Résoudre les conflits en étant factuel

Ah, les conflits !!! Toute le monde rêve d’un monde en paix et pourtant ils sont si présents aussi bien dans l’une de nos trois vies, privée, personnelle ou professionnelle que nous sommes toujours amenés à les gérer et à les vivre car ils font partie de manière inhérente à l’être humain. Certains sont destructeurs, d’autres nous conduisent à nous dépasser et à gérer nos propres conflits intérieurs… Focus sur les conflits pour mieux se comprendre et comprendre les autres.

Le conflit est un affrontement entre des intérêts, des valeurs, des actes ou des procédures. C’est un désaccord, une idée s’opposant à une autre. Un conflit peut être intérieur ou entre deux personnes, deux groupes. Il peut y avoir un désaccord sans qu’il y ait de conflit.

Quelles sont les catégories de conflits ?

  • les conflits d’intérêt ;
  • les conflits de pouvoir ;
  • les conflits identitaires ;
  • les conflits territoriaux ;
  • les conflits de relation ;
  • les conflits cognitifs ;
  • les conflits affectifs ;
  • les conflits culturels.

Les conflits sont générés par notre inconscient qui nous rappelle le formatage que nous avons subi.
Plus notre environnement familial et scolaire a eu un impact sur nous, plus nous allons aller dans le conflit. Le conflit découle, en effet, du contraire de ce qu’on nous a inculqué. Plus c’est contraire avec nos acquis, plus nous allons être en conflit. D’où l’importance d’apprendre à vivre sans idées reçues et préjugés.

Quels comportements face aux conflits ?

Face à un conflit, l’individu peut avoir différents comportements ignorer le conflit ou faire semblant de l’ignorer, nier les faits, tenter de manipuler, de séduire ou de faire culpabiliser… Chaque personne gère les conflits en fonction de son vécu.

La fuite est un comportement de défense mis en place pour ne pas se trouver confronté avec une situation redoutée.
Elle peut être considérée comme un acte lâche, comme la peur d’affronter son adversaire.
La soumission : décrit un rapport entre deux entités dont l’une influence le comportement de l’autre.
La domination peut être associée à la survie, à la quête de pouvoir mais aussi à un acte délibéré de méchanceté.
La confrontation consiste à mettre des choses ou des personnes en présence pour les comparer.
Tous ces comportements sont le résultat de nos expériences passées, souvent vécues comme des échecs. La peur de revivre ces échecs nous incite à ne rien faire ou au contraire, à faire vivre ce que certains nous font supporter.
Le résultat de ce type de comportement peut avoir des conséquences néfastes (repli sur soi, dépression) ou positive (confiance en soi accrue).

Comment résoudre les conflits ?

Un conflit peut rendre compte d’une réalité, d’une mise au point nécessaire.

Se calmer avant tout échange

Pour permettre l’échange, lorsque l’on est en colère et éviter de dire des choses qu’on ne pense pas ou que nos mots soient mal interprétés, on propose d’en parler plus tard.
Cela permet de se calmer et de voir les choses de manière plus claire pour les deux parties. Une fois que notre état permet la discussion, on met les choses à plat.

Rester factuel sans porter de jugements

Exemple d’élément factuel sans jugement :
« Tu t’étais engagé à faire ce dossier. Qu’est ce qui a fait que ce n’est pas le cas ? »
Exemple d’élément factuel avec jugement :
« Encore une fois, tu n’as pas respecté ton engagement. Tu passes ton temps à ne rien faire. Tu ne sers à rien. »
Quand on parle dans l’énervement, des choses qu’on ne voulait pas arrivent. Quand on parle dans l’énervement, on n’écoute pas l’autre partie. On est dans sa bulle ; on parle à son miroir.

Que faire si, en restant objectif, l’autre partie reste sur sa position ?

Vivre dans un environnement conflictuel est néfaste pour notre santé psychique et physique. Qui mérite qu’on abîme notre santé ? Il faut donc penser à changer d’environnement.
Là encore, suivant l’impact de nos acquis, notre décision sera plus ou moins longue à prendre. Nous prenons le risque d’aller vers l’inconnu. Mais surtout, nous prenons le risque de vivre heureux, dans le respect de soi et de ses propres valeurs.

Faire des conflits, une force

Vivre des situations conflictuelles permet de mieux se connaître et de mieux avancer. Les conflits nous donnent la possibilité de nous remettre en question ; de mieux cerner l’environnement qui nous convient le mieux, en fonction de nos propres valeurs, à partir de ce qui ne nous convient pas. La peur du vide, de l’inconnu, ne nous incite pas à aller vers le conflit. Nous avons pour habitude de nous laisser tranquillement emporter vers le ruisseau de la routine.

Selon, Jean-Yves Fournier, dans le livre paru aux éditions Eyrolles, Désamorcer les conflits relationnels par l’analyse, propose une conquête en douceur par la maîtrise de la communication et l’utilisation à bon escient de l’analyse transactionnelle.
« Le droit au respect et à la dignité. Ce droit fondamental reste souvent encore à conquérir. Certains pensent même que cette conquête sera la grande affaire du XXIe siècle. Être traité comme une personne à part entière, avec respect et considération, est essentiel à la survie de l’individu : qui se laisse perpétuellement critiquer sans rien dire met sa santé en danger, qui au contraire réagit violemment met sa situation professionnelle en péril. »

Article par Beya Zerguine

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