La crise économique perdure malgré les propos rassurants livrés de ci de là par nos gouvernants. En ces temps difficiles, il devient commun de constater que la variable d’ajustement dans les restructurations intervenant dans les entreprises, c’est l’effectif salarié. C’est ainsi que nombre de personnes se retrouve entre 40 et 50 ans à engager une nouvelle carrière, à préparer un rebond, une reprise d’entreprise.
Et après, que fait-on ?
Beaucoup s’interrogent sur le fait de pouvoir créer une entreprise, mais beaucoup se demandent s’ils ne peuvent pas « reprendre » une entreprise ? A cet égard, quelques recommandations peuvent être édictées.
Préparer votre reprise d’entreprise.
Tout comme un projet de création, il paraît essentiel de « verbaliser » son projet. Il ne s’agit pas d’annoncer que l’on souhaite être un repreneur, il faut réfléchir à son objectif et « écrire » ce que l’on souhaite entreprendre, et avec quels moyens. Plus tard, cette formalisation deviendra la base de la présentation de votre plan d’affaires. Si l’on considère qu’il devient vital de reprendre une entreprise, il est aussi vital d’exposer son projet à celui ou celle avec qui l’on partage sa vie, c’est une étape incontournable, impérative ! Celui ou celle qui est à vos côtés sera votre premier supporter, mais peut devenir votre pire ennemi, s’il est écarté de ce que vous souhaitez faire.
Les précautions à retenir dans le déploiement du projet.
Tenter l’aventure de la reprise d’entreprise réclame quelques précautions. Il est à privilégier des cibles d’entreprises proches de ses aptitudes professionnelles, de ses passions, de sa formation initiale. En effet, personne ne saurait s’improviser maréchal- ferrant, cuisinier ou mécanicien !
Il faut ensuite :
– analyser quelles seraient les activités porteuses, les secteurs géographiques favorables, l’état de la concurrence, la capacité d’absorption du marché, etc.
– ne pas hésiter à faire appel à des intermédiaires pour toucher les entreprises à céder.
La cible identifiée, il convient alors de pouvoir obtenir un maximum d’informations sur les plans comptables, financiers, contractuels, fiscaux et sociaux. Un expert-comptable peut vous aider en cela, et pourra exercer un œil critique pouvant vous permettre de recueillir une information pertinente.
Le projet de reprise : qui finance ?
L’ensemble de ces informations va vous permettre d’élaborer un plan d’affaires, et une étude prévisionnelle de trésorerie. Ces supports seront la pierre angulaire du dialogue avec les banquiers en vue du financement nécessaire à cette reprise.
Vous aurez à vous interroger d’une manière parallèle aux ressources que vous êtes prêts à investir dans votre projet, et quelle limite maximum vous êtes prêt à sacrifier de vos économies – c’est définir un seuil psychologique que vous n’accepterez pas de dépasser en cas de difficultés, vous n’êtes pas un joueur, vous ne remettez pas sur le tapis pour voir !
Il y aura lieu aussi de prêter attention aux exigences de garanties en provenance des banques. La caution personnelle du chef d’entreprise est toujours le vecteur le plus prisé des banquiers pour assurer une garantie active de leur financement, mais il est le plus destructeur potentiellement pour le chef d’entreprise en cas de
difficultés. Il conviendra donc de n’accepter que ce qui peut être tolérable dans le temps.
Quel de type de société pour reprendre ?
Pour ce qui concerne le véhicule juridique de reprise, avocats et experts comptables seront les meilleurs professionnels pour vous conseiller et trouver la structure sociétale qui sera la mieux adaptée, tant à votre situation personnelle du moment qu’à l’ambition affichée par votre reprise. SAS, SARL, SA, la forme juridique doit correspondre au mieux de la forme de la reprise !
Par ailleurs, l’ancienneté de votre statut social favorisera, aussi, ou non un choix plutôt qu’un autre dans votre qualité de futur dirigeant : gérant majoritaire ou minoritaire, président, etc….
La reprise d’entreprise c’est aussi l’aventure d’entreprendre.
Le rebond professionnel est essentiel. Cultivez le défi, vous en serez récompensé.