Messieurs les entrepreneurs, à ce qu’il paraît, vous êtes certes surchargés de travail et de responsabilités, mais il faut avouer que c’est aussi pour vous l’occasion de montrer qui est le chef à vos petites mains sans lesquelles vous ne seriez rien. Si vous voulez vraiment être considéré comme le big boss, il ne vous suffit pas d’exercer votre profession mais d’adopter une attitude, un mode de vie particulier. Si vous n’êtes pas encore parvenu à vous démarquer, nous avons sélectionné pour vous quelques conseils …à ne pas prendre à la légère. Non mais c’est qui le boss ?!! A quoi reconnaît-on le big boss ?
(Cet article a une vocation ironique, ndlr)
L’art de s’approprier les bonnes idées, le big boss
Quelques idées pour reconnaître le big boss ! Plutôt que de vous mettre en avant dans les conversations autour de la machine à café ou dans les débats en réunion, laissez parler les autres. Une fois avoir entendu les idées de chacun, triez-les et parmi celles que vous jugez bonnes, sélectionnez la meilleure après avoir étudié la question. Une fois l’idée élue analysée, sortez de votre silence en bondissant joyeusement, « Eurêka, je viens d’avoir une idée, vous allez me dire comment vous l’évaluez ». Restez modeste si vous déclenchez un tonnerre d’applaudissements (vous pouvez rêver…). Être chef d’entreprise, c’est savoir aussi être à l’écoute des collaborateurs…
Un filon de cibles pour votre charme
Certains n’hésitent pas à profiter de leur position hiérarchique pour s’attirer le succès auprès de leurs salariés (ées). Vous le savez, il existe deux cas de « drague ». Premier choix et second choix. Là où les cadres des TPE se contentent de taquiner les stagiaires, les chefs d’entreprise de grande envergure ont le choix de se servir dans le vivier d’employés(ées)qui grouillent dans les couloirs des locaux. Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez également séduire vos investisseurs, vos clients, etc…mais avouez que ce ne sera pas pour les mêmes motivations… Ou bien si ?!!
Piétiner les lois de votre pays, le big boss ?
Cette société avec toutes ses lois, ses taxes, ses manigances dirigées contre les entreprises (et tout particulièrement contre la vôtre, n’est-ce pas ?). Mais comme vous le criez haut et fort, toutes ces charges qui pèsent sur les autres, vous n’en faites qu’une bouchée ! Vous vous êtes armé depuis le début d’une troupe d’avocats pour expliquer au juge votre conception innovante de la comptabilité, votre pratique certes un peu brutale de la gestion des ressources humaines mais qui s’est révélée efficace, votre maintien d’une certaine tradition qui consiste à éclater le nez des gens qui vous doivent de l’argent et votre harcèlement envers vos investisseurs par tous les canaux de communication. Alors quoi, vous n’êtes pas satisfait et vous comptez bien vous faire entendre ! Et alors ? Non mais, c’est qui le boss ?!!
Éliminer tous ceux qui vous barrent la route
Si vous êtes reconnu par vos collaborateurs comme le big boss, vous ne devriez pas avoir à faire la démonstration de votre pouvoir. Qui oserait vous contredire ? Personne, cela va de soi. En même temps, vous vous êtes créé une réputation qui, il va sans dire, doit freiner plus d’un contestataire. Ne faites pas semblant de ne pas comprendre… Ne vous souvenez-vous pas de votre dernière colère ? Les personnes qui travaillent (et travaillaient) pour vous n’ont pas oublié. Couper un doigt à un de vos collaborateurs qui avait omis d’envoyer un mail important, c’est mémorable, tout de même ! D’autant plus qu’habituellement vous ne vous salissez pas les mains et engagez un professionnel pour remédier à vos problèmes. Une chose est certaine : au lieu de vous amuser avec le doigt de votre souffre-douleur, vous auriez mieux fait d’envoyer le mail…qui, du coup, ne l’a pas été.
Déléguer sans scrupule
La vie d’entrepreneur est particulièrement chargée et la vie privée devient parfois difficile à gérer. Vous êtes indispensable au bon fonctionnement de votre entreprise tandis que vos salariés peuvent effectuer les tâches d’une personne qui s’absente. Acheter du pain, aller chercher votre costume au pressing, … sont des corvées que vous ne pouvez pas vous permettre de faire. Heureusement que vos salariés sont emplis d’empathie et vous sont dévoués corps et âme : l’un d’eux se propose toujours de vous rendre service. Toutefois, c’est toujours avec la peur au ventre qu’il exécute sa mission de peur de vous décevoir. S’il ramène une baguette trop cuite (et non moulée, comme vous lui avez demandé), c’est lui qui est cuit.
Il est certain que vous n’allez pas lui tirer une balle dans la tête pour si peu mais un de vos fidèles collaborateurs se chargera de lui adresser des remontrances pour qu’il se souvienne de ses erreurs. Mais vous avez raison, il ne faut pas vous laisser faire ou le laxisme va prendre le dessus. On ne blague pas avec les tâches quotidiennes ! Mais un conseil, privilégiez le pain bien cuit…c’est plus digeste.
Un moment de détente bien particulier
Selon les rumeurs ancestrales, un verre de whisky à 14h au dernier étage, ce n’est absolument pas un cliché mais la pleine vérité… Et un joint de cannabis non plus (surtout lorsque vous apparaissez les yeux explosés !). Si en plus vous fumez le cigare, les gens s’imagineront un monde magique rempli de salariés, d’argent et de pouvoir ! Attention toutefois, si vous voulez épater la galerie, votre cigare doit forcément être cubain, voire roulé par un cul de jatte aux mains musclées, avec du tabac récolté par les petites mains d’enfants exploités et mal nourris.
Pourquoi penser à de telles choses en un moment qui se veut être un moyen de vous détendre ? Rien ne sert de porter toute la misère du monde sur vos épaules, vous avez assez de soucis avec votre entreprise. Alors pourquoi donc transiger avec la qualité ? Après tout, si vous ne fumez pas ce cigare, un autre s’en chargera à votre place et sans cas de conscience…
Avoir une boîte de caviar à soi à la cantine
Vous avez rarement le temps de déjeuner à l’extérieur alors vous devez vous contenter de déjeuner rapidement à la cantine. Toutefois, vous ne vous négligez pas pour autant. Pas question de goûter les entrées proposées… Vous préférez déguster votre caviar dont la boîte qui demeure dans le frigo (sous scellé, bien sûr). Lorsque vous mangez ces œufs luxueux, vous ingurgitez lentement, comme pour faire saliver vos salariés. De toute évidence, vous laissez la boîte largement en évidence, afin de nourrir les ragots de pauses café (la taupe que vous avez amadouée au sein de l’équipe vous raconte tout). Et si vous n’allez pas à la cantine, vous vous faites livrer de succulents plats et partagez avec vos collaborateurs non pas votre repas mais ses saveurs délicieuses. Au fond, ce n’est pas méchant, hein ?!! Vous les encouragez seulement à mener le même train de vie que vous…avec un salaire de moitié !
Ne pas s’encombrer de choses inutiles
Avec tous les salariés qui travaillent pour vous, difficile de connaître le prénom de chacun. D’ailleurs, lorsque vous licenciez quelqu’un, vous vous étonnez toujours de rencontrer pour la première fois une personne qui travaille chez vous depuis 15 ans. Votre secrétaire personnelle, ça va encore, vu que vous lui parlez plusieurs fois par jour. Mais pour les autres… Vous n’envisagez pas de réaliser un trombinoscope pour vous entraîner. Alors vous avez trouvé un moyen infaillible, vous avez donné un petit nom que vous attribuez à chacun de vos salariés du genre « poto » ou « cousin(e) », etc. De cette manière, au moins, vous ne risquez pas de vous tromper. Reste à savoir si vos salariés apprécient ce genre d’appellation.
Semer le trouble dans l’esprit de vos salariés
Lorsque vous en ressentez le besoin, vous profitez d’un moment de répit pour vous promener dans votre entreprise accompagné de votre assistant (autant partager, c’est plus drôle !). En passant près des salariés, vous paraissez absorbé par une pensée. En réalité, vous vous amusez à regarder avec insistance certains salariés en murmurant à votre assistant (de façon à ce que cela s’entende, bien sûr) : « Lui, oui, elle aussi, elle non, lui, sans problème, etc. et vous terminer votre petit tour en disant : pour les autres, je verrai plus tard ». Mais de quoi parlez-vous ? De promotion ? Certainement pas. De licenciement ? Peut-être. Du plaisir de faire cogiter vos salariés ? Sans aucun doute !
Mélanger plaisir et travail
Dans la mesure où vous passez la majeure partie de votre vie au travail, difficile de trouver le temps de pratiquer un sport avec rigueur. Et nous le savons, le sport fait partie d’une bonne hygiène de vie. Vous avez donc décidé d’installer un rameur, un vélo d’appartement et une table de ping-pong (au cas où l’un de vos salariés se désisterait pour jouer avec vous). Bon, l’installation d’un vrai « green » dans votre bureau pour améliorer votre putt au golf…était-ce vraiment indispensable ? Encore heureux que l’équitation ne vous intéresse pas ! Mais vous avez raison, c’est important de savoir se détendre au boulot.