Qu’est-ce qui fait parler le monde entrepreneurial à l’étranger ? Des inventions en attente de création, des entrepreneurs de plus en plus vieux, le Ramadan comme meilleure période pour réseauter…. Petit tour du web à l’international en passant par la Hongrie, l’Afrique, la Chine, les Etats-Unis et les Pays Arabes.
HONGRIE : Petit pays mais grandes réussites … Les leçons à tirer de l’exemple de Prezi
The Next Web a interviewé le co-fondateur hongrois de Prezi, Adam Somlai-Fisher. L’entreprise a été créée à Budapest, en Hongrie en 2009. Le mot “prezi” est le raccourci pour dire « présentation ».
« Nous avons décidé d’aller sur le marché international juste après avoir lancé notre site. Bien sûr pour une start-up basée dans le web, cela signifie se rendre à San Francisco. Si vous voulez construire une marque internationale, il n’y a actuellement qu’un seul marché qui déterminera votre potentiel sur le long terme et ce sont les Etats-Unis ».
L’entrepreneur ajoute : « En tant qu’Européen, je ne peux pas vous empêcher de démarrer une entreprise en Europe. En fait, je crois que la Silicon Valley sous-estime les Européens – particulièrement ceux qui se bousculent pour trouver des ingénieurs. Il y a de nombreuses success stories européennes installées de l’autre côté de l’Atlantique. (…) Ayant dit cela, la réalité est, qu’importe où tu commences, si tu es un entrepreneur qui rêve de construire une marque internationale, le marché américain sera la clé de ton succès ou de ton échec ».
Lu sur thenextweb.com : « How to build a globally successful startup from a small country : Lessons from Prezi »
AFRIQUE : Ce que les entrepreneurs du continent n’ont pas encore inventé
Sur le continent africain, il y a plusieurs choses qui ont besoin d’être inventés et des problèmes qui ont besoin d’être résolus. Ventureburn.com a listé 9 choses qui manquent au continent. Voici trois d’entre elles.
« Une application de covoiturage. De trop nombreuses personnes ont une voiture en Afrique et de trop nombreuses villes sont embouteillées. Pourquoi ne pas utiliser le covoiturage au lieu que chacun conduise sa voiture ? Beaucoup voudraient s’y mettre mais très souvent ils ne trouvent personne à côté de chez eux qui ont le même trajet qu’eux. Pourquoi ne pas créer une application qui permette aux personnes intéressées par le covoiturage de se trouver ? »
« Les testeurs d’eau : bouée d’eau douce. En Afrique, la pollution affecte les ruisseaux d’eau douce. Voilà donc une vieille idée à reconvertir – des bouées d’eau douce. Une bouée est un appareil flottant qui peut avoir plusieurs buts et il est souvent utilisé en mer pour indications. Pourquoi ne pas créer l’une d’entre elles pour tester le niveau de contamination de l’eau et savoir si elle est bonne à la consommation et ce, avant que des personnes ne meurent de la fièvre typhoïde ? »
« Une application pour partager la nourriture. Quand j’étais enfant, on me parlait constamment des enfants qui meurent de faim quelque part et qui pourraient bénéficier des restes de ma nourriture. Ma réponse était toujours un astucieux « Et bien, envoie leur « . Pourquoi ne pas faire ça ? Créer une application qui nous permette d’envoyer la nourriture à ceux qui sont dans le besoin. On emballe les restes qu’on veut envoyer et une application nous dit la plus proche place pour le déposer. Le même jour, le paquet sera donné à quelqu’un qui en a besoin. »
Lu sur ventureburn.com : « 9 things we wish African entrepreneurs would invent already »
TAIWAN : Les entrepreneurs craignent de ne pas trouver de successeurs
« Les dirigeants taïwanais expatriés en Chine pour construire leur empire s’inquiètent de savoir qui va leur succéder. Ces entrepreneurs sont devenus des personnes importantes dans les cercles économiques de la Chine mais sont confrontés au problème assez répandu dans la culture Chinoise : à qui laisser l’entreprise au moment de la retraite ?
» Toute ma vie, j’ai investi 100% de moi-même face à un objectif que je souhaitais atteindre. Mais quand arrive l’heure de convaincre mes enfants de me succéder, il vaut mieux ne pas trop les forcer. Le mieux serait de ne pas tenter de les convaincre du tout. Il est aisé de laisser s’envoler un oiseau que vous avez dans les mains. Plus difficile est de ne pas regarder l’oiseau voler et de ne pas s’inquiéter qu’un jour, il puisse tomber au sol » a expliqué l’un des dirigeants taïwanais au China Times. »
Lu sur Wantchinatimes.com : « Taiwan’s entrepreneurs struggle to get their kids on board »
ETATS-UNIS : Des entrepreneurs de plus en plus âgés
« Selon la fondation à but non lucratif Ewing Marion Kauffman, les individus âgés entre 55 et 64 ans représentent 23.4% des entrepreneurs qui ont lancé leur entreprise en 2013 – 14.3% de plus qu’en 1996. Les données, écrit le directeur de la recherche Dane Stangler, indiquent que « les Etats-Unis s’apprêterait à connaître un boom entrepreneurial – non malgré leur population âgée mais grâce à elle ».
Les raisons qui les poussent à entreprendre ? Accomplir les rêves qu’ils ont jusque là différés ou rester actifs sans pour autant connaître un travail avec des horaires de bureau réguliers. Mary Furlong, professeur d’entrepreneuriat à l’Université Leavey School of Business de Santa Clara déclare que l’entrepreneuriat est « le nouveau passeport vers la longévité. Beaucoup savent qu’ils doivent travailler plus longtemps mais ils veulent quelque chose de plus flexible et de plus amusant qu’une carrière traditionnelle »«
Lu sur The Wall Street Journal : » Where older entrepreneurs can find help »
PAYS ARABES : Comment utiliser le Ramadan pour réseauter ?
» Durant le Ramadan, plusieurs d’entre nous vont recevoir des invitations pour iftar (repas du soir) et suhour (repas du matin avant le jeûne), parmi lesquelles il y aura de bonnes opportunités pour réseauter. Le Ramadan est aussi un temps particulier pour les médias sociaux dans le monde arabe, avec des taux élevés de connexion à Internet enregistrés durant cette période.
Bien que la fin du mois de juin va voir son activité économique diminuer et les gens rentrer chez eux rapidement après le travail, il est faux de croire que la vie sociale se restreint durant le Ramadan. Au contraire, les businessmen vont attendre le coucher du soleil pour négocier les prix et clore les affaires, les chasseurs d’emploi vont pouvoir avoir des nouvelles opportunités de carrière, d’autres vont utiliser le côté social du Ramadan pour rentrer en contact activement avec des professionnels de l’industrie. »
L’Arabian business donne quelques conseils pour faire des affaires durant le Ramadan :
« Demandez des conseils à propos des traditions et des coutumes locales en période de Ramadan si vous n’êtes pas familier avec l’Islam et sa culture. Montrer du respect pour ceux qui jeûnent. Si vous avez besoin d’organiser des rendez-vous, programmez-les en milieu de matinée si possible, et évitez de les mettre en place après trois heures de l’après-midi. Utilisez ce temps pour renforcer vos relations professionnelles avec vos clients existants avec patience et respect, et concentrez-vous également sur votre activité en interne. (…) Confirmez votre présence et arrivez à l’heure, si vous êtes invité à un iftar ou suhour et que vous décidez d’y aller. Appliquez-vous les mêmes règles que lors d’un déjeuner ou dîner d’affaire. »
Lu sur arabianbusiness.com : « Networking during Ramada »