Les difficultés imposées par la crise de l’énergie

A lire !

L’Europe comme la France essaient de répondre aux difficultés des entreprises et chacune jongle avec les difficultés imposées par la crise de l’énergie.

Le nouveau guichet d’aides aux entreprises enfin accessible

Pour aider les entreprises à faire face à l’explosion des prix de l’énergie, le gouvernement a décidé de mettre sur la table dix milliards. Il souhaite toucher « plus d’entreprises avec une intensité d’aides plus forte et proportionnée à l’augmentation de la facture » d’électricité et de gaz. Pour y parvenir, on a simplifié les démarches administratives et réduit les délais de paiement . Le nouveau guichet de Bercy est d’ailleurs accessible dès à présent. De plus, pour les ETI et les grandes entreprises, le guichet d’aides au paiement des factures d’électricité sera prolongé jusqu’à la fin de l’exercice 2023. Bercy souligne que toutes les entreprises bénéficient également de la baisse de la fiscalité sur l’électricité (TICFE) à son minimum légal européen. En 2022 et 2023, la diminution de la taxe représente ainsi 8,4 milliards d’euros d’aides pour les entreprises. 1,5 million de TPE seront aussi éligibles au bouclier tarifaire des particuliers. 

Des augmentations légèrement plus fortes pour les femmes

Les salaires dans les PME et TPE ont augmenté de 3,1 % entre décembre 2021 et juin 2022. Le cercle Perspectives, soit 17 cabinets d’expertise comptable, a analysé plus de 430 000 bulletins de paie avec l’aide du cabinet d’études Init. Il a constaté que dans les TPE/PME, la hausse moyenne des salaires non-cadres, soit 3,14 %, est plus forte que celles des cadres, à 2,76 %. Les augmentations sont légèrement plus élevées pour les femmes (3,16 %) que pour les hommes (3,05 %). Ce qui constitue un « potentiel rattrapage », puisque les salaires des femmes restent en moyenne moins élevés que ceux des hommes.

Ce niveau de hausse des salaires correspond à peu près à celui de l’inflation constatée au début de l’année 2022. Cependant, la hausse des prix s’est fortement accélérée à 6,2 % sur un an en octobre. Celle-ci a été plus forte dans certains secteurs. Ainsi,, l’hébergement-restauration avec 5,23 % de hausse salariale sur la période, suivi par le secteur transport et entreposage (3,68 %), l’enseignement (2,55 %), ainsi que le secteur santé humaine et action sociale (2,4 %). 

Le FMI appelle la France à réduire son déficit dès 2023

L’institution internationale demande au gouvernement d’engager sans attendre des réformes structurelles pour diminuer les dépenses courantes et réduire le déficit public l’an prochain. Il conseille en l’occurrence un recentrage des aides en matière énergétique. Cependant, elle pense que les décisions gouvernementales d’arrêter la remise à la pompe et de rendre moins généreux le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité à partir de janvier prochain étaient excellentes. Il délivre aussi un satisfecit au « chèque énergie » qui doit être versé d’ici à la fin de l’année aux 12 millions de foyers les plus modestes. L’institution s’inquiète cependant de la trajectoire des finances publiques hexagonales. Il déclare ainsi que « La loi de finances 2023 ne cible pas une réduction du déficit, reportant l’ajustement budgétaire à 2024 ».

Alors que le gouvernement table sur un déficit à 5 % du PIB l’an prochain (comme en 2022), le Fonds craint « un léger creusement du déficit et pense « qu’il atteindra plutôt 5,4 % en 2023 ». Or, « qu’une politique d’aide plus ciblée pourrait avoir des effets rapides et permettre de le ramener autour de 4,7 % », a indiqué Jeffrey Franks directeur adjoint du département Europe du FMI

Plus d'articles

Derniers articles