Dans cette période de confinement où le couvre-feux est imposé à 21h, il est bon de se rappeler les années précédentes et de se dire que quelle que soit la fête, il est bon d’en profiter pour s’amuser et amuser les autres. Que vont donc inventer les entreprises pour nous faire oublier la morosité ambiante. La fête folklorique et païenne d’origine britannique, Halloween approche à grands pas. Les enfants et certains adultes se déguiseront en personnages effrayants comme des fantômes, sorcières, monstres ou encore vampires. Ils parcourront les rues pour récolter des friandises sucrées.
Pour les marques et les entreprises, cette célébration a une importante tout comme Pâques et Noël. Elles ont l’opportunité d’attirer l’attention des consommateurs, faire leur promotion et provoquer le buzz avec des publicités créatives et atypiques. Toutes les formes de communication sont exploitées, du dispositif spécial sur les réseaux sociaux en passant les vidéos canulars. Retour sur des campagnes marketing de marques à faire mourir de peur ou de rire.
Airbnb, une nuit dans la demeure de Dracula
La célèbre plateforme américaine de location et de réservation de logement, Airbnb, a provoqué le buzz en octobre 2016, avec une campagne marketing atypique et effrayante. Elle a proposé, dans le cadre d’un jeu-concours, de faire gagner à un couple, une nuit dans le château du comte Dracula, un personnage de fiction créé par l’écrivain Bram Stoker. Situé en Roumanie, il est un monument historique de la Transylvanie et est dénommé en réalité, le château de Bran. Les heureux vainqueurs disposaient d’un voyage en calèche à travers la forêt et étaient accueillis par le descendant et l’arrière-petit-neveu de l’auteur, Dacre Stoker. Après un dîner aux chandelles et la visite de la demeure aux 57 chambres, les deux personnes devaient ensuite passer la nuit dans des cercueils au fond de la crypte.
Pour tenter de remporter ce gain original, les plus téméraires devaient répondre à la question « Que direz-vous au comte Dracula si vous tombiez nez à nez avec lui dans son propre château? ». Pour rendre cette campagne réalité, Airbnb a même créé une page d’annonce de location spéciale sur le site, comparable aux annonces traditionnelles. L’initiative a séduit puisqu’elle a été partagée à toute vitesse sur les réseaux sociaux et plus de 12 900 pages ont été indexées par Google pour l’expression « Airbnb Dracula ». La plateforme n’en est pas à son coup d’essai puisqu’en 2015, elle propose une nuit dans les Catacombes de Paris et en 2017, proposer une liste de maisons hantées autour du monde, à louer ou à visiter.
Ikea, version Shining
Dans le cadre de la fête d’Halloween, mais avant tout pour communiquer sur l’ouverture nocturne de ses magasins de mobilier et d’objets de décoration à Singapour, la fameuse entreprise suédoise IKEA a lancé en octobre 2014, un spot publicitaire pour rendre hommage à sa façon, au film culte de Stanley Kubrick, Shining. Sous forme de parodie et d’une durée de 1min25, il reprend la célèbre scène culte de l’oeuvre cinématographique où Danny, le fils de Jack Torrance, arpente les couloirs du palace Overlook, avec son tricycle. Celui-ci se retrouver nez à nez avec les jumelles Grady au regard oppressant vêtues d’une petite robe bleue et d’une barrette dans les cheveux, l’invitant à jouer avec elles « à jamais ».
La vidéo du géant de mobilier reprend la séquence à l’identique à quelques détails près. On y découvre un jeune garçon asiatique qui parcourt les rayons d’un magasin IKEA alors que les lumières se mettent à scintiller et une brume s’installe dans l’air. Après avoir découvert des squelettes dans une cuisine, il voit apparaît soudainement ses parents déguisés en jumelles Grady. Effrayé, il se cache les yeux, mais revient à la réalité lorsque sa mère et son père portant avec lui, un sac IKEA, lui disent de venir. Le spot se termine sur la phrase « late night shopping till 11pm daily. Happy Halloween » (« magasin ouvert jusqu’à 23h, tous les jours. Joyeux Halloween » en français, ndlr).
Burger King, faire la fête à McDonald’s
L’un des géants du fast-food, Burger King aime gentiment et de façon régulière se moquer de son concurrent direct, McDonald’s via ses campagnes marketing. La période d’Halloween ne déroge pas à la règle. L’entreprise a ainsi en 2016, déguisé l’un de ces restaurants du Queens à New York en fantôme McDonald’s, à l’aide de bâches blanches. À l’intérieur, une atmosphère effrayante avec des lumières rouges et de la fumée semblable à du brouillard. Mais pour être facilement reconnaissable auprès des clients, Burger King a soigneusement laissé deux grands yeux troués où l’on distingue le logo de la marque.
En 2017, la chaîne de restauration rapide a offert des burgers à tous ceux qui venaient en clown. Une allusion évidente à la mascotte de son rival, Ronald McDonald. Des affiches et vidéos publicitaires se sont multiples où on y découvre des clowns effrayants près à dévorer un hamburger et disposant d’un couvre-chef Burger King en forme de couronne royale. Avec un slogan « Come as a clown. Eat like a king. » (« venir comme un clown et manger comme un roi » en français, ndlr) qui attaque celui de son concurrent «Come as you are » ( « venez comme vous êtes » en français, ndlr)
Xfinity, une pub à mourir de peur
Xfinity, marque spécialisée dans l’accès internet et les systèmes de « Home Security » et filiale de Comcast Corporation, groupe américain de médias, a voulu frapper les esprits avec son court métrage d’horreur de 5 minutes. Pour promouvoir son système de vidéosurveillance, elle a élaboré avec l’aide de l’agence Goodby Silverstein & Partners et du réalisateur Dante Ariola, « The Neighborhood » (« Le voisinage » en français, ndlr).
L’histoire se concentre sur les propriétés d’un étrange masque. Un voisin, nouvellement arrivé et en pleine installation, reçoit d’un colis de la part d’une voisine, qui l’a laissé sur le palier en pleurs. En même temps que les policiers, les spectateurs découvrent cette scène grâce aux caméras installées dans la maison. Il déballe le cadeau en pleine nuit et y découvre un masque en forme de sac qu’il met sur sa tête. L’homme est tout à coup étranglé par celui-ci et tente de l’enlever par tous les moyens, mais il découvre qu’il n’a plus de visage. Des visions de monstres apparaissent dans son esprit. Comme possédé, il part à la recherche de sa voisine et semble la tuer lorsqu’il a découvre. L’homme effrayé parvient à enlever le masque et transmet le colis à mettre une autre voisine. Un court-métrage qui donne froid dans le dos.