Serial entrepreneur, il n’existe pas de portrait robot ! Ces quatre entrepreneurs « en série » possèdent effectivement des profils très différents. Vers qui vous sentez-vous le plus attiré ?
Richard Branson. L’entrepreneur qui ne se prend pas au sérieux
Il n’a que 16 ans lorsqu’il développe son premier projet entrepreneurial avec son ami Holland-Gems : la création d’un magazine intitulé Student qui cible les étudiants. Le succès arrive assez vite puisque le premier numéro s’écoule à plus de 50 000 exemplaires. à partir de là, Richard Branson multipliera les projets entrepreneuriaux et sera à l’origine de la création du groupe Virgin en 1970 qui regroupe aujourd’hui plus de 400 entreprises. L’intelligence de Richard Branson a été de décliner sa marque dans des domaines aussi divers et variés que l’aéronautique avec Virgin Airways, la télécommunication avec Virgin Mobile ou encore l’aérospatial avec Virgin Galactic. Mais sa vraie force consiste à ne pas se prendre au sérieux. Il s’est déguisé en hôtesse de l’air sur un vol de la compagnie aérienne Air Asia à la suite d’un pari perdu, ou encore travesti en mariée pour lancer une ligne de robe blanche.
Catherine Barba. L’entrepreneure qui souhaite transmettre sa passion
Après avoir créé sa première entreprise en 2004, un portail web de shopping intitulé Cashstore.fr qu’elle revendra six ans plus tard au groupe Plebicom, Catherine Barba se lance dans une nouvelle aventure avec la création d’un cabinet de conseil en e-business qui prend le nom de Malinea. Ce dernier sera également revendu mais cette fois-ci aux associés de Vente-privée.com. à la tête d’un groupe qui porte son nom, elle souhaite aujourd’hui avant tout transmettre sa passion d’entreprendre. C’est pourquoi, après avoir publié de nombreux livres conseil puis créé une émission entrepreneuriale sur M6 dans laquelle elle donnait la parole aux jeunes entrepreneurs, elle investit son argent dans de nouveaux projets dans le seul but d’encourager les jeunes pousses.
Une serial entrepreneure au service des entrepreneurs, un exemple à suivre si vous avez la fibre pédagogique ! Serial entrepreneure et experte du digital, elle fait partie du club des 50 Business Angels français les plus actifs, avec 250 000 euros investis. Son objectif est d’ investir dans les start-up du numérique qui se veulent disruptives. Elle devient même Chevalier de la Légion d’honneur en 2017.
Frédéric Granotier. L’entrepreneur qui aime la nouveauté
Cet ancien étudiant de l’école supérieure de commerce de Tours a créé sa première entreprise en 2002 avec Charles Beigbeder. Intitulée Poweo, il s’agit d’une entreprise de fourniture d’électricité et de gaz qui a depuis 2012 fusionné avec Direct Energie. Aujourd’hui, il est à la tête de Lucibel, entreprise spécialisée dans les luminaires et les systèmes d’éclairage à base de LED qu’il a fondé en 2008. Entre temps, il aura eu le temps de créer deux autres entreprises dans des secteurs totalement différents que sont l’audiovisuel avec la chaîne de télévision Vivolta et le prêt entre particuliers avec l’entreprise Prêt d’Union. on secret consiste à aller de l’avant en recherchant toujours la nouveauté plutôt que l’existant.
« J’aime bien partir de la page blanche » confiait-il dans une interview en 2014. Telle est la force de cet entrepreneur. Face aux turpitudes du Covid-19 Frédéric Granotier n’est pas inquiet pour la pérennité de l’entreprise. pourtant, avec le confinement, les commandes ont chuté de 90%. Afin de ne pas se laisser emporter par la vague, il a tout repensé : les postes de travail espacés, et, les plannings de présence totalement réorganisés, où les salariés alternent le télétravail avec des journées à l’usine. Bref, il est prêt au rebond.
Magatte Wade. L’entrepreneure qui a su mélanger ses cultures
Trois pays ont bercé la vie de cette entrepreneure : le Sénégal, la France et les états-Unis. C’est ce mélange interculturel qui lui a permis de devenir la serial entrepreneure qu’elle est aujourd’hui. En 2004, elle fonde sa première entreprise à San Francisco intitulée Adina World Beat Beverages. En fait, il s’agit d’une société qui fabrique des boissons traditionnelles sénégalaises comme le bissap, un jus à base de fleurs d’hibiscus. Cette idée lui est venue lors d’un voyage au Sénégal lorsqu’elle s’est aperçue que la société s’était détournée des boissons traditionnelles pour ne consommer que des boissons occidentales telles que Coca-Cola.
En 2009, l’entrepreneure se lance un nouveau défi : lancer une marque de cosmétiques de luxe qui s’imprègne des secrets de la beauté sénégalaise. Elle crée ainsi la société Tiossan qui utilise notamment comme matières premières le karité et l’aloe vera. Ainsi, Magatte Wade a créé une entreprise de vente de jus de Bissap aux États-Unis qui vaut près de 2 milliards de FCFA. L’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 3,2 Millions de Dollars et emploie environ 25 personnes. Ce qui fait d’elle l’une des femmes les plus influentes.