Le débat sur la rémunération des dirigeants a animé les médias. La théorie selon laquelle le vote consultatif ou contraignant des actionnaires en AG sur la rémunération des dirigeants d’entreprise fait l’objet de controverses d’autant plus que les pouvoirs publics traitent le problème de l’inflation des rémunérations. Il s’agit du fameux « Say on Pay »
Suite à la Tribune de Michel de Fabiani, président du Club des présidents de comités de rémunération crée par l’IFA en mars dernier, Dynamique a souhaité vous faire part d’un résumé de celle-ci.
La tribune commence par rappeler que « Say on pay » existe déjà en France par l’intermédiaire des des stock-options, des actions gratuites, et des avantages exceptionnels tels que la retraite complémentaire ou les indemnités de départ ainsi que pour les administrateurs les jetons de présence.
Celle-ci donne raison sur l’exigence d’une information complète sur la rémunération fixe et variable des dirigeants (fixée par le Conseil d’administration) qui renforce la transparence. Elle montre aussi un contre exemple à travers le Royaume-Uni sur la « démocratie actionnariale » qui n’a pas réussi, sauf exceptionnellement, ni à prévenir les excès ni à modérer l’évolution des dites rémunérations, celles-ci étant les plus élevées alors que le « Say on Pay » existe depuis 2002.
Responsabilité du Conseil d’Administration
Selon cette même tribune, le Conseil d’administration ne doit pas être déresponsabilisé « sous peine d’être contre-productif » et incite les conseils d’administration à faire leur mea culpa quant au manque d’explication sur les rémunérations.
Cette tribune affirme également qu’il faut tempérer la comparaison entre postes similaires car il faut prendre en compte les compétences du dirigeant, sa personnalité, son aura mais aussi la situation de l’entreprise. Elle pose la question suivante : « A quel prix estime-t-on le redressement d’une entreprise et le sauvetage, par la même occasion, des emplois ? »
Si elle avoue que certaines rémunérations étaient excessives, elle prône que la grande majorité des salaires « répond à des exigences qui vont bien au-delà de simples considérations en liaison, par exemple, avec le salaire de base dans l’entreprise … »
« Say on Pay » : vote consultatif suffisant
Pour l’auteur de cette tribune, le vote consultatif est suffisant et indique qu’un pourcentage de 20 à 30 % de votes contre l’approbation de la politique de rémunération serait déjà suffisant pour constituer un « désaveu » pour le Conseil d’administration.
Comment fixer la rémunération des dirigeants
Pour finir cette tribune indique que le benchmark doit demeurer adapté à l’entreprise et que la rémunération doit permettre de « recruter, retenir et motiver les plus qualifiés » mais également « être liée à la performance de la société et aux prises de risques en fonction du secteur et du marché ». Egalement, selon Michel de Fabiani, « le benchmark ne doit pas être le seul outil »