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Quelles sont les motivations des jeunes entrepreneurs ?

Quelles sont les motivations des jeunes entrepreneurs ?

On a souvent reproché aux jeunes Français de ne pas avoir la fibre entrepreneuriale, pourtant les success story ne manquent pas chez les moins de 30 ans et ils ont même la côte auprès des investisseurs. Alors quels sont les facteurs qui motivent ces jeunes et surtout comment donner un petit coup de pouce à ceux qui n’osent pas se lancer ?

Les créations d’entreprise le confirment. Après un niveau déjà historique en 2020, la hausse se poursuit en 2021. Sur les 10 premiers mois de l’année, l’Insee comptabilise 838.389 créations d’entreprise. Toutes les formes juridiques sont concernées par le mouvement de hausse : micro-entrepreneurs (+21,6 %), entreprises individuelles (+4.9 %) et sociétés (+27,6 %).

L’enquête menée par l’IFOP pour Bpifrance auprès d’un échantillon de 5.066 personnes, auto-administrée en ligne du 1er au 15 juin 2021 mais aussi l’enquête menée auprès de 501 personnes représentatives de la population des quartiers prioritaires de la ville, par téléphone du 9 au 21 juin 2021, nous dresse un portrait de l’engouement des jeunes entrepreneurs.

Qu’est-ce que l’indice entrepreneurial ?

L’indice entrepreneurial mesure la part de la population française directement concernée par l’entrepreneuriat. S’il reste stable à 30 % au niveau global, il progresse fortement chez les jeunes et dans les quartiers.

L’indice entrepreneurial chez les moins de 30 ans est aujourd’hui en France de 51 % contre 26 % pour les plus de 30 ans. Cet écart, presque du simple au double, ne s’explique pas seulement par leur forte envie d’entreprendre. Certes, les intentionnistes (ceux qui ont le désir de créer) sont plus nombreux chez les jeunes que chez les plus de 30 ans (18 % vs. 7 %). Mais on note aussi une plus forte proportion de chefs d’entreprise (26 % vs. 11 %) et de porteurs de projet (29 % vs. 8 %).

Trois changements majeurs : des jeunes de moins de 30 ans beaucoup plus entrepreneurs que leurs aînés ; une diminution des intentionnistes ; et une accélération du mouvement dans les quartiers prioritaires de la ville. De plus, chez les moins de 30 ans, l’égalité femmes-hommes reste à conquérir. Dans toutes les catégories, les hommes sont surreprésentés, en particulier pour ceux qui déclarent être chefs d’entreprise. Ce sont des hommes pour 68 % d’entre eux. L’écart est identique chez les porteurs de projet : 65 % d’hommes. L’égalité n’est atteinte que chez les intentionnistes. qui met en relief un passage à l’acte plus compliqué pour les jeunes femmes.

Des créations toujours en hausse

Comme toutes les catégories d’entrepreneurs, les jeunes ne sont pas épargnés par le virus de l’entrepreneuriat. Les étudiants créateurs restent cependant toujours à la traine même si les intentions déclarées de créer son entreprise n’ont également fait qu’augmenter ces dernières années. L’entrepreneuriat apparait comme une véritable solution tant en termes d’un avenir désirable pour les générations futures pour le bien commun mais également comme un désir personnel.

Une culture du réseau à développer

Les jeunes chefs d’entreprise n’ont pas toujours des parcours longilignes et il faut dire que la faiblesse de présence dans les réseaux de chefs d’entreprise, souvent considérés comme un lieu pour les entrepreneurs « expérimentés », ne les attirent encore que trop peu. Pourtant, c’est bien le réseau ou plutôt le contact d’autres chefs d’entreprise qui leur donne souvent envie de sauter le pas. L’élément déterminant reste souvent d’avoir croisé des personnes aux compétences complémentaires ou de rencontrer des personnes qui leur permet de démythifier la création d’entreprise. Développer un réseau devrait donc s’apprendre très tôt dans le cursus scolaire.

L’envie de réussir

L’envie de réussir est souvent déterminante quand on parle d’entrepreneuriat chez les jeunes. Les réunions pour les créateurs d’entreprise découragent souvent cette prise de risque même s’il faut bien considérer que paradoxalement le risque demeure moins élevé quand on est jeune, sans avoir la charge d’un loyer ou d’une famille. Il reste nécessaire de promouvoir des valeurs comme l’audace, la créativité, la responsabilité, la solidarité, la persévérance, la confiance en soi et l’initiative. Là encore, une approche qui devrait être généralisée dès l’école.

Se mobiliser pour donner envie d’entreprendre

Encourager la motivation passe par la levée des freins au désir d’entreprendre : manque d’expérience professionnelle, difficultés à trouver des financements, peur de l’échec, méconnaissance du monde entrepreneurial, pression familiale négative sont autant de facteurs de découragement pour les jeunes entrepreneurs.

La création du statut d’étudiant-entrepreneur a constitué à lui seul une petite révolution qui a bien fait évoluer des mentalités. Les dispositifs qui accompagnent les jeunes de 18 à 32 ans se sont multipliés, de quoi susciter bien des vocations chez les jeunes issus de milieux défavorisés. Des actions qu’il faut donc encourager toujours et encore.

On peut également citer les pépinières spécialisées qui aident les jeunes entrepreneurs dans leur début d’activité ou bien le programme Erasmus pour jeunes entrepreneurs qui leur permet d’acquérir de l’expérience en gestion d’entreprise. Jamais les jeunes n’ont été aussi compétents, enthousiastes et porteurs d’idées, les aider à les concrétiser devrait être une priorité absolue

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