Quand on reçoit une critique, il faut se l’avouer : cela ne fait jamais plaisir. Il en est de même quand nous en formulons. Vous avez beau être dirigeant ou manager, vous n’êtes pas parfait et vous allez donc faire l’objet de critiques. Il se peut que vous vous sentiez blessé, honteux, voire trahi et il est naturel que vous soyez sur la défensive. Une réponse peut être virulente et blessante alors que la critique est peut-être justifiée. Petit zoom sur la bonne manière de répondre à une critique.
Tout le monde préfère les éloges. Il faut dire que les éloges nous encouragent à nous dépasser. La critique nous conduit parfois à nous sentir pris au piège et nous conduire à nous défendre même si nous avons parfois tort. Dans la vie professionnelle, elle peut être une opportunité qui nous ouvre des horizons ou des chemins auxquels nous n’avions pas pensé. Cependant, la critique touche parfois notre orgueil et pour éviter de perdre la face nous devenons arrogants et nous dénigrons l’autre et refusons de l’écouter.
Alors, comment faire ?
Ne pas réagir au quart de tour !
Les critiques ne doivent pas vous faire réagir de manière inappropriée. Commencez par vous dire que vous ne devez surtout pas répondre spontanément et vous mettre sur la défensive. Il est tentant de réagir au quart de tour et vouloir mettre un terme à la critique rapidement car personne n’aime se faire critiquer. Pourtant, la personne en face de vous n’est pas forcément mal intentionnée et cherche peut-être à vous aider. Ce n’est pas parce qu’on vous critique qu’on cherche à vous faire du mal. Souvent sa critique n’est pas forcément fondée. Elle peut vous révolter dès le début. Cependant, il est peut-être temps de l’écouter jusqu’au bout pour comprendre son origine et pouvoir y répondre calmement et surtout créer des liens basés sur l’empathie.
Si vous souhaitez y mettre un terme rapidement.
Si vous souhaitez y mettre un terme rapidement, mieux vaut tout simplement couper l’échange et passer votre chemin. Rentrer dans l’argumentation ou bien donner votre point de vue c’est déjà entamer la discussion et donc prendre un temps précieux. Vous pouvez également y mettre fin en ajoutant de manière ironique à quel point la personne à raison mais cela reste un tantinet agressif tout de même. Cependant, cela ne vous permettra pas cependant d’en saisir les tenants et les aboutissants et de résoudre profondément la situation. Une telle attitude n’est jamais souhaitable. Il faut plutôt leur proposer un dialogue à un moment où votre charge de travail vous permettra de l’écouter sereinement.
Pour y mettre fin vraiment : l’écouter jusqu’au bout
Si vous souhaitez éventuellement progresser ou comprendre une critique, le plus simple est de l’écouter jusqu’au bout. Vous devez commencer par vous détacher émotionnellement de la critique. Il ne s’agit pas de la prendre à cœur et contre vous et ce n’est pas parce que vous avez mal agi que vous êtes quelqu’un d’abject. Pour réellement bien traiter une critique, il s’agit de poser une série de questions afin d’appréhender avec précision d’où elle vient et son fondement. Si la personne est en colère en face de vous, il se peut qu’il y ait une raison même infondée mais vous devez avant tout essayer de comprendre la raison pour laquelle elle l’est. Comprendre les autres est une qualité essentielle chez le manager.
Accepter la critique dans un premier temps
Vous l’aurez compris, le premier réflexe est donc très difficile car vous devez prendre du recul, vous détacher émotionnellement de la critique et vous demander objectivement d’où elle provient. Vous devez donc être le plus calme possible et penser que vous avez peut-être un profit à tirer de cette critique. Ecoutez activement tous les raisons de la critique afin de bien la cerner et bien comprendre le contexte dans lequel elle est émise. L’exercice est très difficile. Surtout si celle-ci a tendance à vous apparaître évidemment non justifiée et que l’injustice fait souvent surgir la colère.
Analyser la critique
Une fois tous les éléments posés. Il existe deux cas deux figures : la critique est justifiée ou elle ne l’est pas.
1/ Si elle l’est, il s’agit de la décortiquer, l’analyser et de savoir comment vous pouvez en extraire des éléments positifs. Réagir mal ne vous fera pas avancer et autant demander à la personne en face de vous quel est son point de vue et ses suggestions et ce qu’elle aurait fait à votre place. Vous pourrez ainsi rectifier votre capacité à écouter mais aussi votre capacité à vous améliorer.
2/ Si elle n’est pas ni constructive ni justifiée, vous avez peut-être un manipulateur en face de vous mais pas forcément, il se peut qu’elle n’ait pas tous les éléments à sa disposition. Il peut être tentant de réagir avec de la colère mais en réalité, cela n’apporte jamais rien si ce n’est la rancune bien difficile à canaliser. Pour aller de l’avant, mieux vaut une réponse calme et tranquille. Si la personne continue après vos explications, rien ne sert de persévérer plus loin la discussion et vous pouvez y mettre fin en disant que « vous avez dit ce que vous aviez à dire » et que vous ne souhaitez pas poursuivre sur le sujet.
Le cas où la critique appartient au passé.
Une des manies de certaines personnes qui souhaitent parfois faire du bien mais en réalité ne font que vous mettre dans une position désagréable consiste à vous dire « oh combien vous avez changé en bien » ce qui sous-entend que vous n’étiez pas au top et donc que vous vous êtes mal comporté. Dans ce cas précis, il vous suffit d’accepter simplement avec un sourire et de ne pas relancer. Ainsi, vous pouvez tout simplement répondre par « Tant mieux, cela semble résolu alors autant passer à chose » avec un sourire. A défaut, la discussion risque vite de se concentrer sur le fait de s’épancher sur le passé avec force de détails. S’il est tentant de vouloir entendre que vous êtes désormais avenant et performant, la conversation prend souvent des allures stériles et délétères et essayez tant que possible de ne pas vous y attarder.