Le recrutement, doit-on être optimiste ou pessimiste ?

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Embaucher, recruter des talents c’est-à-dire des personnes compétentes devient la préoccupation majeure de nombre d’entreprises et affecte de nombreux secteurs. Pour recruter, il faut faire preuve de dextérité pour permettre à l’entreprise de développer sa croissance. Quels sont les obstacles rencontrés pour embaucher ?

Le baromètre réalisé au mois de juin par OpinionWay pour CCI France/La Tribune/LCI dans le cadre de « La Grande consultation » indique que 28% des chefs d’industrie se confrontent à des difficultés de recrutement. Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 608 dirigeants d’entreprise du lundi 17 au jeudi 20 juin 2019.

Le chômage en France est à son niveau le plus bas depuis 10 ans et la conséquence en serait-elle pour certaines entreprises des difficultés dans le recrutement. Cet impact est davantage le fait des grandes entreprises. 60% des entreprises de 10 salariés ou plus ont connu des difficultés à recruter et 15% ont même échoué, ce qui pourrait soulever quelques inquiétudes, à recruter le profil dont elles avaient besoin.

Les petites entreprises ne recrutent pas

Cependant, les entreprises de 0 à 9 salariés sont moins touchées par ces problèmes. En effet 75% des entreprises de 0 salarié aujourd’hui n’ont jamais entamé de procédure de recrutement depuis leur création, et, parmi celles ayant déjà eu des salariés, l’embauche demeure relativement ponctuelle, 61% d’entre elles n’ont embauché personne au cours des 12 derniers mois (contre 10% des entreprises comptant 10 salariés ou plus). Au final, seules 15% des entreprises de moins de 10 salariés ont rencontré des difficultés. Il faudrait peut-être se poser la question quelle est la raison qui fait que les petites entreprises n’embauchent pas. Elles n’apparaissent pas de façon explicite dans ce baromètre.

Le réseau, le moyen de recrutement privilégié des dirigeants

Les entreprises qui ont déjà recruté ont recours à des canaux divers pour trouver les profils dont ils ont besoin. Le recrutement par le réseau se révèle être le moyen le plus utilisé ainsi que le moyen le plus apprécié par les dirigeants.
39% des chefs d’entreprise ont ainsi recours à leur réseau personnel, et 91% de ceux qui utilisent ce moyen le considère efficace, tandis que 28% font appel à leur réseau
professionnel
, 90% le considère également efficace.

Les canaux publics et privés plébiscités ?

Les intermédiaires, publics et privés, sont nettement moins sollicités (respectivement 20% et 14%). En effet, ils inspirent un sentiment d’efficacité plus faible (64% pour les intermédiaires publics et 77% pour les privés).

Les canaux de recrutement utilisés

• Le réseau personnel 39%
• Le réseau professionnel 28%
• L’examen de candidatures spontanées 28%
• Les intermédiaires publics
• Pôle Emploi, APEC, missions locales… 14%
• Les intermédiaires privés
• Les Cabinets de recrutement, agences d’intérim etc. 13%
• La diffusion d’annonces sur internet /réseaux sociaux13%
• La participation à des évènements physiques (Salons, Job Dating etx …) 2%

L’efficacité perçue des différents canaux de recrutement

• Le recours au réseau personnel 91%
• Le recours au réseau professionnel 90%
• L’examen de candidatures spontanées 86%
• La diffusion d’annonces sur internet /réseaux sociaux 82%
• Le recours à des intermédiaires privés (cabinets de recrutement, agences d’intérim etc.) 77%
• Le recours à des intermédiaires publics
• (Pôle Emploi, APEC, missions locales…) 64%
• La participation à des évènements physiques (Salons, Job Dating etx…) 2%

Par ailleurs, la plupart des dirigeants d’entreprise n’ont pas de suggestion pour faire évoluer l’offre de service de Pôle emploi (73%). Pour autant, une meilleure connaissance des besoins des entreprises apparaît comme un objectif prioritaire pour Pôle emploi (5%), afin de proposer des profils plus pertinents aux entreprises (7%). Une partie des dirigeants interrogés suggère également de proposer davantage de formations pour renforcer les compétences des candidats envoyés par Pôle emploi (4%).

Les suggestions pour améliorer l’offre de Pôle Emploi

• Envoyer des candidats compétents et motivés aux entreprises 7%
• Mieux connaitre les besoins des entreprises 5%
• Renforcer les formations 4%
• Être plus efficace et réactif 3%
• Pas d’avis sur Pôle Emploi 3%
• Contrôler les recherches des demandeurs d’emploi 1%
• Faciliter la communication sur les CV et les annonces 1%
• Baisser les charges sur les entreprises 1%
• Autres 2%

Les dirigeants se projettent davantage vers l’avenir

L’indicateur de l’optimiste reste à un niveau relativement élevé (107 points) malgré une baisse notable par rapport à mai 2019.
On peut constater que la baisse régulière du chômage commence tout de même à produire des effets dans l’état d’esprit des dirigeants, qui se tournent davantage vers le futur. 21% pensent que « Ce sera mieux demain » (+14 points), même si la majorité des dirigeants estime toujours que « C’est très bien en ce moment » (49%, -14 points). Enfin, cet état d’esprit a des répercussions concrètes sur les intentions de recrutement : 9% des dirigeants envisagent d’augmenter leur nombre de salariés dans les 12 prochains mois (+2 points). Le niveau observé globalement lors des 3 derniers mois pour cet indicateur est inégalé au cours des deux dernières années.

Enfin, de façon attendue, une large majorité des dirigeants serait favorable à une défiscalisation des bénéfices des entreprises lorsqu’ils sont réinvestis au sein de l’entreprise (83% favorables, 35% tout à fait favorable).

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