Le développement durable est plus que jamais la source de nombreux articles car il est devenu une préoccupation majeure des Français. Quelques exemples.
Une start-up envoie son premier moteur électrique en orbite
Une start-up hexagonale a ainsi réussi à propulser un satellite à l’aide d’une technologie jamais vue auparavant. Prénommée ThrustMe, basée à Paris-Saclay et issue d’un laboratoire commun entre le CNRS et l’École polytechnique, l’entreprise a pu envoyer dans l’espace le 6 novembre dernier depuis Taiyuan en Chine, son tout premier moteur intégrant un système de propulsion électrique à l’iode installé sur le nano-satellite Beihangkongshi-1 du chinois Spacety et sur la fusée chinoise Longue Marche 6. Le prototype fonctionne en effet à l’iode, un carburant facilement stockable sur forme solide, beaucoup moins rare et coûteux par rapport aux moteurs traditionnels utilisant du xénon. De plus, sa conservation permet de rendre les moteurs plus compacts et moins sensibles à l’usure.
Du cuir fabriqué à l’aide de raisins
De nombreuses entreprises font le pari d’utiliser de la matière végétale pour révolutionner l’industrie alimentaire ou le monde de la mode. La start-up italienne née en 2016 à Nilan, Vegea, a mis au point un matériau textile atypique, un cuir ultra résistant et peu polluant fabriqué à l’aide des peaux et des pépins de raisins. Pour un pays qui représente à lui seul pratiquement 18 % de la production mondiale de vin, cette initiative permet d’éviter au maximum l’utilisation de peaux animales et de diviser le coût énergétique de la production du « vrai cuir » sur des produits comme du mobilier ou encore des sièges de voitures et des accessoires de maroquineries. Dans l’avenir, l’ambitieuse start-up souhaiterait produire annuellement 3 milliards de mètres carrés de cuir grâce à 7 milliards de kilos de marc de raisin.
Le développement d’un tourisme responsable et écologique
Fort de plus de 60 000 membres, Explora Project, start-up française créée en 2018, une agence de tourisme durable et responsable, a réussi à lever 1,7 million d’euros auprès Kima Ventures et de business Angels français. Souhaitant lutter contre le surtourisme, source de pollution, elle organise des expéditions guidées de 2 à 15 jours aux quatre coins du monde dans des lieux reculés afin de se reconnecter à la nature. Les activités sur place ne sont pas motorisées et la majorité des destinations sont accessibles en train. La crise sanitaire semble avoir provoqué le désir des Français de consommer et de voyager autrement notamment auprès de la catégorie 25 – 45 ans et des citadins. Le start-up prévoit de multiplier par deux, voire par trois, le nombre de voyages annuels sur cinq ans et son chiffre d’affaires, aux alentours d’un million en 2020, qui devrait doubler en 2021.
Plastique : une technologie française pour recycler le PET par voie biologique
La technologie réalisée par la société française Carbios pour recycler le PET, l’un des plastiques les plus communs, par voie biologique, a fait jeudi la « une » de Nature, l’une des revues scientifiques les plus prestigieuses au monde. L’article, cosigné par le Toulouse Biotechnology Institute (Insa Toulouse/Inrae/CNRS) et par le groupe de chimie verte basé à Clermont-Ferrand, nous donne des explications sur leur technologie qui permet de décomposer le PET en ses composants de base en utilisant « des enzymes gloutons ». La méthode de Carbios et de l’institut de Toulouse est 100 fois plus efficace que les méthodes concurrentes annoncées jusqu’ici, ce qui « illustre la force de la collaboration publique/privée française pour porter la recherche fondamentale et appliquée au meilleur niveau international ».