Une fois les idées récoltées, celles-ci ne doivent pas rester au fond d’un tiroir ! Ne pas les traiter risquerait ainsi de provoquer un désintérêt pour la démarche d’Innovation Participative parmi les collaborateurs. Alors que faire de toutes ces idées… ?
Le processus d’évaluation des idées
Après avoir concentré ses efforts sur la collecte d’idées, la mise en place d’un processus d’évaluation de ces idées est nécessaire. Une fois que celles-ci auront été étudiées par le supérieur hiérarchique direct de l’auteur, elles devront également être rendues publiques à tout ou partie des membres de l’organisation. La plupart des méthodes préconisent une réponse rapide (quelques jours, au maximum un mois) à chaque idée.
Si besoin est, l’évaluation (technique et financière) peut être confiée à une équipe d’expertise. Mais l’expérience montre que, dans la grande majorité des cas, le processus peut être géré localement par le chef d’équipe. L’utilisation croissante de logiciels d’entreprise permet une approche plus ouverte et partagée entre les contributeurs d’idées, les experts et le reste des participants, favorisant ainsi une véritable dynamique communautaire via un intranet.
L’implication de l’auteur de l’idée
Autant que possible, il est conseillé d’impliquer l’auteur de l’idée dans sa réalisation. Celle-ci est généralement décomposée en une phase de test, suivie d’une évaluation permettant de déterminer si cette idée peut être largement implémentée, voir devenir une bonne pratique. Un élément essentiel d’un SMI est la reconnaissance des auteurs d’idées, ce que l’on appelle l’Innovation Participative.
Un retour systématique et personnalisé vers les innovateurs est nécessaire. Lorsque les innovateurs soumettent une idée, ceux-ci doivent recevoir un retour dans un délai acceptable afin qu’ils continuent à poursuivre leurs efforts de recherche d’innovation. Dans le cas d’une réponse négative, celle-ci doit être impérativement motivée.
Le pilotage du processus
Mise en place des mesures de pilotage
La dernière, et non la moindre, des phases de mise en place du système concerne les mesures de pilotage et de performance de celui-ci. Ces mesures incluent généralement (mais pas seulement) :
- le nombre de contributeurs ;
- le nombre d’idées par employé ;
- le taux d’idées appliquées;
- le temps moyen de traitement ;
- les coûts de réalisation et les gains économiques.
Le but du pilotage du processus
Le but de ce pilotage est triple : il permet de chiffrer la valeur ajoutée des idées, de prendre conscience du taux de créativité des employés et d’évaluer la performance des dirigeants dans la stimulation des idées et dans leur mise en place. Il ne faut pas oublier que :
- dans le cas où une idée n’est pas considérée comme innovante, elle peut tout de même être reprise par d’autres entités de l’entreprise pour qui elle pourrait être utile ;
- dans le cas où elle est considérée comme innovante, elle doit pouvoir participer à un challenge. Si elle trouve un sponsor parmi les membres du comité de direction, elle peut alors être mise en œuvre.
Tout ceci a pour but de savoir si elle l’idée sera « duplicable » ou non. Si elle est considérée comme duplicable, elle pourra participer à d’autres challenges. On parlera alors de « Best Practice ».