Ce mois-ci, Dynamique Entrepreneuriale fait le point sur les services et produits bancaires dédiés aux TPE et PME. Close-up sur les outils financiers d’aujourd’hui qui aident à la croissance économique française de demain.
Les banques aux services des entrepreneurs.
La relation entre un professionnel et sa banque demeure capitale. Vous pouvez et devez compter sur elle à chaque étape de développement de votre société. Elle vous propose d’emblée d’anticiper votre besoin en fonds de roulement (écart de trésorerie entre dépenses et recettes). Dans son accompagnement, un premier financement souple et sans risque se fait via les cessions de créances à partir de factures, aussi connues sous le nom de « cession Dailly ». Autre solution l’affacturage ou factoring, vous transférez vos créances commerciales de leur titulaire à un factor qui se charge de les recouvrir, par anticipation d’une partie ou de la totalité de la somme due. Puis intervient l’escompte bancaire, soit la cession à une banque d’un effet de commerce détenu par un tiers sur un de ses clients en échange d’une avance de trésorerie. Sachez que la banque est en mesure de se retourner contre tous les signataires de cet effet.
Vers une gestion dématérialisée de vos finances.
Comptes, cartes et services de banque demeurent vos premiers outils pour vos manipulations financières. Ils vous servent à gérer votre trésorerie « disponible ». Ils se déclinent désormais en format professionnel. Leur différence avec un compte personnel ? A priori aucune mais l’accès au compte par l’application internet de votre banque vous permettra de gérer des fonctions spécifiques réservées aux professionnels Avec l’arrivée du web, vous gérez vos flux financiers de n’importe quel endroit de la planète.
Le prêt sur-mesure.
À (très) court terme, il prend la forme d’une facilité de caisse ou, mieux encore, d’une autorisation de découvert. Dans les deux cas, il vous faut les recouvrir dans les plus brefs délais car il s’agit d’une faveur ponctuelle de la part de votre banque. Avoir un compte débiteur peut vous conduire à l’interdiction bancaire. Pour ces mêmes raisons, d’autres prêts à court terme existent : le crédit de campagne dédié aux entreprises dont l’activité est saisonnière afin de faire face à d’importants besoins de trésorerie durant plusieurs mois. Moyen et long terme (entre 2 et 15 ans), vous pouvez faire appel aux prêts bancaires. Dans le cadre de la vente d’une affaire à un tiers, vous pouvez avoir recours au « crédit vendeur ». Il rend possible la négociation entre le cédant et l’acheteur sur un paiement échelonné d’une partie du prix du fonds cédé. Ce qui engage souvent une caution ou un accord de la banque de l’acheteur, par mesure de sécurité pour le vendeur. Le crédit vendeur porte généralement sur un montant n’excédant pas 50 % du montant de la transaction et sur une durée de 1 à 3 ans. Une fois votre structure montée, il est possible que vous ayez à faire un prêt d’équipement, dit leasing ou crédit-bail. Il se destine à la location d’un bien via le règlement d’une redevance. Ce contrat inclut une option d’achat lorsqu’il arrive à son terme.
Les solutions de paiement.
Sur le terrain, le Terminal de Paiement Électronique, fixe ou portable vous permet d’encaisser vos clients par carte bancaire. Il vous est proposé des formules de location, comprenant le matériel, l’assistance téléphonique et la maintenance sur site par un technicien. Petit plus avec le logiciel PnF (Paiement en N Fois) grâce auquel vous êtes en mesure de proposer des paiements échelonnés à la clientèle pour qui cette option est gratuite (jusqu’à un règlement en 3 ou en 4 fois), soit avec des frais réduits (pour payer en 5 ou en 10 fois). L’opération se déroule simultanément à la transaction de paiement sur votre TPE. En ce qui concernent les petits montants, vous pouvez aller plus loin et vous équiper de la technologie NFC (Near Field Communication) pour le règlement sans contact via carte bancaire, smartphone ou autres terminaux connectés. Le web permet des relais de croissance et avec une e-boutique vous pouvez encaisser des paiements tout en sécurisant vos acheteurs.
Quand la trésorerie rapporte.
« L’épargne salariale » se fait à l’initiative du salarié avec et par l’entreprise qui l’emploie. Elle est basée sur la participation et l’intéressement. L’un distribue une partie des bénéfices réalisés et présente des avantages fiscaux, l’autre accorde une prime salariale au prorata de la performance de l’entreprise. La plus courante d’entre elles est le Plan d’Epargne Entreprise (PEE). Il s’est ouvert aux TPE et PME alors qu’il était traditionnellement réservé aux GE (Grandes Entreprises) et ETI (Entreprises à Taille Intermédiaire). Le Plan d’Epargne Retraite Collectif (PERCO), lui, propose aux salariés de se constituer un pécule disponible à leur retraite. Il se présente sous la forme de rente ou de capital. L’entreprise doit compter au minimum un employé pour avoir accès au PERCO /PEE. En qualité de dirigeant, vous pouvez verser une indemnité de fin de carrière (IFC) à chaque salarié partant à la retraite. Il vous faut planifier cette dépense, majeure partie du passif social d’une entreprise. Il s’agit de dépôts à long terme, où vous pouvez placer vos excédents de trésorerie.
Les solutions alternatives.
Avec l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Économique), quels que soient la taille de votre structure, le statut, vous pouvez vous financer au moyen d’un microcrédit à hauteur maximale de 10 000 euros. Dans la même veine, France Active et Initiative France promeuvent des prêts solidaires de petits montants et destinés aux personnes en réinsertion professionnelle qui souhaitent créer une structure. Le taux d’intérêt est en général très bas voire égal à 0 en fonction de l’organisme qui accorde ce type de prêt. Celui-ci ne nécessite pas de garantie, ni de caution. On peut citer l’exemple du prêt à taux zéro « Nacre » (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise), plafonné à 8 000 euros et remboursable sur cinq ans maximum. Il existe aussi les prêts d’honneur. Sans garantie, caution, intérêts, ils permettent d’obtenir entre 3 000 et 100 000 euros et sont remboursables sur sept ans maximum. Les prêts d’honneur sont, en règle générale, accordés par les pouvoirs publics, des associations, des clubs de créateurs d’entreprise ou des organismes de développement économique après présentation et validation du projet de création ou de reprise d’entreprise par un jury ou un comité. Aussi, le prêt d’honneur est souvent attribué en complément d’un premier prêt bancaire, dont le montant est au moins équivalent au double du prêt d’honneur. C’est la différence avec le prêt solidaire qui, lui, ne demande pas au futur entrepreneur d’avoir fait un prêt bancaire au préalable.