Plus une nécessité qu’une tendance, la RSE s’appuie désormais sur des nouveaux services, plateformes et initiatives pour se promouvoir. La participation active de l’entreprise, à ce niveau, ne cesse d’augmenter.
Les principaux enjeux de la RSE
L’efficience économique, l’équité sociale et la responsabilité environnementale constituent les principaux enjeux de la RSE. Au niveau de l’économie, les moyens employés dans ce sens sont l’innovation, la productivité et la prospérité ; tandis que la santé et le bien-être de la communauté, les droits de l’individu, le partage équitable des ressources font partie des objectifs visés par l’équité sociale. Quant à la responsabilité environnementale, son action se concentre sur des objectifs touchant la biodiversité, les aménagements du territoire, la quantité/qualité de l’eau, les changements climatiques, mais surtout sur l’utilisation des ressources disponibles (renouvelables et non renouvelables) et la gestion des produits. Pour résumer, ces enjeux concernent trois secteurs majeurs de l’activité humaine : financier, environnemental et social. En se renforçant mutuellement, chacun d’entre eux bénéficie de leur interaction. Les initiatives environnementales auront un impact sur les
projets sociaux et il pourra en découler une valeur financière
Quels sont les avantages pour une entreprise à s’impliquer ?
Plus que jamais, les entrepreneurs sont appelés à jouer un rôle primordial dans le développement durable. En contrepartie, cette implication influence positivement leur réputation et booste leurs performances sur le plan des revenus. De nombreuses grandes entreprises semblent déjà l’avoir bien compris et pensent à leur avenir en concrétisant cette tendance au sein de leur structure. Certains leaders sur le marché comptent bien l’implanter. Ils n’hésitent pas à s’impliquer et dévoilent leurs engagements RSE sur plusieurs années. Danone se dit prêt à être la première entreprise à mission du CAC40 pour renforcer ses engagements sociaux, environnementaux et créer de la « valeur durable ». Cette proposition présentée lors du conseil d’administration le 19 mai sera soumise à l’Assemblée générale des actionnaires qui se tiendra le 26 juin à huis clos en raison de l’épidémie.
La RSE peut également s’étendre à l’efficacité et la qualité des produits. Le fait de rendre un produit encore plus sécuritaire, plus sain et efficace en améliore la valeur et cela se traduit habituellement par une augmentation du nombre de nouveaux clients. De plus, les acheteurs du secteur public demeurent plus enclins à inscrire dans leurs cahiers des charges les noms des fournisseurs soucieux du développement durable et de l’environnement. Le groupe Renault semble lui aussi soucieux des enjeux de la RSE au vue de sa politique qui vise à réduire leur empreinte environnementale et user raisonnablement de nos ressources naturelles. La Zoé, première voiture électrique grand public, confirme cette volonté. L’humain ferait également partie de leurs préoccupations puisqu’ils veillent à la santé des usagers de la route, des riverains et de leurs salariés, tout en rejoignant le principe de l’égalité des chances.
Des pratiques qui favorisent la RSE
De nombreuses bonnes pratiques restent à mettre en place au sein de l’entreprise comme s’assurer de la gestion efficace des déchets, des bruits et des odeurs mais également veiller à utiliser toutes les ressources disponibles. Surtout une entreprise désirant s’inscrire dans cette démarche devra prendre en compte qu’elle peut apprendre de ses clients, de ses collaborateurs et des communautés environnantes. Afin de s’inscrire dans cette démarche, elle peut se lancer, par exemple, dans un objectif de certification ISO 14001. Une vérification plus rigoureuse des produits que l’entreprise fabrique, particulièrement au niveau de leur empreinte écologique et de leurs répercussions sociales, favorise les entreprises qui souhaitent progresser. Enfin, l’entreprise doit souscrire à l’équité salariale et au respect des droits de la personne si elle souhaite s’inscrire véritablement dans cette démarche.
Initiatives et projets
L’État, les entreprises et les intervenants de la société civile comme les organisations non gouvernementales et les associations, constituent les principaux acteurs de la RSE. Aussi, au cours des quinze dernières années, nous avons vu apparaître une panoplie de recommandations, d’injonctions, de protocoles et de codes de conduite pour la promouvoir et la développer. En 2003, par exemple, la France adoptait la Stratégie nationale de développement durable, dans le cadre d’une démarche écolo-responsable. Celle-ci, toujours d’actualité, est axée sur les ressources de l’environnement, la diminution de l’empreinte écologique due aux activités industrielles et recherchent les solutions pour contrôler le gaspillage ; le fait de contribuer à améliorer les conditions de travail, ainsi que la réalisation concrète d’économies budgétaires font également partie du programme.
Qu’il s’agisse de l’action d’un seul individu ou d’une entreprise, les efforts déployés concernent également la qualité de l’eau, la consommation en papier, l’économie des coûts et des répercussions des énergies. Mais aussi l’adoption d’une politique d’achat qui privilégie non seulement le respect de la personne mais aussi celui de tout ce qui constitue l’environnement. Au niveau de la construction, des expériences axées sur la durabilité ont permis aux intervenants de ce milieu de privilégier des standards de type AFNOR et ISO (International Standards Organization).
Les gouvernements ?
Les gouvernements, quant à eux, comptent sur le grand réseau Internet pour faire la promotion de ces stratégies auprès du public et contribuer à leur réalisation. Depuis, de plus en plus de pays ont adopté le nouveau programme de développement durable de l’ONU, qui s’articule autour de dix-sept objectifs et d’un accord mondial sur la recherche de solutions en regard des changements climatiques. Les experts réalisent que le concept de développement durable donne lieu à des répercussions importantes dans les grandes multinationales – tant au niveau des prestations commercialisées que des technologies. Son impact, en particulier sur les méthodes de travail, se retrouve également dans les petites et moyennes entreprises.