Non, nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes mais nous avons la possibilité de le rendre meilleur. Les tendances de l’humain, dans un contexte où le pessimisme règne en maître, sont portées par la force d’inertie, la procrastination. Insuffler l’optimisme et la motivation dans le cœur des salariés, c’est offrir l’opportunité à l’entreprise de dépasser ses limites puisque les salariés boostés vont prendre des initiatives et transmettre leur enthousiasme aux équipes et faire jaillir des idées porteuses de sens.
Aucune entreprise n’est à l’abri d’un passage à vide ou d’une baisse du chiffre d’affaires qui peuvent démotiver vos troupes. Les start-up connaissent souvent une période morose avant de décoller. Il demeure important de savoir maintenir la motivation à l’intérieur de tout groupe et il existe pour cela quelques attitudes simples à adopter afin de remonter le moral de vos troupes en cas de désintérêt ou de perte de vitesse de l’entreprise.
Repérer les failles à temps pour déclencher la motivation
Vous l’avez bien remarqué, certains de vos salariés semblent cruellement en train de se démotiver. Ceux-ci rencontrent des problèmes personnels, se lassent d’être toujours au contact des mêmes personnes ou manquent d’espoir aux vues des chiffres de la société qui baissent ou stagnent péniblement. Une équipe démotivée avance moins vite, voire n’avance pas du tout et la démotivation d’un seul cadre pourrait affecter jusqu’à 45% de la productivité d’une société.
Observer ses salariés en tant que manager pour repérer les failles demeure donc très important pour éviter toute catastrophe engendrée par le manque d’envie, qui devient très vite contagieux et peut contaminer jusqu’à 35% des membres d’une équipe. Les symptômes de la démotivation professionnelle se repèrent facilement : absences et retards récurrents, indifférence vis-à-vis d’objectifs non atteints, agressivité envers les collègues ou la hiérarchie. Physiquement, l’employé démotivé présentera un visage à l’expression fermée, un manque évident d’enthousiasme, un regard fuyant… une fois la situation détectée, il est temps d’agir et d’entamer le dialogue avec les personnes concernées.
Communiquer pour déceler et éradiquer le problème
Qu’il s’agisse d’une seule personne ou d’une équipe entière, instaurer le dialogue avec les « démotivés » permet d’identifier la source du problème et à terme, de trouver des solutions pour l’anéantir. Un manager attentif au bien-être de ses employés s’attirera également leur sympathie. Montrer de l’intérêt et de la considération pour les salariés les encourage à se livrer. Au cours d’entretiens individuels ou de réunions d’équipe, faire parler les personnes manquant d’envie donne aussi une idée du niveau de leur niveau de démotivation.
La discussion peut aboutir à des pistes pour contrer cet état de déprime ou de lassitude. De façon générale, on observe trois principales causes qui représentent 70% du manque d’envie au travail : le manque de soutien de la part des managers, le climat de la société ainsi que le manque de communication. Ces trois éléments présentent l’avantage de concerner directement l’entreprise, le manager peut donc mettre au point une stratégie de communication pour agir directement dessus !
Première étape : soutenir et rassurer en écoutant les salariés
Les employés réclament de l’écoute et du soutien de la part de leurs collaborateurs. Avant de faire une remontrance à quelqu’un sur sa productivité ou sa baisse de régime, il convient de lui rappeler ses performances passées avec un message positif. Commencer une conversation en comparant les bons résultats précédents à ceux moins bons qui vous préoccupent implique que le vous êtes conscient d’un changement mais aussi de la capacité de votre interlocuteur à réussir. Celui-ci, valorisé, peut avoir une prise de conscience ou s’affirmer dans le dialogue.
Dans une situation de crise économique ou de passage à vide de l’entreprise, il incombe au manager de présenter la dimension positive de toute information : rassurez vos employés ! Pas d’exagération non plus, il convient de rester neutre dans la présentation des faits. Si le budget subit une coupe de 25%, annoncez le chiffre en insistant sur le fait que vous répartirez le reste de la façon la plus équitable possible et expliquez brièvement comment. Evoquez directement les solutions que vous proposez pour résoudre le problème, vous donnerez ainsi l’impression de maintenir un cap et mobiliserez vos équipes sur une problématique positive. Après avoir mis les choses à plat avec tous les collaborateurs s’ensuit une étape plus délicate, qui réclame du courage de la part du manager dans sa prise de décision.
Deuxième étape : désamorcer les éléments négatifs
Les managers se voient dans l’obligation de prendre les décisions difficiles de restriction de budget ou de licenciement. Il demeure primordial de communiquer sur ces choix, de les justifier et de faire connaître sa vision, tout en prenant en compte l’avis des autres. S’il n’a pas toujours le beau rôle, il lui incombe de faire en sorte que la société fonctionne au mieux et de s’occuper du cas de certains « leaders négatifs ». Ces derniers, perpétuellement dans la critique voire la contre productivité, ne peuvent s’empêcher de tout contester et contribuent à démotiver les autres, ce qui instaure un mauvais climat sur le lieu de travail.
Le superviseur des équipes se doit d’inviter ces personnes plus rebelles à exprimer leur point de vue afin de les laisser s’exprimer et de faire entendre le point de vue de chacun, en leur expliquant pourquoi telle ou telle option s’avérait la meilleure. Améliorer le climat dans l’entreprise passe par la neutralisation des éléments négatifs et le soutien des membres des équipes. La communication, dont l’absence constitue la troisième cause de démotivation professionnelle, représente le ciment de ces deux aspects et demeure la clé de la remotivation.
Réinstaurer la communication en entreprise
Comme l’impliquent les deux étapes précédentes, la communication constitue la base du bon fonctionnement et de la bonne ambiance dans une société. À titre d’exemple, les réunions ennuyeuses et chronophages ne permettent pas l’expression de chacun qui s’avère pourtant nécessaire afin que tous les collaborateurs se sentent valorisés. Un autre mode de réunion, par exemple, les réunions stand-up consistent à effectuer un tour de table où tous les collaborateurs restent debout pour exprimer leurs idées chacun leur tour de façon dynamique et impliquée.
Cette méthode encourage chacun à prendre la parole à travers la position debout plus énergique. La communication ne passe pas uniquement par des attitudes physiques. Aller voir les salariés, échanger avec eux reste primordial afin d’instaurer un climat de confiance, mais la transparence envers eux constitue la pierre angulaire de la communication d’entreprise. Envoyer des newsletters, afficher sur des tableaux les actualités de la société donne aux employés le sentiment de savoir et concrétiser le fonctionnement de l’entreprise.