La sécurité et le confort des employés est au cœur des interrogations actuelles notamment depuis l’apparition de la COVID qui a fortement affecté le fonctionnement des entreprises. Les salariés sont aujourd’hui encore plus attentifs qu’hier au bon respect des normes mais sont également plus sensibles aux conditions de travail et notamment au confort sur leur lieu de travail.
Une attention renforcée à la santé
Si hier, L’hygiène et la sécurité pouvaient sembler secondaires pour la plupart des employés, fort est de constater qu’aujourd’hui, nombre de salariés et notamment ceux qui ont été touchés personnellement ou dans leur environnement par la COVID sont désormais très sensibles à des aspects qui pouvaient leur sembler secondaires il y a encore peu de temps. Il faut dire que les messages en boucle d’alertes entendus quotidiennement renforcent une atmosphère d’insécurité permanente notamment sur l’aspect maladie ou la transmission de ces dernières sur le lieu de travail.
Disposer de gels hydroalcooliques ou encore de masques est devenu un B.a.-ba alors qu’ils auraient été nombreux à en sourire au début de cette année. Les campagnes sur le sujet sont désormais même devenues étatiques et il est fort à parier qu’elles ne devraient pas s’arrêter de sitôt, tant le sujet est devenu récurrent et avec les prédictions tout azimut d’une deuxième vague qui semble inéluctable.
Fournir une tenue adaptée à la sécurité
Parallèle de la santé, la sécurité qui ne doit pas être négligée. Les salariés connaissent désormais bien le CHSCT et se sont bien informés des obligations des employeurs en matière de sécurité au travail. Le site du ministère du travail entre autres ne cesse de détailler les obligations des employeurs. Ils connaissent désormais des notions comme le droit de retrait et il reste dans l’intérêt de chaque employeur de fournisseur le matériel adéquat pour éviter les accidents de travail ou de mettre tout simplement la santé de leur salarié en danger. Bien entendu fournir une tenue adaptée reste une gageure pour éviter lesdits accidents ou diminuer les risques. Ainsi disposer d’éléments comme des chaussures de sécurité confortables ou encore de lunettes de protection n’est pas superflu mais bien une nécessité pour tout employeur désireux de respecter les normes.
Rappel sur les obligations de l’employeur
L’employeur est tenu de veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs « en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation » selon le site des services publics. Il doit avant tout évaluer les risques professionnels de chaque poste de travail et les intégrer dans un document.
N’oublions pas qu’il s’agit d’une obligation qui peut engager sa responsabilité civile et/ou pénale et donc que le dirigeant est enclin à ne pas les omettre. Cette obligation concerne notamment les risques de « chutes de hauteur, d’entrée en contact avec un élément en fonctionnement sur une machine, psychosociaux tels la surcharge de travail, agression et violence interne et/ou externe ou encore de risques professionnels (pénibilité au travail) : par exemple, manutention manuelle de charges, vibrations mécaniques, bruit, certains rythmes de travail ». Chaque risque étant particulier, il s’agit donc de trouver la solution adéquate et de fournir le matériel ou les conditions adaptées pour limiter au maximum le danger mais aussi pour rassurer les salariés.
Confort et sécurité ne sont pas contradictoires
Si la sécurité peut engager votre responsabilité, rien ne vous empêche de penser également au confort de vos salariés notamment en alternant par exemple les positions ou en fournissant un matériel de travail ergonomique que cela soit chaise, table ou tout simplement chaussures de sécurité. Effet non négligeable à constater : tout ce qui peut toucher à la sécurité de vos salariés donnent souvent un plus en confort. Ainsi l’accès à l’eau notamment en cas de forte chaleur qui peut relever de la sécurité peut aussi devenir un gage de confort dans les autres moments de l’année mais aussi un bonus sur le budget des salariés car la bouteille d’eau représente un coût même s’il est modeste.
Penser à la maladie du siècle
Selon un sondage d’OpinionWay pour Vexim, il faut bien se le dire : le mal de dos constitue bien la maladie du siècle avec 9 Français sur 10 qui souffrent de cette partie du corps. Il faut dire que la position assise et l’absence d’un matériel adéquat peut vite nuire à la santé même des jeunes puisque 84 % des 18-24 ans déclarent avoir déjà eu mal au dos. Un quart d’entre eux déclarent même avoir « souvent mal » alors que seulement un français sur trois déclarent ne rien faire alors que des gestes existent et que des solutions également même sur le lieu de travail.
Une situation problématique quand on sait que « 30% des lombalgies aigües deviennent chroniques ». Reste que pour éviter celle-ci, il suffit d’adopter la bonne posture, de limiter son stress, d’avoir la bonne alimentation ou encore d’adopter des exercices qui permettent de réduire celui-ci. Des exercices simples comme ceux proposés lors d’un voyage en avion qui permettent de changer de posture.
Les sanctions possibles au manque de sécurité
Attention tout de même car en tant que dirigeant, vous pouvez avoir des sanctions civiles et en cas de mise en danger, sans même conduire à un accident ou une maladie, voire votre responsabilité engagée. Le salarié peut également prendre « prendre acte de la rupture de son contrat de travail » et saisir les prud’hommes dans ce cas.
Pire, la sanction pénale et/ou administrative est possible notamment si vous ne prenez pas les mesures de prévention qui s’imposent et si le risque a été identifié. Vous pouvez ainsi faire l’objet d’une condamnation pénale et atterrir au tribunal correctionnel et le Direccte (directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) peut vous sanctionner administrativement
A noter que l’obligation n’est pas une obligation de moyen mais bien résultat. Vous devez donc d’avoir pris les mesures suffisantes afin d’assurer la protection de vos salariés et ne pourrez pas facilement vous dédouaner de ne pas avoir pris les mesures.