Avec l’avènement des nouvelles technologies et du numérique, bon nombre de métiers sont vouées à disparaître. Marche inéluctable vers le progrès, quelles sont cependant ces professions qui n’ont pas su ou pu s’adapter aux changements dus au virage technologique ?
Du manuel à l’intellectuel : tous les secteurs sont touchés
Les secteurs les plus touchés sont indéniablement l’industrie, l’agriculture, les différentes administrations et les services aux entreprises. Les secteurs liés aux nouvelles technologies comme l’informatique, le numérique et la robotique ont transformé radicalement le monde du travail. Forcées d’évoluer ou de disparaître, de nombreuses professions sont ainsi en pleine mutation. Ce sont près de 3 millions d’emplois en France qui pourraient disparaître d’ici 2025. Ainsi, entre 1980 et 2012, le secteur industriel a observé une chute de 40 % du nombre d’employés avec une probabilité de voir 42 % des emplois français automatisables.
À l’instar de ce secteur et des manufacturiers, la robotique a permis une automatisation des tâches et une meilleure productivité. Les métiers ont été peu à peu remplacés par des robots.
99 % des téléconseillers sont amenés à disparaître, de même que les techniciens en informatique et les assureurs qui font partie des professions les plus menacées selon le magazine Challenges. 99 % des couseuses subissent aussi de plein fouet l’automatisation, tout comme les généalogistes. D’autres métiers comme les réparateurs de montres, les développeurs photos et les techniciens de saisie informatique font aussi partie de la liste. Sur 702 métiers étudiés par les chercheurs de l’Université d’Oxford, 47 % de ces métiers pourraient être supprimés rien qu’aux États-Unis entre 2020 et 2030.
De même, les professions intellectuelles supérieures ne sont pas épargnées, et les agents de bourse et traders souffrent du développement exponentiel de logiciels gérant des algorithmes complexes. Il n’est pas inenvisageable que voir disparaître 3 millions d’emplois, d’ici 2022 selon les chercheurs d’Oxford et d’Harvard.
Le secteur du numérique et de la robotique
La robotique industrielle pourrait atteindre un niveau record à l’horizon 2020. Ainsi, des robots magasiniers vont peu à peu remplacer les manutentionnaires, les postiers sont également voués à disparaître à l’avenir. Il devrait y avoir près de 1 659 500 unités dans la robotique industrielle en 2016 selon l’International Federation of Robot, ce qui générerait un chiffre d’affaires de près de 22,7 milliards d’euros.
La disparition à terme des informaticiens est aussi envisageable et selon l’économiste Tyler Owen : seuls 15 % de ceux-ci seraient épargnés par la destruction de l’emploi.
L’impression 3D, l’avènement du cloud et des services connectés, sonnent le glas des agents de production, des commerces de proximité et de nombreux services à la personne. Le télétravail, la vidéo-conférence, le cloud et le big data, représentent alors une opportunité non-négligeable et les entreprises qui ne s’adaptent pas à la dématérialisation sont en voie de disparition.
Le secteur du e-commerce impacte directement les commerces et boutiques traditionnelles, aux coûts plus élevés. Paiement en ligne, prix de plus en plus bas et concurrence féroce sur Internet, jouent en faveur du consommateur. Celui-ci n’a alors plus à se déplacer grâce aux smartphones et tablettes numériques qui permettent d’acheter à moindres coûts une grande majorité de produits et services.
Les domaines technologies de l’information et de la communication
Le secteur du recrutement souffre aussi de la concurrence des réseaux sociaux spécialisés. Facebook, Twitter, Instagram et surtout Viadeo et LinkedIn, représentent des relais idéals. Nul besoin de faire appel à une société, quand, d’un clic, des milliers d’offres permettent d’être en relation avec les professionnels.
Les technologies numériques et de l’information possèdent cet avantage de simplifier les contacts et la mise en relation, tout en épargnant des coûts aux entreprises. Ainsi caissiers, machinistes, conducteurs d’engins compteront de moins en moins de recrutements. Les outils multimédias permettent de facilement remplacer les documentalistes et archivistes, grâce à des programmes de classement et d’archivage de plus en plus perfectionnés. Avocats et juristes pourraient également subir de plein fouet la concurrence des nouvelles technologies de l’information et de la communication.