd’hui plus un mythe. Les industries de l’automobile et de l’électronique restent celles où le recours à la robotisation est le plus important.

Bien évidemment, cette robotisation peut poser problème dans certaines entreprises mais le gain en productivité demeure indéniable. L’exemple de Tesla, le constructeur automobile de voitures électriques sportives et haut-de-gamme, en constitue la preuve. En regardant ce secteur de plus près, et selon les chiffres donnés par l’IFR (la Fédération Internationale de la Robotique), les ventes de robots aux entreprises augmentent . Les estimations laissent à penser que ce rythme de croissance devrait continuer. Des chiffres qui font tourner la tête au regard de ce que l’on peut trouver ailleurs. Le marché des robots domestiques est estimé par l’IFR à plus de 10 milliards d’euros d’ici 2021 contre 1 milliard d’euros en 2016. Le marché des robots agricoles est lui le 2ème marché mondial de la robotique de service professionnelle. On l’estime à 16,3 milliards d’euros à l’horizon 2020.

DESTRUCTION D’EMPLOIS OU TRANSFORMATION

Les critiques à l’encontre de la robotisation de la société sont légion. Elles se présentent souvent comme un danger pour l’Homme. Combien de plans de licenciement à cause d’un recours massif à la robotisation ? Combien d’employés ont perdu leur emploi car jugés moins productifs que les robots destinés à les remplacer ? Jusqu’à quel point la robotisation va-t-elle se développer dans notre société ?

Si ces questionnements peuvent ralentir la progression de la robotique, il demeure important de rester objectif. En effet, l’industrie de la robotique représente une industrie qui recrute, pour le développement, la fabrication, la mise en œuvre, le suivi et dans bien d’autres tâches et activités… Et c’est en réalité une transformation de l’emploi qui s’opère avec un repositionnement des employés à cause de la robotisation de la société. Il s’agit d’une illustration de la théorie de la destruction créatrice que nous connaissons tous. L’économie suit un cycle, et la robotisation n’est qu’au début de celui-ci.

DES RÉFLEXIONS À MENER

Il devient intéressant d’engager de réelles réflexions sur la robotisation de la société. Les robots remplacent les Hommes dans les entreprises certes. Mais à une échelle qui reste tout de même peu conséquente si l’on regarde le nombre total d’emplois dans les entreprises. À l’inverse de ces aspects négatifs, il est indispensable de considérer également toutes les choses positives apportées par la robotisation. Notamment lorsqu’on pense au domaine médical avec des chirurgies sans erreur réalisées par des robots, des gains de productivité jusqu’alors jamais espérés permettant de rester en compétition avec des entreprises étrangères où la main d’œuvre reste moins chère, des méthodes de production nouvelles qui permettent à l’Homme de se consacrer à d’autres tâches moins contraignantes. Mais aussi bien d’autres aspects positifs que nous nous devons de considérer pour réfléchir à la question avec objectivité.

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