Pour bien récolter les idées, il faut prendre en compte un certain nombre de fondamentaux avant de déterminer la ou les méthodes à mettre en place. Afin de ne pas brimer les idées, les idées sont libres. Cependant, la direction de l’entreprise peut également proposer des thématiques de réflexion aux collaborateurs. Dans tous les cas, la direction doit bien recommander aux managers de traiter les idées de tous avec équité.
Idées spontanées / provoquées
D’abord, il faut bien assimiler la différence entre les idées spontanées et provoquées. Les idées spontanées en innovation participative émergent naturellement de l’esprit des employés, sans orientation spécifique. Elles peuvent surgir à tout moment, sans contrainte, et couvrir une variété de sujets. Cette approche encourage la créativité pure et la réflexion originale, mais elle peut être moins ciblée et structurée.
En revanche, les idées provoquées se sollicitent spécifiquement pour résoudre des problèmes précis. Les employés sont dirigés vers des domaines particuliers et encouragés à se concentrer sur des solutions pour des défis définis. Cette approche suit généralement un processus plus formel et peut bénéficier d’une allocation de ressources ciblée. Les deux méthodes ont leur place dans une démarche d’innovation participative, en fonction des besoins et des objectifs de l’organisation à un moment donné.
Les incontournables pour bien récolter
Pour récolter un maximum de bonnes idées, l’animation de la démarche d’Innovation Participative est cruciale. Elle se manifeste concrètement au travers d’un processus qui intègre les incontournables suivants :
- accueil et recueil des idées et écoute des innovateurs,
- sélection des idées et feed-back vers les innovateurs,
- validation des innovations sélectionnées et suivi de leur mise en œuvre,
- réplication rapide des innovations remarquables.
Les fondamentaux pour bien récolter
Plusieurs fondamentaux sont ainsi à mettre en place :
- un réseau d’animateurs d’Innovation Participative en charge d’aider l’encadrement et de soutenir le développement des idées innovantes,
- un processus de collecte, d’études et de décisions à propos des idées,
- un délai cible pour le traitement des idées,
- une information argumentée sur les décisions prises pour les participants.
Les processus à mettre en place
Plusieurs processus sont à définir afin que les bonnes idées soient bien traitées :
- recours possible en cas de refus de la proposition d’idée,
- processus pour la mise en œuvre des idées acceptées,
- suivi des mises en œuvre des idées,
- communication sur les innovations à dupliquer,
- suivi des réplications des innovations,
- indicateurs de processus et de résultats relatifs à l’Innovation Participative,
- analyse des indicateurs de processus et de résultats pour alimenter un processus d’apprentissage permanent de la démarche (amélioration continue).
Il est également recommandé de donner l’opportunité aux collaborateurs, chaque fois que c’est possible, d’expérimenter et de mettre en œuvre ses propres idées. Il leur est accordé, le cas échéant, du temps, des moyens ainsi qu’un soutien technique.
Des spécificités à regarder
N’oubliez pas de prendre en compte les aspects liés aux dépôts de brevet, aux dispositions légales relatives aux inventions des salariés, appliquées et communiquées par pays. Un processus et des moyens spécifiques doivent être mis en œuvre dans le cas où les innovations seraient susceptibles de créer de nouveaux métiers.
Il faut bien comprendre que les méthodes utilisées pour mettre en place une démarche d’Innovation Participative dans une entreprise peuvent varier. Elle peut se résumer en l’installation d’une simple boîte à idées. Cela peut passer également par l’organisation de réunions de brainstorming. Certaines sociétés optent pour la mise en place d’opérations de challenges ponctuels ou pour la création de site Intranet ou de site Web dédiés.