En qualité d’entrepreneur, vous avez des salariés dont vous dépendez presque autant qu’eux de vous. En tant que dirigeant, vous devez distribuer les tâches à chacun et contrôler leur accomplissement quantitativement et qualitativement. Outre prendre les décisions pour votre business, vous êtes également responsable de la productivité de vos salariés. Chaque patron travaille selon ses méthodes, pas toujours orthodoxes ni approuvées par la majorité. Mais voilà, vous êtes le boss et vos salariés peuvent se trouver avantagés ou au contraire défavorisés suivant votre manière de diriger. Quel genre de dirigeant êtes-vous ?
Il est bien évident que toute personne n’est pas issue d’un moule figé et a donc la possibilité de se transformer. C’est la raison pour laquelle, il existe de nombreuses formations qui permettent aux dirigeants de mettre en valeur leur qualités et aussi qui les conduisent à maîtriser leurs émotions. Elles apprennent ainsi à se connaître mais aussi à mieux comprendre les autres.
Vous êtes un dictateur
Vous êtes considéré comme un Führer, un tyran hors normes. Vos salariés vous perçoivent comme un cauchemar au quotidien. Doté d’un mauvais caractère, vous abusez de votre pouvoir pour parvenir à vos fins. Vous êtes perfectionniste, rigoureux et vous ne voyez pas l’intérêt de communiquer, vous n’y voyez qu’une perte de temps inutile. Pour vous, diriger consiste à donner des ordres à tort et à travers, sans même prendre en compte l’avis de la collectivité.
Quel est votre objectif ?
Votre objectif ne vise pas à contenter vos salariés mais seulement à augmenter la productivité de votre entreprise. Et vous refusez toute absence, quel que soit l’état de la personne. De même, vous excluez tout retard. Vous obligez vos salariés à rattraper leurs heures sous peine de leur extraire une partie de leur salaire. Le respect, que vous donnez l’impression d’inspirer, reflète en réalité la crainte et le mépris qu’éprouvent pour vous vos salariés. Mais qu’importe, du moment que la productivité ne baisse pas, vous êtes seul maître à bord…
Mais de quoi devriez-vous faire preuve ?
Si vous êtes parvenu à vous imposer dans le milieu professionnel, c’est sans doute le résultat d’un long parcours pas toujours simple, de beaucoup de travail et de sacrifices. Mais vos salariés doivent-ils en pâtir ? Faire preuve d’humilité et d’empathie serait tout à votre honneur. Vous ne distinguez plus la peur et le respect. Vous respectez les personnes pour leur efficacité et leur efficience dans la gestion d’une entreprise. Pourtant, vous ne regardez pas l’être humain qui est en elles…
Que cachez-vous donc derrière cette apparence de despote ?
Différents types de complexes tant professionnels que personnels peuvent être à l’origine de votre comportement comme la peur de voir votre entreprise rencontrer des difficultés, le doute par rapport à vos décisions ou la crainte de ne pas vous montrer performant. N’oubliez pas que la manière dont nous traitons les autres est la projection de la manière dont nous nous traitons nous-mêmes. Il faut avant tout que vous preniez conscience que c’est en équipe que l’obtention des résultats est satisfaisante. Dans le quotidien, il faut briser la glace hiérarchique. Sans partir en camping sauvage tous les week-end, vous pouvez convier vos salariés à prendre un café ou suggérer un dîner ou une sortie conviviale pour commencer le travail de cohésion d’équipe.
Vous changez d’humeur comme de chemise
Au premier abord, vous représentez le patron idéal. Souriant, blagueur, compréhensif et reconnaissant, vous adoptez une attitude détendue avec vos équipes, partagez vos repas avec vos salariés, etc. Fervent des nouvelles technologies, vous restez également disponible à tous vos salariés. Mais dès qu’un problème survient, votre masque tombe. Ne cessant de donner des ordres à droite et à gauche pour rassurer votre propre stress, colérique sans raison, de mauvaise foi lorsque vous commettez une erreur, vous accusez et incriminez tout le monde, hormis vous, bien sûr ! Pour vos salariés, vous êtes méconnaissable et imprévisible.
Certes vous êtes un patron avec qui il est très agréable de travailler mais sur lequel on ne peut malheureusement pas compter ! Vous déléguez et vous attribuez même à votre collaborateur des tâches qui ne sont pas dans sa mission. Par la force des choses, votre collaborateur va acquérir de nouvelles compétences, ce qui est une bonne chose. Le mauvais côté est que vous ne déléguez pas pour faire monter votre collaborateur en grade mais pour vous défaire de vos responsabilités. C’est plus simple, il est vrai ! Toutefois, vous risquez d’aboutir au non-respect de vos collaborateurs si, en plus, vous disparaissez pour X raison dès qu’un problème apparaît… Vous devriez prendre conscience que vos salariés ont des tâches à gérer au quotidien et que ce que vous déléguez empiète sur la mission de vos salariés.
Vous peinez à vous sentir à votre place
Parachuté à ce poste par votre père sans être doté de qualités managériales vous font paraître un peu «bébête» sur les bords, vous le sentez. Pour vous intégrer à l’équipe et vous en faire apprécier, vous multipliez les blagues idiotes auxquelles vos salariés rient par politesse. Confus dans vos propres raisonnements quelque peu inhabituels, vous finissez par abandonner et déléguez la majorité de votre travail. Vos équipes se moquent souvent de vous mais, renfermé dans votre mal-être, vous êtes bien incapable de vous en compte.
C’est indéniable, vous êtes probablement là par défaut. Mais n’oubliez pas que vous avez déjà fait vos preuves par vos compétences techniques et que vous méritez la place que vous occupez. Vous vous sentez célibataire professionnellement tant vous êtes isolé du reste du groupe. Mais peut-être s’agit-il de sortir de votre sphère cartésienne, où les émotions et les sentiments possèdent peu voire pas d’importance du tout… Au regard de vos collaborateurs, vos idées paraissent quelque peu farfelues et dans la mesure où vous êtes incapable de vous imposer… vos idées ne font jamais l’unanimité et vos projets tombent à l’eau…le flop, quoi ?!! Du coup, dès que vos salariés vous proposent des idées ou des projets générateurs de bénéfices, vous acceptez sans hésiter. Mais vous êtes loin d’être idiot et comme vous le revendiquez, vous êtes comme Saint Thomas, vous ne croyez que ce que vous voyez.
Votre égo est surdimensionné
Vous en êtes conscient, vous êtes doté d’un très fort caractère. Vous débordez de complexes, mais le côté égocentrique fait partie intégrante de vous. Imprévisible et déconcertant, vous semblez quelque peu instable. Malgré tout, il reste difficile pour vous de donner votre confiance à qui que ce soit. Vous ne vous interrogez pas sur la discrétion de vos salariés qui ne vous dérange nullement. Au contraire, tant que la personne demeure effacée, cela vous convient parfaitement et vous espérez même que cela dure.
Il faut avouer que vous avez besoin de briller et d’être admiré par une audience sensible à votre manque de reconnaissance. Et oui ! Derrière votre apparence pleine d’assurance se cache une personnalité à laquelle la nécessité d’être en permanence connue et reconnue est essentielle. Si vous paraissez complexe et lunatique, c’est peut-être parce qu’au fond vous n’êtes pas bien dans votre peau et que vous ne vous connaissez pas vous-même…
La maturité de patron ?
Il faut vous rendre à l’évidence et envisager le fait que vous n’ayez pas encore acquis la maturité nécessaire du patron… Comment gérer cette faiblesse chez votre égo ? Acceptez que vos salariés expriment leur opinion avec de solides arguments (comment, ils ont osé ?!!). Ne donnez jamais l’impression à votre équipe d’être contrarié par quelque propos tenu par un de ses membres. Si l’un de vos salariés joue au fanfaron pour vous mettre en mauvaise posture, prenez-le à part pour discuter avec lui. Une fois seul, il fera sans doute moins le malin !
Vous jouez le rôle du grand frère protecteur
Il est vital pour vos salariés d’évoluer dans un groupe et de privilégier sa vie sociale. Vous vous sentez responsable de votre équipe au point de vous croire investi d’une mission d’intégration et de rapprochement des membres de votre équipe auxquels vous souhaitez offrir une deuxième famille. Votre empathie excessive ne vous facilite pas la tâche lorsque vous devez prendre des décisions. Lorsque vous voulez soumettre une idée à vos protégés de salariés, vous ne vous mettez jamais sur le devant de la scène. Ben oui, c’est tout de même grâce à votre équipe que vous êtes si créatif. Vous vous excusez presque d’avoir eu une bonne idée voire vous persuadez votre auditoire qu’elle vous a été soufflée. Vous parlez peu mais complimentez souvent vos salariés sur leur travail.
Plus qu’un grand frère, vous êtes un père pour l’entreprise. Vous considérez en quelque sorte vos collaborateurs comme vos enfants au point d’assumer les erreurs commises par votre équipe ! Attention de ne pas trop vous impliquer car vous êtes avant tout le big boss. Chaque chose à sa place et chaque place a sa chose…