Ce mercredi 10 avril à 20h45 sera diffusé Barça-PSG sur la chaîne Canal+. Bien qu’on les considère souvent comme des clubs, ces entités fonctionnent davantage comme des entreprises et jouent gros dans ce match. Analyse originale d’un match de qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions.
Des ressources :
Un club, tout comme une entreprise a besoin de ressource pour vivre et s’épanouir. Les deux entreprises, Paris-Saint-Germain et Barcelone obtiennent le sponsor maillot de la même ressource : QSI, propriétaire du PSG. Des ressources sures pour ces deux équipes de football. Alors que l’émirat alloue aux Catalans 30 millions d’euros par saison, il vient de signer récemment un contrat en or pour le PSG à travers la Qatar Tourism Authority qui a décidé de lui verser entre 100 et 200 millions d’euros par an.
D’autres sources de revenus contribuent également à renforcer le pouvoir financier de chaque club :
– La vente de billets, de maillots (ou de goodies divers). Notons que le FC Barcelone compte 1,15 million de maillots vendus la saison dernière.
– Les ressources télévisuelles. Ces dernières représentent une majorité des ressources, environ 57% des revenus des clubs de Ligue 1.
– Mais aussi, les gains des coupes de football. En plus de jouer sur la notoriété, elles représentent surtout, un enjeu économique pour les clubs. En effet, pour ne prendre que quelques exemples : le vainqueur de la coupe de France touche, en plus de son parcours, 700 000 €. En coupe de la Ligue les finalistes gagnent 2 000 000 € , et sur une dimension européenne, les champions de la coupe de l’UEFA remportent 9 millions d’euros.
Des couts :
Les clubs de football n’échappent pas au principal cout de toutes les entreprises : les salaires.
Et C’est David Beckham, la nouvelle recrue star du Paris SG, qui arrive en tête du dernier classement des revenus des footballeurs 2012/13, avec 36 millions d’euros annuels. Il touche, selon le bi-hebdomadaire France Football, un salaire annuel de 1,7 million d’euros ( soit 141.000 euros par mois), des primes de 1,3 million et perçoit 33 millions d’euros sous forme de contrats publicitaires et autres partenariats.
La vedette du FC Barcelone, Lionel Messi, arrive juste après. L’argentin, quadruple Ballon d’Or, a perçu 35 millions d’euros la saison dernière. Dans le détail, cela représente 12,5 millions de salaire annuel, soit 1,04 million par mois, 500.000 euros de primes et 22 millions de contrats publicitaires et autres partenariats)
Beckham et son équipe sont pour le moment en tête du classement de la ligue 1. Et pour les motivés à y rester, le montant promis aux Parisiens s’ils gagnaient le titre de champion de France serait de 400.000 euros selon Le Parisien. Après des mois de négociations, les joueurs du Paris Saint-Germain pourraient donc toucher une prime significative.
Source de motivation, ces primes en plus des salaires de bases sont tout de même des dépenses conséquentes pour les clubs.
D’autres coûts dans les dépenses annuelles sont à prendre en compte comme la rénovation des infrastructures ou les transports.
Des investissements :
Les transferts peuvent être perçus comme des dépenses, ou des ressources, mais ils se révèlent en faite le plus souvent être de bons investissements. Les clubs de football professionnels peuvent dépenser des sommes folles afin de pouvoir obtenir les services de grandes stars. A l’instar du dernier coup de buzz marketing du PSG avec l’arrivé de David Beckham. Ces nouveaux joueurs permettent d’apporter sportivement et extra-sportivement au club. Toujours sur l’exemple du PSG et de son nouveau joueur : augmentation des ventes de maillots, notoriété à l’international,…
Des dettes :
Comme beaucoup d’entreprises, surtout en période de crise, les clubs connaissent eux aussi la difficulté des dettes. Et bien que la renommée du « Barça » soit bien plus importante à travers le monde que celle du PSG (pour le moment), la dette de 300 millions d’euros du club catalan n’a pas de quoi faire rougir le PSG qui aurait minimisé ses pertes d’investissement (de l’ordre de 100 millions d’euros) grâce à un énorme contrat d’image avec Qatar Tourism Authority.
PSG – BARCA : comparaison :
Le budget des deux clubs :
Le PSG fait également office, ici, de petit joueur, comme le confirme les échos, puisque le budget de celui-ci est de 300 millions contre 480 millions pour le Barça. Cet écart s’est cependant bien résorbé depuis le rachat du PSG par les Qataris. En effet, son budget aurait doublé alors que celui du Barça aurait diminué de 5%.
Le bilan de la saison 2011-2012 :
Le Barça passe largement en tête puisque le club a affiché un exercice 2011-2012 positif alors que le PSG a accusé une perte de 5,45 millions d’euros.
La valeur de l’effectif :
Afin d’obtenir la valeur de l’effectif d’un club on additionne le prix de tous les joueurs de l’équipe.
Transfermarkt estime alors à 604 millions d’euros la valeur marchande de l’effectif du Barça soit deux fois plus que pour le PSG (303 millions d’euros).
A noter que les dépenses de recrutement du club parisien pour la saison 2012-13 (150 millions d’euros) ont été les plus importantes d’Europe. Le club parisien a notamment payé 42 millions d’euros pour le transfert du défenseur central de l’AC Milan Thiago Silva (sans compter un complément de prix estimé à 7 millions) et une trentaine de millions pour l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic, recruté pour une trentaine de millions et un salaire annuel net astronomique de 14 millions.