Les suppressions d’emplois dans des entreprises qui sont au top, la Silicon Valley qui n’a plus le vent en poupe, les entreprises si renommées qui sont dans la tourmente, les entreprises qui explosent les records et celles qui n’ont pas su gérer leurs stocks, nous avons l’impression de surfer sur des vagues plus hautes les unes que les autres. Quelques exemples d’actualité éco dans le monde pour mieux comprendre que le monde est en train de changer.
Les marques de sport vont vider leurs stocks
La plupart des grands équipementiers que l’on parle de Nike, Adidas, Puma mais également de plusieurs autres acteurs majeurs vont devoir réduire les prix de nombreuses paires de chaussures pour tenter de vider leurs entrepôts. Commencée depuis quelques mois, cette opération vide-stocks à moindre prix est due au fait que les détaillants ont acheté massivement pour remplir leurs rayons et qu’ils sont confrontés à un ralentissement des achats, notamment parce que l’inflation est devenue un sujet majeur pour leurs clients. Les équipementiers avaient pour la fin du confinement augmenté leur capacité de production afin de surfer sur la reprise. Ils ont désormais des stocks bien supérieurs à la demande, en raison d’un détournement des Chinois des marques ou de collaborations majeures qui se sont parfois arrêtées et qui ont largement affecté certains stocks. Cette situation de surabondance devrait encore perdurer encore quelques mois.
15 milliards de dollars pour prendre le contrôle de Toshiba
La direction du conglomérat japonais devrait prochainement confirmer le rachat complet par le fonds Japan Industrial Partners (JIP) dans une opération estimée à 2 000 milliards de yens (15,3 milliards de dollars). Celle-ci sera financée par le rachat de la totalité des titres de l’entreprise Toshiba et par des prêts de grandes banques commerciales du Japon. Des investissements ont aussi été promis par une vingtaine de sociétés nippones. En conséquence, la société va se retirer de la Bourse de Tokyo. Ce rachat devrait permettre de mettre fin à la crise de gouvernance qui a lourdement affecté le développement de l’entreprise depuis le milieu des années 2010. Le contrôle de la société était largement scruté par le gouvernement de Tokyo car le groupe détient toujours 40 % du fabricant de puces mémoires Kioxia.
Saudi Aramco annonce un Bénéfice record en 2022
L’entreprise saoudienne a publié un bénéfice net annuel record à hauteur de 161,1 milliards de dollars (soit 151,3 milliards d’euros), en augmentation de 46 %. Celle-ci a ainsi déclaré un résultat de 19,5 milliards de dollars pour le quatrième trimestre, ce qui représente une augmentation de 4 % par rapport… aux trois mois précédents. Son flux de trésorerie disponible n’est pas en reste et a atteint son plus haut niveau à 148,5 milliards de dollars fin 2022 contre 107,5 un an plus tôt. L’entreprise profite de la forte fluctuation des cours de pétrole et des inquiétudes liées à la guerre en Ukraine, de l’augmentation des prix de l’énergie, des volumes vendus et de l’amélioration des marges pour les produits raffinés. Ce bénéfice est près de trois fois supérieur à celui de l’américain Exxon.
Dangote Cement dans la tourmente ?
Avec une perte record de 111,5 milliards de nairas (249 millions de dollars) sur son marché panafricain, en 2022, le groupe nigérian Dangote Cement met en évidence les difficultés d’expansion des grands groupes industriels de la région. Le groupe fondé par le milliardaire et l’homme le plus riche d’Afrique Aliko Dangote, son chiffre d’affaires sur la période a pourtant atteint un record à 414,8 milliards de nairas (environ 925 millions de dollars) et une progression continue moyenne de 12,7 % chaque année depuis 2017, selon les informations de l’Agence Ecofin, Cependant, cette progression a décéléré ces dernières années passant de 24,7 % en 2021 à 4,4 % en 2022. Un marché qui arriverait à saturation ?
Accenture va perdre 2,5 % de sa masse salariale
Le cabinet de conseil Accenture s’apprête à licencier pas moins de 19 000 salariés à travers le monde comme le prévoit son plan de départ pour 2,5 % de la masse salariale dans les 18 prochains mois. Le géant américain, basé à Dublin, a rédigé un communiqué dans lequel la dirigeante de l’entreprise, Julie Sweet, a déclaré : « Nous prenons des mesures pour réduire nos coûts au cours de l’exercice 2024 et au-delà tout en continuant d’investir dans notre entreprise et nos collaborateurs ».
A noter que la majorité des emplois concernés feront partie des fonctions non facturables. Il faut dire que les contrats de missions ont largement augmenté avec une hausse de 13 %, atteignant le record de plus de 22 milliards de dollars pour l’ensemble du secteur alors que la société a affiché une hausse de 15 % en 2022 de sa marge opérationnelle, même si l’année 2023 s’annonce bien moins bonne.
Amazon : 9 000 emplois visés par une suppression de postes
Aujourd’hui, c’est au tour d’Amazon d’annoncer la suppression de 9 000 postes supplémentaires, qui s’ajoutent donc aux 18 000 suppressions déjà annoncées en janvier. Andy Jassy, directeur général, dans une lettre publiée sur son site a ainsi partagé cette information. Les principaux postes supprimés seront dans l’activité d’informatique à distance (cloud) Amazon Web Services (AWS), le département PXT, dédié à la gestion des ressources humaines, les effectifs consacrés à la publicité, ainsi que la plateforme vidéo Twitch. Rappelons qu’Amazon comptait tout de même 1,54 million d’employés dans le monde fin 2022. Pour justifier cette nouvelle annonce, Andy Jassy a précisé « Compte tenu de l’incertitude économique et du manque de visibilité sur l’avenir proche, nous avons décidé de réduire nos coûts et nos effectifs ». La société a vécu au quatrième trimestre 2022 une chute de 98 % de son bénéfice net.
Les Américains fan des boutiques zéro déchet
Une nouvelle tendance chez les américains : celle des boutiques zéro déchet. La vente en vrac connaît un essor et il n’est plus rare d’avoir des enseignes qui proposent aux clients de ramener leurs propres sacs ou contenants en plastique. La vente d’articles vendus sans emballage fait partie des grands changements de comportements espérés pour une plus grande économie des ressources de la planète. Tous types de produits sont concernés même si l’alimentaire demeure toujours un bon client : haricots, flocons d’avoine, huile, vinaigre, du pain, des légumes… Il faut noter que cette tendance s’inscrit contre une mauvaise habitude aux États-Unis, celle de générer énormément de déchets puisque qu’en moyenne, chaque Américain génère 130 kilos de déchets plastiques par an, contre 43 kilos pour les Français.
Le capital-risque fuit la Silicon Valley !
Alors qu’il y a 10 ans, la Silicon Valley représentait 26 % des investissements du capital-risque, cette part de marché a depuis dégringolé à 22 %. La Silicon Valley, vivement critiquée par de nombreux entrepreneurs de prestige, notamment Elon Musk, a perdu 17 % de son capital risque. Il faut dire qu’une concurrence a fait rage entre les États qui n’ont pas eu la même réaction sur le régime fiscal pendant la pandémie, le Texas en proposant un meilleur par exemple. Mais qu’est-ce qui peut bien pousser à une pareille désertion ? Déjà, certaines villes se sont tournées vers la tech et certains acteurs majeurs comme Google ont choisi d’autres villes, phénomène qui a attiré d’autres représentants du GAFAM, en particulier Amazon, Apple et Meta. On peut noter de fortes progressions notamment dans les villes de Pittsburgh, Atlanta, Seattle, Chicago ou encore Miami.